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Je change de coiffure, et alors ?

Je change de coiffure, et alors ?

Parce que certain(e)s perçoivent forcément une raison psychologique à notre changement de tête, on remet les choses à plat !

Savoir faire preuve d’audace et d’originalité, changer de
tête en arborant une coupe que l’on n’avait jamais osé auparavant ou en faisant le choix d'une
couleur flashy est un petit plaisir bien sympathique dont il serait dommage de
se priver. Raison pour laquelle on finit souvent, et c’est tant mieux, à
franchir le pas. Mais comme de coutume, survient assez rapidement la réaction
des gens. Comprendre par là des remarques, pas forcément méchantes, mais qui à
la longue agacent d’autant plus qu’elles ne sont, la plupart du temps, même pas
justifiées.

Quelques exemples
parmi les plus répandus :- Oh, tes cheveux ! Une rupture, c’est bien ça ?- D’un point de vue psychologique, c’est typique d’une reconversionprofessionnelle.- C’est parce que tu es en manque d’attention que tucherches à te démarquer autant ?- Tu n’as pas un peu passé l’âge de la rechercheidentitaire ?- Tu dois être vraiment mal dans ta peau…

Et j’en passe, des pires et des meilleures !

Dans l’idée, je veux bien que l’on se coupe les cheveux
parce que l’on a changé de compagnon, que l’on veut marquer un tournant dans
notre vie ou je ne sais encore. Mais ce qui me déplait dans ces réflexions est
cette façon d’intellectualiser ce qui a tout sauf besoin de l’être.
Déjà parce que c’est indiscret : admettons que je sorte effectivement
d’une rupture ou que je traverse une passe difficile qui me pousse à me
chercher un peu, je n’aurais pas très envie de l’entendre ainsi souligné à
longueur de temps. C’est un manque de tact, de délicatesse. Et m’est avis qu’à
moins d’être vraiment très proche de quelqu’un, on n’essaie pas d’inciter les
gens à livrer ainsi tous leurs problèmes, encore moins de façon si maladroite.

Ensuite, je classe le fait de changer de coiffure comme une
envie soudaine, assez charmante, qui peut survenir à tout moment. Que ce soit
parce que l’on est heureuse, malheureuse ou ni l’un ni l’autre, peu
importe ! Il s'agit d'une petite satisfaction personnelle, à l’instar du
shopping, et sur laquelle il n’y a pas de quoi aller chercher plus loin. C’est un coup de tête, une pulsion très féminine en somme, comme ce petit haut
Zara dont on n’avait pas besoin mais qui nous faisait de l’œil en boutique.

En ce sens, c’est ô combien pénible, de subir toute la
journée des analyses psychologiques à la pertinence douteuse et dont le seul
but est d’essayer de nous extirper des informations sur notre état qui, lui, n’a
rien de particulièrement changé, n’en déplaise aux rumeurs.
Parce que voilà : il faut faire avec, il n’y a pas d’explications à tout.
On change de coupe si on le veut. On
adopte une nouvelle couleur quand on le
veut. Cette démarche n’est pas particulièrement cérébrale et il est
d’autant plus désagréable d’entendre les gens déblatérer sur ce qui ne va pas
chez nous alors qu’en vrai, il n’y a strictement rien à dire sur le sujet. Tout
va bien, merci.

Enfin, la palme des réflexions revient aux filles qui osent
des couleurs peu ordinaires ou changent de coupes du tout au tout. Selon
l’opinion publique, faut-il qu’elles soient vraiment sonnées,
celles-là !
Et bien non, même pas. Il semblerait que l’on n’ait plus le droit de se faire
plaisir sans que l’on ne nous attribue une dangereuse névrose ou un syndrome de
Peter Pan. En bref, tout changer reviendrait à aller mal et inquiéter les
braves gens. N’ont-ils pas pensé que c’est tout simplement chouette d’avoir quelque
chose de nouveau, de réaliser un rêve ou de s’extirper un peu du train-train
quotidien ?

Pour ma part, j’ai eu les cheveux longs, courts, rouges vif,
blond platine et noir corbeau ; et des réflexions à gogo. Pendant tout ce
temps, je n’ai pas changé de compagnon ni eu recours à un psychiatre pourtant.
Mais au même titre que je n’aime pas m’habiller chaque jour pareil, je prends
un malin plaisir à me faire des coiffures un peu folles. Et je compte bien
continuer.

Là où je veux en venir est de faire taire tous ces « on
dit » qui nous gâchent la vie sans même que l’on s’en rende compte.
Beaucoup de filles n’osent pas changer de coiffure, non pas parce qu’elles ont
peur du changement ou qu’elles n’en ressentent pas l’envie, mais parce qu’elles
craignent le regard des autres. Et en 2015, c’est tout de même bien dommage de
ressentir encore le besoin de se justifier sur son look.

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1 commentaire
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Jess  Le 03/12 à 15:59

Ah, les tendances voiffures, pat toujours facile à suivre ! Moi j'aime bien aller sur la rubrique dédiée du site Schwarzkopf J'y trouve toujours de bonnes idées !