Cette tendance déco jugée trop « chargée » va pourtant s’inviter dans votre salon dès cet hiver

Vous avez peut-être déjà juré que "jamais de la vie" votre salon ne ressemblerait à ces photos ultra chargées qui défilent sur Instagram : des murs recouverts de cadres, des canapés noyés sous les coussins, des bibelots partout. Trop de couleurs, trop d’objets, trop d’informations… bref, tout ce que vous fuyez quand vous rêvez de calme à la maison.

Le problème, c’est que l’hiver arrive, la lumière décline et le besoin de chaleur se fait sentir. Les intérieurs tout blancs, ultra sages, semblent soudain un peu froids, presque vides. Pendant ce temps, une tendance déco longtemps moquée gagne du terrain, de Pinterest aux collections des grandes enseignes. Et si ce style que vous pensez détester était justement celui qui va réchauffer votre salon cet hiver ?

Pourquoi la déco maximaliste nous déroute encore

Derrière ces intérieurs saturés de motifs et de couleurs, se cache la déco maximaliste, ce courant qui assume le "trop, c’est mieux". Beaucoup y voient un bazar d’antiquaire, une déco de grand-tante qui fatigue l’œil et donne l’impression d’étouffer sous les objets. Sur les réseaux, les exemples les plus extrêmes font le buzz, ce qui renforce l’idée qu’adopter ce style, c’est dire adieu au moindre espace libre.

Dans la vraie vie, la crainte est simple : perdre la sensation d’ordre et de sérénité chez soi. On a peur que le salon se transforme en bric-à-brac permanent, que chaque nouvelle bougie ou statuette en appelle une autre. Pourtant, dès que le froid s’installe, tout le monde commence déjà à accumuler plaids, coussins et petites lampes rassurantes. Sans le savoir, beaucoup flirtent déjà avec ce mouvement qu’ils disent rejeter.

Déco maximaliste : more is more, mais pensée comme une mise en scène

Le maximalisme actuel n’a plus grand-chose à voir avec un simple entassement d’objets. Il repose sur trois piliers : la couleur, le motif et l’objet personnel. Un tapis graphique posé sur un grand tapis uni, des affiches rétro accrochées au-dessus d’un canapé en velours, un vase chiné qui côtoie un souvenir de voyage… Chaque élément compte, à condition d’être choisi avec intention. L’idée n’est pas de remplir chaque centimètre, mais de composer une véritable mise en scène.

Loin des intérieurs aseptisés, ce style crée des pièces vivantes, enveloppantes, presque théâtrales. La saison froide renforce ce besoin de chaleur visuelle : multiplier les plaids, les bibelots rassurants, les livres et les cadres fait naître un cocon dynamique qui reflète la personnalité des habitants. Les objets ne sont plus de simples accessoires, ils deviennent des pièces qui racontent une histoire, celle de vos goûts, de vos souvenirs, de vos trouvailles en brocante.

Comment adopter la déco maximaliste cet hiver sans se sentir envahi

Beaucoup imaginent que ce style demande un immense salon, un budget déco illimité et une tolérance élevée au désordre. C’est tout l’inverse. Le maximalisme valorise la récupération, le détournement et le DIY, et fonctionne très bien dans un petit espace. Les nouvelles collections d’hiver chez Maisons du Monde, Zara Home ou IKEA misent d’ailleurs sur une profusion de motifs, de couleurs et de petites pièces faciles à accumuler sans exploser le budget. La clé : y aller par étapes, zone par zone.

Pour apprivoiser ce "joyeux bazar" sans angoisse, mieux vaut commencer par quelques gestes simples :

• Multiplier les coussins : mélangez formes, matières et imprimés sur un canapé neutre, du velours au coton épais, du fleuri au géométrique.
• Créer un mur galerie : associez photos, affiches, miroirs et souvenirs de voyage sur un même pan de mur pour structurer l’accumulation.
• Superposer les tapis : un grand tapis uni au sol, surmonté d’un modèle plus petit à motif, donne immédiatement du relief.
• Jouer avec les lumières : préférez plusieurs sources douces (lampes de table, guirlandes, lampadaire à abat-jour coloré) à un éclairage unique trop froid.
• Mettre en scène vos objets coup de cœur : statuettes, vases, bibelots de famille ou trouvés en brocante se regroupent sur une étagère ou une console pour éviter l’effet dispersé.
• Choisir un camaïeu de couleurs : décliner une même teinte ou une palette de tons chauds aide à garder une harmonie malgré la profusion.
• Mixer ancien et nouveau : un meuble contemporain supporte très bien une collection d’objets vintage, et l’ensemble gagne en caractère.