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Etre mondaine ça s'apprend !

Etre mondaine ça s'apprend !

Dire le bon truc au bon moment, et être capable de parler à tout le monde dans une soirée où vous ne connaissez personne... Vous en rêvez, Debra Fine, auteur du livre "Le grand art de la petite conversation" le promet, je l'ai testé.

Dire le bon truc au bon moment, et être capable de parler à tout le monde dans une soirée où vous ne connaissez personne... Vous en rêvez, Debra Fine, auteur du livre "Le grand art de la petite conversation" le promet, je l'ai testé.

Ce soir, chez Alice, c'est soirée bobos. 120 invités, un seul que je connais. Mais il m'a plantée...

21h : j'arrive.

Je me souviens d'un passage du livre : "Une fois que vous entrez dans la pièce, faites comme si vous étiez invisible. Personne ne vous remarque et vous n'avez donc pas lieu de vous sentir mal à l'aise. (...) Profitez-en pour vous balader, en quête de quelque chose à manger ou à boire."

Je m'exécute et me dirige l'air de rien vers le buffet. Une vieille connaissance se dirige vers moi et me tend la main. La mienne de main, je la sais grasse de l'huile de la bouchée aux escargots tout juste avalée. J'ai deux solutions : lui expliquer que je viens de manger une bouchée aux escargots et que j'ai la main si grasse que je ne préfère pas lui présenter, ou la lui offrir.J'opte pour la seconde solution. Nos mains se rencontrent dans un léger "splotch" et je vois la surprise dans son regard. "Tu m'excuseras, je dois aller aux toilettes."

Mon conseil : évitez tout ce qui est gras, et profitez-en pour éviter ce qui sent l'ail et qui est riche en petites herbes qui se feront un plaisir de se loger entre vos dents. En gros, évitez à tout prix les bouchées aux escargots.

21h15 : je profite d'un moment d'intimité aux toilettes pour réviser ma leçon.

Page 49, l'auteur résume les 4 règles pour engager la conversation.1. Etablissez un contact visuel2. Souriez3. Allez au devant de la personne disponible4. Dites votre nom et employez ceux des autres.

Je sors des toilettes et chope le regard d'un inconnu seul. Je lui souris, il me rend mon sourire. Ca, c'est fait. Il a l'air disponible, je vais à son devant. -"Bonjour, Camille, une amie d'Alice"-"Oui, Camille, je connais ton prénom, on est sortis ensemble il y a 15 jours."-"..."-"..."-"Ah ah je sais bien ! C'était juste pour voir si tu suivais ! Tu vas bien ?"

22h : étape numéro deux, s'intégrer à une discussion de deux personnes.

Je repère deux filles, dont une plutôt sympa que j'ai déjà rencontré. L'auteur conseille de faire preuve de politesse en demandant à la personne qui accapare votre cible si elle vous autorise à entrer dans la conversation... "Bonjour, es-tu d'accord pour que je discute avec vous deux ?" Elle a la délicatesse de dire oui, et moi j'ai la honte de ma vie.

22h30 : Dernière étape pour être mondaine, savoir s'incruster dans un groupe de plusieurs personnes.

Je définis ma "target", cinq personnes qui discutent près du buffet. Je demande à l'une d'elles une serviette en papier (une idée du livre). Le cercle s'ouvre légèrement : c'est le moment. Ca parle semelles compensées, que tout le monde s'accorde à critiquer."En premier lieu, il est préférable d'exprimer une opinion en accord avec le groupe.", conseille l'auteur. J'y vais de mon petit commentaire : "C'est clair, rien ne vaut une jolie paire de chaussures à talons." On me regarde bizarrement, j'ai dit une bêtise ? Je baisse les yeux vers mes pieds, chaussés de chaussures... à semelles compensées.

22h32 : je m'esquive.

Au buffet, un copain du copain d'Alice s'approche de moi. Il me demande ce que je fais dans la vie. Je lui réponds "Beaucoup d'erreurs." J'aime pas les questions bateau. Il est surpris. Pour éviter le blanc, je me souviens d'une phrase page 168, issue du hit-parade des brise-glaces pour les fêtes. Je lui récite, sans grande conviction : "Quel est ton jour férié préféré et pourquoi ?" Ca l'a fait rire, il n'aimait pas les questions bateau. On ne s'est plus quittés (de la soirée).

Blague à part, le livre foisonne de conseils pratiques et faciles à appliquer pour entamer une conversation, l'entretenir, et éventuellement y mettre fin.

Ce n'est pas de discussions philosophiques dont il s'agit, mais de "conversations de salon", ou "small talk" en anglais. Celles dont on a forcément besoin, un jour ou l'autre, dans notre vie personnelle ou professionnelle.

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