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Interview d'une bloggeuse : Catherine Sanderson alias "Petite anglaise"

Interview d'une bloggeuse : Catherine Sanderson alias "Petite anglaise"

" Licenciée pour avoir blogué " ! L'histoire et la success story de Catherine, une jeune Anglaise vivant et travaillant à Paris, est devenue un véritable phénomène ! elleadore a interviewé la " petite anglaise ".

elleadore.com : Pourquoi avoir décidé, un jour, d'ouvrir votre propre blog ? Qu'est-ce qui vous a influencé, plu ou décidé ?

Catherine Sanderson : En juillet 2004, j'ai lu un article dans The Guardian au sujet du blog de "Belle de Jour ", une prostituée haut de gamme de Londres, qui venait de signer avec un éditeur anglais. C'était la première fois que j'entendais parler d'un blog, et celui-là était le premier que j'ai lu. Je le trouvais drôlement bien écrit ! Ensuite, je suis devenue accro à plusieurs blogs. Une semaine plus tard, je me suis dit " et si je me lançais dans cette aventure moi aussi ? "

Et votre entourage dans tout ça ?

Je décrivais peu de personnages : le père de mon enfant (" Mr Frog "), au courant depuis le début et ma fille (" Tapdole ", " Têtard " en Anglais), un peu jeune pour comprendre encore. Sinon, j'évite de parler de mes amis ou de ma famille. Côté travail, je me suis contentée de décrire les deux patrons (à leur insu). Je préfère écrire mes propres sentiments, plutôt que de raconter les histoires des autres, qui ne m'appartiennent pas.

Comment êtes-vous passée de simples récits sur un blog à un licenciement ?

Mon employeur n'est pas tombé sur mon blog par hasard. J'étais anonyme et je ne nommais personne. Je décrivais très peu mon travail. Sur 400 billets, une petite dizaine racontait des anecdotes du bureau, sans jamais parler du domaine (la comptabilité) ou les clients. Un collègue informaticien m'a dénoncé (je l'avais mis au courant moi-même en tant qu'ami). Je ne lui en veux pas. Lui dire à été une erreur de ma part. Cette confidence devait le mettre dans une position difficile par rapport à sa fonction dans l'entreprise.

 

 

 

 

Vous avez finalement poursuivi votre ancienne entreprise, où en êtes-vous de cette affaire ?

Les prud'hommes m'ont accordé un an de salaire (ndlr : en avril dernier), trouvant que mon employeur m'avait licencié sans cause réelle et sérieuse.

Aujourd'hui, vous vivez un conte de fées... Vous avez signé avec les éditions Penguin !

L'histoire de mon licenciement a fait le tour du monde, et il y avait des articles dans tous les journaux en Angleterre. Plusieurs agents littéraires et maisons d'édition se sont alors intéressés à mon blog. J'ai donc engagé un agent, qui a organisé une vente aux enchères pour vendre les droits de mon livre, en Angleterre, comme à l'étranger. Je peux vous dire que je me pinçais tous les jours, c'était un peu comme un rêve !

Qu'allez-vous écrire pour eux ? Quelque chose de très féminin et drôle, comme votre blog ?

J'écris un premier livre tiré du blog - donc autobiographique - et après, comme le contrat comprend deux livres, je passerai à la fiction. "La petite anglaise" sera donc fidèle au blog, et suivra l'histoire sentimentale du blog, qui avait tant passionné les lecteurs - plutôt que le licenciement et le tribunal. C'est l'histoire d'une Anglaise qui quitte le père de son enfant pour sauter dans l'inconnu avec un lecteur de son blog. Mais c'est aussi une réflexion sur le fait qu'un blog puisse changer sa vie, sa façon de voir le monde et permette de devenir une sorte de personnage.

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