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Keffiehs ou chèches, les foulards nous emballent

Keffiehs ou chèches, les foulards nous emballent

Du keffieh aux chèches, les foulards s'affichent fièrement autour du cou, dans les cheveux ou à la taille ce printemps ! On ne sort pas sans, la créatrice Isabel Marant nous dit pourquoi...

Les foulards ont l'art de sublimer une tenue, mais pas n'importe lesquels !

Star de l'hiver, le keffieh se retrouve au cou de toutes les fashionistas ce printemps. Heidi Klum, Jessica Alba ou Nicole Ritchie ne s'y sont pas trompées. On craque sur la silhouette de Diane Kruger : robe blanche de soirée, ceinture noire vernis, collants opaques noirs assortis à un keffieh noir et blanc, petite touche de nonchalance, qui cache le décolleté et dégage les épaules.

Une tendance bohème chic

"Cette tendance est très étrange, note Vincent Grégoire, chasseur de tendances pour Nelly Rodi. Les keffiehs se retrouvent jusque dans les boutiques israéliennes. Aujourd'hui, plutôt qu'une connotation politique, il dénote d'une volonté de mêler les cultures, d'une tendance bobo chic". La créatrice Isabel Marant s'explique : "On retrouve toujours une écharpe dans mes collections. Cet été, le thème de ma collection était inspiré par les tribus du désert, nomades et bédouins, qui portent le keffieh pour se protéger des vents de sable. Le keffieh est aujourd'hui lourd de signification, symbole des militants islamiques. Ce qui m'a fait me poser beaucoup de questions, quant à l'interprétation que cela pourrait avoir auprès du public. Après réflexions, j'ai décidé de réinterpréter ce tissage ancestral, en changeant le motif original avec la volonté de "banaliser" cet accessoire et en enlevant ainsi une connotation que je ne cautionne pas et rendre le keffieh à son propos original". Le keffieh 2008 se pare de lurex, de paillettes ou de fils d'or. C'est le petit plus, bobo chic, qui va apporter une touche ethnique à la tenue.

La connotation politique

Au départ symbole de la lutte palestienne au Moyen Orient, largement associé à Yasser Arafat, il est détourné par les fashionistas, depuis que Balenciaga l'a remis au goût du jour dans ses défilés.

Complètement hybride, il est revisité, souvent ethnique, rebrodé.

Chez Balenciaga, Nicolas Ghesquière, lance la mode en 2006 avec ses keffiehs à franges et à breloques colorées. On l'a vu aussi chez Isabel Marant, Jean Paul Gaultier ou Dries Van Noten. Et pourtant, ce foulard revient de loin. Sa première utilisation ? Coiffe traditionnelle des paysans et des Bédouins de la péninsule ibérique, il servait à protéger du vent, des tempêtes de sable... A partir de 1936, les révolutionnaires palestiniens l'utilisaient pour se cacher des occupants britanniques.

Chèche ou keffieh, quelle est la différence ?

Le chèche, souvent confondu avec le keffieh, est un long turban, souvent uni, sans franges, porté notamment par les touaregs pour se protéger du soleil, du vent... Il s'enroule autour du cou ou se noue. On le trouve chez Sandro, Stradivarius, Massimo Dutti ou la Redoute dans toutes les couleurs.

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