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Mon été indien en Gaspésie

Mon été indien en Gaspésie

L'orignal n'est pas un caribou !

5h30 du matin. On tambourine à ma porte. Je m'extrais douloureusement de ma couette molletonnée : j'ai accepté de suivre le groupe de chevronnés qui part observer l'orignal à l'aube ... Quelle folie!

6h. Mes surbottes sont enfilées, mon bonnet enfoncé à la limite des yeux et mon bâton de marche soutient mon corps encore lourd de sommeil. Prête! Enfin, je crois.

Le soleil réveille doucement les couleurs de la forêt.

Nous marchons vers une zone de souille repérée la veille. Là où, en période de reproduction, un orignal mâle se roule dans son urine pour attirer la femelle. Le lieu idéal pour apercevoir le plus grand des cervidés de bon matin.

Tapis dans les feuillus, nous observons un silence religieux. Je tente de garder les yeux grand ouverts tandis que Jeff, disparu dans l'épaisseur du bois, brame le cri de la femelle en rut. Ce n'est alors plus mon souffle que je retiens, mais une irrésistible envie d'exploser de rire.

6h30 du matin. Je déclare forfait.

Ma patience s'est endormie derrière un arbre. J'abandonne le groupe et remonte à l'Auberge.

Alors que la silhouette du lodge se dessine entre les branches, et que j'accélère le pas, décidée à assumer mon manque de ténacité devant un copieux petit-déjeuner, j'aperçois l'inespéré : deux orignaux, une femelle et son petit, paissant tranquillement à seulement quelques mètres de moi.

"Plus grand, plus lourd, l'orignal se différencie du caribou par sa tête allongée et sa longue barbiche, le fanon" expliquait Jeff.

L'orignal n'est pas un caribou. Et le muffin aux bleuets maison arrosé de café frais est un véritable régal.

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