Factures d’électricité qui explosent : cette cuisine « low energy » fait chuter la note sans vous priver

Entre factures qui s’envolent et cuisine ultra équipée, la moindre cuisson pèse sur le budget. Et si quelques réflexes low energy suffisaient à garder chaleur et plaisir à table ?
Factures d’électricité qui explosent : cette cuisine « low energy » fait chuter la note sans vous priver

Les factures d’électricité qui grimpent, le four qui tourne pour chaque gratin, la plaque allumée “au cas où” : beaucoup ont l’impression que leur cuisine est devenue un luxe. L’idée de devoir renoncer aux petits plats maison fait peur. Pourtant, la pièce où l’on aime se retrouver peut rester chaleureuse. Sans se transformer en salle des machines.

Selon des travaux cités par l’ADEME et Carbone 4, la cuisine fait partie des six usages les plus énergivores du foyer, avec jusqu’à 6 % de la consommation électrique en moyenne, et bien plus dans les cuisines très équipées. Fours, plaques et frigo pèsent lourd. En parallèle, le gaspillage alimentaire coûte environ 160 € par an et par personne. De quoi donner envie de traquer chaque kilowatt… sans perdre le plaisir de cuisiner.

Rituel de cuisson : passer en mode low energy

Premier réflexe à revoir pour faire des économies d’énergie en cuisine : allumer le four “par principe” et le préchauffer à chaque plat. Pour un gratin, un rôti ou une quiche, enfourner à froid convient souvent très bien. La cuisine "low energy" privilégie aussi les plats mijotés à feu doux, qui demandent moins de puissance. Les blanquettes, currys ou chilis d’hiver gagnent en saveur tout en ménageant la facture.

Autre geste simple : couvrir systématiquement casseroles et poêles. Ce seul couvercle peut réduire de moitié l’énergie nécessaire pour porter l’eau à ébullition, très utile pour pâtes, soupes ou purées. En coupant les aliments en morceaux plus petits, le temps de cuisson diminue encore. On peut aussi éteindre plaques et four quelques minutes avant la fin : la chaleur résiduelle termine la cuisson, des gratins aux gâteaux.

Électroménager : garder le confort, alléger la note

Quand les appareils vieillissent, la facture grimpe. Remplacer un vieux four ou des plaques électriques par un modèle récent classé A ou mieux peut représenter jusqu’à 30 % d’économie sur la partie cuisson de l’année. Un frigo surdimensionné, utilisé comme placard, consomme aussi pour rien alors qu’un garde-manger ventilé permet d’économiser plus de 200 kWh par an. Sans tout révolutionner, des équipements sobres et bien dimensionnés permettent de garder le même confort en payant moins cher.

Côté petits appareils, l’idée n’est pas de tout bannir mais de privilégier ceux qui chauffent vite et juste. Le micro-ondes pour réchauffer, la bouilloire pour l’eau, l’autocuiseur pour les légumineuses sont de vrais alliés "low energy". D’autres, au contraire, se remplacent facilement par du low-tech durable, souvent trouvé en brocante.

  • presse-français ou cafetière italienne à la place d’une machine à capsules ;
  • moulin manuel ou mortier et pilon plutôt qu’un mixeur pour de petites quantités ;
  • passe-légumes manuel pour les soupes et purées.

Low-tech, plaisir et vraie cuisine “low energy”

Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin, des techniques comme le four solaire, la marmite norvégienne ou le rocket stove permettent de cuisiner presque sans électricité ni gaz. Un four solaire atteint 150 à 180 °C, voire 240 °C pour certains modèles, suffisant pour gâteaux et poulets rôtis. La marmite norvégienne cuit un plat d’1 h 30 avec seulement 12 minutes de gaz grâce à une excellente isolation, avec environ 50 % d’énergie en moins.