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Foi, religions, croyances...

Plus de questions que de réponses

Une fois le terrain ainsi délimité, les questions ont fusé : comment ne pas imposer ses propres croyances, puisque tout acte de foi est avant tout une démarche personnelle ? Comment concilier éducation religieuse et formation à un certain esprit critique ? Des critères d'âge ont été évoqués : 7 ans pour une recherche personnelle, l'adolescence pour l'avènement d'une foi détachée de tout phénomène d'imitation.

" Comment réagir si l'enfant veut entreprendre une démarche religieuse, par exemple en demandant le baptême ? "

Il convient alors de faire la part entre un désir profond, une envie de faire comme les copains sans oublier la joie de la fête...Sur quels supports s'appuyer, littérature enfantine, émissions de télévision ? Quel statut donner au discours religieux : vérité révélée, histoire symbolique, ou conte parmi tant d'autres ?Comment transmettre ses propres convictions, tout en indiquant qu'il ne s'agit, justement, que de notre propre position ? " Moi, je crois ça ; d'autres personnes pensent autrement... ". C'est difficile, inconfortable même ! Encore plus, si les deux parents ont des convictions différentes.

Transmettre, comment ?

Chaque fois qu'on parle, on transmet quelque chose. " Chaque fois qu'on se tait aussi ", remarque une des mamans présentes. Impossible de prendre le parti de ne rien transmettre, au nom d'une hypothétique liberté de choix des enfants. Nous véhiculons, malgré nous, nombre de messages et d'attitudes que nos enfants décodent sans forcément les expliciter, et qui les imprégneront plus que nos discours. Nous transmettons ce que nous sommes, ce que nous ressentons : sérénité, bien-être, anxiété, chagrin. Nous transmettons ce que nous vivons, au quotidien : on n'éduque pas à l'amour en distribuant des claques, ni à l'honnêteté en se vantant haut et fort de frauder le fisc.

" Dans le temps, on ne nous expliquait pas les choses, mais respecter les êtres, la nature, cela allait de soi ", raconte une grand-mère, élevée à la campagne. Et comment l'aurait-elle appris, si ce n'est en regardant les adultes autour d'elle ? Faut-il alors renoncer à dire ? Non, bien sûr! Les enfants, petits ou grands, ont besoin que les adultes se positionnent clairement face aux grandes questions de la vie : la foi, la morale, la mort... Et s'ils ne trouvent pas la réponse chez eux, ils iront poser leur question ailleurs ! A l'école, aux copains, aux grands-parents...

Transmettre, quoi ?

Chaque jour, nous pouvons constater que nous vivons dans une société violente, où la raison du plus fort est souvent la meilleure. Est-ce à dire que nous devons baisser les bras, et apprendre à nos enfants à tirer leur épingle du jeu, la fin justifiant tous les moyens, même les moins recommandables ? Ou l'espoir réside-t-il justement dans le fait que nombre de parents, jour après jour, luttent pour que perdurent les valeurs auxquelles ils croient ?

Au-delà du système de valeurs, fondement de toute éducation, s'est posée la question de l'initiation au domaine spirituel, avec ou sans cadre religieux. " Est-ce que ça intéresse encore les enfants d'aujourd'hui ? ", a demandé une jeune femme, mère de deux petits enfants. Bien sûr ! Les enfants, plus que les adultes, sont de plain-pied avec le fantastique, le merveilleux, mais aussi avec le sacré, et tout ce qu'il véhicule sur le plan émotionnel. Il serait dommage de ne pas les aider à mettre des mots sur ce sentiment, qu'ils ont naturellement.

En conclusion, la psychologue a invité les participantes à dire ce qu'elles avaient à coeur de transmettre, en priorité, à leurs enfants : " la confiance ", " être soi ", " la sincérité ", " le courage ", " l'amour ", " la joie "...

Un beau programme, n'est-ce pas ?

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