Avant de quitter la maison, stoppez ce réflexe avec le chauffage : ce réglage méconnu change tout sur vos factures
Avant de fermer la porte en hiver, beaucoup ont le même geste machinal : tourner tous les radiateurs à zéro pour "ne pas chauffer pour rien". L’idée paraît logique, surtout quand les factures s’envolent. Pourtant, ce réflexe peut transformer l’appartement en frigo, forcer le chauffage à repartir à fond, et au bout du compte alourdir encore les dépenses.
Face à la hausse du prix de l’énergie, la question revient chaque hiver : faut-il éteindre ou baisser le chauffage quand on s’absente quelques heures ou un week-end ? Derrière ce dilemme se cachent quelques règles simples, qui jouent sur l’inertie du logement, la programmation et même des détails cachés comme les tuyaux. La réponse tient souvent à quelques degrés et à un détail qu’on oublie presque toujours.
Faut-il couper ou baisser le chauffage quand on part ?
Couper totalement le chauffage lors d’une absence courte, moins de 24 heures, fait chuter lentement la température des murs, des sols et des meubles. Au retour, la chaudière ou les radiateurs doivent alors travailler à plein régime pour rattraper le retard, ce qui consomme beaucoup. Plusieurs experts rappellent qu’un intérieur refroidi réclame bien plus d’énergie qu’un logement maintenu à une chaleur réduite mais stable.
Pour les absences de quelques heures, ou une nuit, la stratégie gagnante reste donc de diminuer plutôt que couper. Baisser le thermostat de seulement 2 à 3 °C par rapport à la température de confort limite la consommation sans glacer le logement. Les organismes de maîtrise de l’énergie, comme l’ADEME, rappellent qu’un degré en moins peut représenter plusieurs pourcents d’économies, tant que la maison ne tombe pas à une température trop basse.
Le thermostat programmable, allié d’une maison douillette
En hiver, chacun rêve d’une maison douillette au retour du travail sans faire exploser la facture. Un thermostat programmable ou connecté assure ce réglage au bon moment : baisse pendant l’absence, remontée avant l’heure de retour. À Toulon, la société Voltalis a, par exemple, équipé des logements chauffés à l’électricité avec un thermostat connecté gratuit, qui permettrait de réduire la facture d’électricité jusqu’à 15 % selon la Métropole Toulon Provence Méditerranée.
Depuis 2024, plus de 3500 foyers du territoire ont déjà été équipés. L’application MyVoltalis offre un pilotage pièce par pièce, même à distance, pratique quand on oublie de modifier la consigne avant de partir. Cette régulation automatique deviendra la norme, un thermostat étant appelé à devenir obligatoire dans les logements d’ici au 31 décembre 2026.
Canalisations, petits gestes : les détails qui changent tout
Un autre point de fuite se cache souvent loin des radiateurs : les canalisations d’eau exposées au froid, dans le garage, la cave ou derrière le chauffe-eau. Quand l’eau chaude circule dans ces tuyaux non isolés, jusqu’à 20 % de la chaleur se perdent dans ces zones non chauffées et la chaudière doit fonctionner plus longtemps. Bonne nouvelle : des manchons en mousse, vendus environ 2 € le mètre, se posent en quelques minutes avec un simple mètre et une paire de ciseaux. Pour isoler ces tuyaux :
- Mesurer chaque tronçon.
- Clipser la gaine isolante.
- Fermer les extrémités au ruban.
- Vérifier coudes et petits tuyaux.
Pour renforcer la sensation de chaleur sans toucher au thermostat, certains gestes tout simples complètent ce travail sur le chauffage et les tuyaux. Des rideaux épais, des boudins de porte, des tapis sur les sols froids et la fermeture des volets dès la nuit tombée limitent les courants d’air. Aérer une dizaine de minutes, radiateurs éteints, puis rallumer évite l’humidité sans refroidir durablement. Avec quelques plaids et une lumière douce, la maison paraît plus chaude, même avec quelques degrés de moins.
