Ce réflexe qui fait grimper la facture de chauffage : baisser de 3 à 4°C en partant, pas couper, et viser 16°C chez soi

En partant, on pense bien faire en coupant tout. Et pourtant, ce réflexe discret peut faire dériver la facture de chauffage.

À l’automne 2025, avec les premiers frimas et un budget énergie scruté de près, beaucoup de Français adoptent le même automatisme avant de fermer la porte: tout éteindre pour ne rien consommer. Dans l’esprit, c’est logique. Sur le papier aussi. Mais au retour, quand les pièces ont refroidi, le confort n’y est plus et la remise en marche n’a rien d’anodin pour le portefeuille.

Ce geste répandu a même un nom dans les conversations de voisinage: le fameux bouton à zéro. Sauf que l’équation n’est pas si simple, surtout dans des logements mal isolés ou humides. La bonne stratégie n’est pas celle qu’on imagine.

Couper le chauffage en partant : le geste logique qui peut coûter plus cher qu’on ne croit

Éteindre totalement le chauffage pendant quelques heures paraît imparable: personne à la maison, aucune raison de chauffer. Et pourtant… Quand tout s’arrête, l’air ambiant se refroidit vite et, surtout, les parois se chargent de froid. Dans un intérieur peu isolé ou par météo automnale humide, les murs, les sols et même les meubles stockent cette fraîcheur.

Au retour, on pousse le thermostat et les radiateurs travaillent fort pour rattraper les degrés perdus. Cette relance intensive concentre la dépense sur un temps court et crée une vraie surconsommation. Maintenir une température modérée, elle, lisse l’effort et évite les pics, ce qui limite la hausse de la facture d’énergie. C’est là que des milliers de foyers se trompent, pensant économiser alors qu’ils paient plus à la fin du mois.

On comprend l’intention: faire des économies et ménager l’environnement. Mais la logique de la chaleur fonctionne à l’inverse de l’intuition. Un intérieur qui ne tombe jamais au froid profond requiert moins d’énergie pour rester confortable.

Le bon réglage en 2025 : baisser de 3 à 4°C et viser 16°C plutôt que tout éteindre

La consigne simple fait toute la différence: au lieu d’éteindre, abaisser le réglage de 3 à 4°C quand on s’absente. Dans les faits, viser autour de 16°C dans les pièces de vie et environ 14°C dans les chambres suffit à garder un fond de chaleur. Résultat: le logement ne gèle pas, les parois restent tempérées, et la remise à niveau reste douce, sans sursaut énergivore.

Autre avantage: on répartit la consommation dans le temps. Plus de pic à l’allumage, moins de yo-yo thermique, un meilleur confort à l’arrivée. Vous avez sûrement cru économiser en l’éteindre; en réalité, ce palier bas, continu, coûte souvent moins qu’une relance brutale à chaque retour.

Pratique au quotidien, le programmateur ou le thermostat connecté aide à ne rien oublier. On programme l’abaissement pendant les heures d’absence et la remontée avant le retour. Facile à enclencher, discret, et franchement efficace pour passer l’automne au chaud sans gaspiller.

Volets, aération, radiateurs : ces détails qui changent la facture de chauffage

Autour du réglage, quelques réflexes font la différence dès la Toussaint. Fermer tôt les volets et les rideaux limite les déperditions la nuit, notamment lorsque la température chute d’un coup. Dégager les émetteurs de chaleur: pas de meuble collé, pas de rideau long qui bloque le flux. L’air circule mieux, la pièce se réchauffe plus vite sans effort supplémentaire.

  • Fermer les volets et les rideaux dès la nuit tombée pour conserver les calories déjà présentes dans la pièce.

Autre repère simple: aérer court, mais bien. Dix minutes maximum, fenêtres grandes ouvertes, suffisent à renouveler l’air sans refroidir les murs inutilement. Un entretien basique améliore aussi le rendement: une purge des radiateurs avant les grands froids, un coup d’œil au dispositif, et le tour est joué.

Côté confort, les détails comptent. Un boudin de porte comble une fente mal jointe, une fenêtre un peu fatiguée gagne en étanchéité avec un joint adhésif. Les tapis épaississent l’ambiance et coupent la sensation de sol froid, tandis que les plaids maintiennent la chaleur corporelle sans monter le chauffage. Favoriser des textiles denses dans les pièces de vie réduit cette impression de courant d’air et stabilise la température perçue.

Au quotidien, ces gestes s’empilent et finissent par peser moins qu’un allumage à plein régime. À l’arrivée, la maison reste accueillante, et la consommation s’aligne sur une trajectoire plus maîtrisée, surtout quand les soirées se rafraîchissent après 19 heures.