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Ma vie chez les Ovahimba

Ma vie chez les Ovahimba

Comment se passaient les relations avec les Ovahimba ?

Comme partout avec n'importe qui n'importe où. Avec certaines personnes, les choses se passaient mieux qu'avec d'autres. Mais les Ovahimba savent vivre et laisser vivre et ils trouvaient toujours un moyen élégant pour sortir d'un moment de difficulté. J'ai ainsi noué des liens de grande amitié, d'affection et d'amour avec des membres de la famille Tjambiru avec qui j'ai vécu pendant ces sept années, notamment avec les enfants que j'ai "adoptés", Kozondana, Nguaarua, Uapepererua, et les autres.

Le chef d'Etanga.

Avez-vous souffert de la distance ?

Par moments, c'était très difficile. Je vivais sans "miroir" physique et culturel, surtout dans les premiers temps. Plus tard, les liens avec les membres de la famille et d'autres amis étaient suffisamment forts pour me soutenir moralement. Mais il y avait des jours où je pensais ne pas avoir la carapace nécessaire pour continuer. J'ai beaucoup rêvé de Paris pendant ces sept années. Le retour fut d'ailleurs d'une très grande déception. Observer la consommation, devenue une culture en occident, est en effet, très choquant quand on revient de sept ans de vie en case.

Qu'avez-vous ressenti lors de votre retour définitif chez vous (à Paris) ?

Mon retour fut une traversée de désert comme je n'avais pas pu l'imaginer avant de revenir. Jean Rouch, mentor, collègue et copain est mort alors que j'étais dans l'avion de retour. Paris n'était plus pareil. Personne ne riait. Je fus désorientée, décalée. Je le suis encore.

Qu'est-ce qui vous manque de votre vie avec les Ovahimba depuis que vous êtes rentrée ?

Vivre au grand dehors, le domaine familial était situé sur une colline qui surplombait les environs sur 360deg, à perte de vue. Les valeurs humaines. Le fait de vivre " sans " interface physique, à même le sol, tout en ayant un sens développé de qui ils sont, de leur héritage, dans un espace d'apparence vide mais profondément investi de spiritualité. Le vaste complexe imaginaire de la culture Ovahimba, permettant de vivre au jour le jour avec les esprits d'anciens et d'animaux, avec l'être suprême, dans la joie et la bonne humeur, permettant d'inventer le monde, de s'inventer et se réinventer, d'improviser, et, bien entendu, de rire avec eux à haute voix...

A lire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Ma vie avec les Ovahimba"Rina Sherman avec Pierre-Albert Ruquier187 p. - 18.95 €Hugo et Cie

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