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J'avoue tout, je comprends rien à l'art contemporain

J'avoue tout, je comprends rien à l'art contemporain

Quand elle m'a dit "tu m'accompagnes à la FIAC ?" l'an dernier, j'avais dit oui. Cette année je vais poliment décliner.

J'ai toujours été un peu hermétique à l'art moderne d'une manière générale. Il m'arrive très souvent d'aller voir les musées d'art contemporain, mais c'est plus pour le musée en lui même que pour les oeuvres. J'aime flâner, regarder les gens, mais je n'y comprends définitivement rien.

Quand Sabrina m'a proposé de l'accompagner à la FIAC l'an dernier, j'ai dit ok, un peu en l'air. Surtout parce que j'aime bien l'accompagner Sabrina, puis je me suis dit que la FIAC, c'était The Place To Be...

Arrivé sur place, ça a été une torture. La première torture étant l'entrée. On avait beau avoir réservé nos places, la queue était interminable... Mais peu importe, le simple fait d'écouter les gens autour était un spectacle.

Une fois à l'intérieur, c'est le drame. Les stands s'enchainent, c'est un vrai salon, des oeuvres partout. Parfois des choses jolies, accessibles, de la photo, des artistes un peu connu. Et puis parfais, des monochromes, partout. Des tâches, des assemblages de planches, des installations improbables partout. Et cette chaine retournée là, c'est une chaise retournée ou une oeuvre ? Et là, ce seau d'eau posé au milieu du couloir, combien vaut-il ? Ah non c'est à la dame de l'entretien qui éponge une fuite... (et oui, quand il pleut, il pleut DANS le grand palais)

Et là aussi, le meilleur moment est évidement de regarder ces deux personnes fixant avec une concentration absolue ce trait vert sur fond blanc, ils y voit la vie, puis la fugacité de l'existence, et puis la fin, la mort dans sa finalité esthétique d'une blancheur virginale.

Je regarde un peu plus précisément. Non non, c'est un trait vert sur une toile vide bordel. Une pastille rouge indique que l'oeuvre a été vendue. Sabrina demande le prix au vendeur. 28 000 euros. Et visiblement c'est un affaire, c'est un jeune artiste.

Je pense à la scène du tableau dans le film Intouchables, et je ris intérieurement.

Et pourtant au milieu de tout, même si je n'y comprends rien, je me sens idiote. Je sais que je passe à quelque chose. Je sais que la volonté de l'artiste dépasse la performance technique, que la dite performance est parfait invisible mais bien présente, et que c'est la toute la force de l'oeuvre.

Mais non, moi je n'y arrive pas, et cette année, je n'irais pas me chauffer les mollets à déambuler au milieu de traits verts qui ne me parlent absolument pas. Le sapin de la place vendôme m'a suffit.

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