Adieu les studios étouffants : ce système malin en 3 étapes agrandit votre appart sans pousser les murs

Votre studio ouvert vous semble froid et brouillon ? Ce système en trois étapes, pensé par des architectes, recompose l’espace pour gagner en confort sans perdre la lumière.
Adieu les studios étouffants : ce système malin en 3 étapes agrandit votre appart sans pousser les murs

Entre le sapin à caser, les cadeaux à dissimuler et les plaids qui s'accumulent, un studio décloisonné peut vite donner l'impression d'étouffer. Ce qui paraissait lumineux et hyper tendance au moment de l'achat finit par ressembler à une grande pièce fourre-tout, sans coin nuit ni coin salon vraiment marqué. L'esthétique minimaliste, très blanche et épurée, séduit moins en 2025, jugée froide et difficile à vivre au quotidien. Beaucoup ont envie d'un intérieur plus chaleureux, mais sans perdre la lumière si précieuse en hiver.

Dans beaucoup de foyers urbains, la question revient : comment séparer sans cloisonner un petit appartement pour retrouver de l'intimité sans assombrir la pièce principale ? Des architectes d'intérieur proposent un système en trois temps qui joue avec la transparence, les recoins et les niveaux. Au lieu d'abattre les derniers murs, ils les réinventent sous forme de parois légères, d'alcôves et d'estrades avec rangements. Ce jeu de limites subtiles ne fait pas perdre un centimètre utile, il crée une nouvelle manière d'habiter les mêmes mètres carrés.

Cloisons vitrées et claustras : structurer sans assombrir

Premier levier largement adopté : les cloisons vitrées et verrières intérieures qui séparent sans enfermer. Entre salon et chambre ou entre cuisine et séjour, une paroi vitrée laisse passer la lumière naturelle tout en marquant clairement les usages. Le regard circule, la perspective reste ouverte et le bruit se trouve déjà un peu contenu. Aluminium noir esprit atelier, laiton patiné ou bois blanchi très doux, ces séparations se déclinent dans tous les styles sans alourdir une petite surface.

Quand chaque centimètre compte, une verrière sur-mesure ou un simple claustra vitré remplace avantageusement un mur plein qui aurait grignoté de la surface. Un panneau ajouré peut, par exemple, isoler un coin bureau derrière le canapé ou créer un semblant d'entrée dans un open space trop brut. En hiver, ces parois laissent filer la lumière des guirlandes et des bougies d'une pièce à l'autre, ce qui renforce l'impression d'un grand volume continu. L'appartement paraît plus vaste alors que la superficie n'a pas changé.

Alcôves et niches : des recoins qui deviennent de vraies pièces

Autre outil clé pour un petit appartement trop décloisonné : les alcôves aménagées dans les angles. Une banquette sur-mesure, une bibliothèque qui suit un mur biscornu, un bureau escamotable ou un lit cabane pour un enfant transforment un recoin en refuge bien identifié. Un rideau épais suffit souvent à fermer ce mini-espace la nuit. Velours, tapis moelleux, laine bouclée, fausse fourrure, guirlandes et petites bougies créent une ambiance cocooning, surtout avec des couleurs terracotta, vert sapin ou beige doré.

Estrades, meubles malins et leçon d'espace d'Antoine de Caunes

Pour gagner encore des mètres carrés ressentis, les architectes misent aussi sur les estrades et le mobilier multifonction. En surélevant le lit ou le canapé, une estrade intègre des tiroirs et coffres qui remplacent une commode, tout en structurant naturellement le coin nuit ou le salon. Tables basses à plateau relevable, armoires discrètes, bibliothèques pivotantes ou canapés-lits dernière génération permettent de recevoir, télétravailler puis tout replier en quelques gestes, sans ajouter de meubles encombrants.

Dans son appartement parisien entre l'Opéra et les Tuileries, Antoine de Caunes assume ce besoin d'espace : "Nous sommes dans mon bureau, un grand bureau. J'ai besoin de beaucoup d'espace, je travaille seul mais aussi en groupe", confie-t-il dans le podcast M Le Monde. L'appartement traverse jusqu'à la rue Saint-Roch, où la vue sur l'horloge bleue lui donne "l'impression d'être à Rome". Très lié à Trouville, il résume son attachement : "C'est un lieu fondamental. J'ai commencé à y aller, je devais avoir 3 ans et j'y retournais tous les étés dans la même maison". "Quand vous vous promenez en fin d'après-midi sur la plage à l'automne, le temps est aboli".