Chien à l’arrière en voiture : cette fausse bonne idée met votre animal en danger et peut vous coûter très cher
Sur une route verglacée, le coffre rempli de paquets et le sapin qui dépasse, beaucoup de conducteurs jettent un coup d’œil dans le rétroviseur vers leur chien allongé sur la banquette arrière. Il a l’air détendu, parfois même endormi, et pourtant une question persiste : ce chien est‑il vraiment en sécurité derrière le siège du conducteur.
La période des fêtes concentre trafic dense, routes glissantes et voitures surchargées. Entre l’envie de laisser de l’espace à l’animal et la peur du freinage brutal, beaucoup finissent par improviser : couverture posée sur les sièges, laisse coincée dans la ceinture ou chien simplement libre à l’arrière. La réalité de la sécurité du chien en voiture est pourtant plus tranchée.
Sécurité du chien à l’arrière : un risque souvent sous‑estimé
Un chien laissé libre dans l’habitacle se transforme en véritable projectile en cas de choc. À 50 km/h, un animal de 20 kg peut exercer l’équivalent de près de 300 kg sur ce qu’il percute ; à 90 km/h, la force grimpe encore. Pour les passagers, mais aussi pour le chien lui‑même, le moindre impact frontal ou latéral peut devenir dramatique.
En temps normal, beaucoup se rassurent en voyant leur compagnon calme, couché ou attaché vaguement par sa laisse. Pourtant, un simple écart, un virage serré ou un ralentissement brutal suffisent pour qu’il bascule, heurte un passager ou tente de passer à l’avant. Une étude de conducteurs montre que plus de 80 % reconnaissent le danger d’un animal non attaché, mais seuls 16 % utilisent un dispositif de retenue adapté.
Ce que le code de la route exige pour un chien derrière vous
Le code de la route n’emploie pas explicitement le mot chien, mais il reste très clair sur vos obligations. Un article impose au conducteur de rester constamment maître de son véhicule et interdit toute gêne venant d’un passager ou d’un animal. Si le chien circule librement, monte sur les genoux ou bloque la vue, l’amende peut atteindre 35 € pour gêne à la conduite, voire 135 € et un retrait de 3 points si l’animal est assimilé à un passager non attaché.
Le code rural complète ce cadre en imposant un transport compatible avec les besoins vitaux de l’animal : espace suffisant, aération correcte, protection contre la souffrance. Un chien enfermé dans de mauvaises conditions, ou projeté contre l’habitacle faute de retenue, peut faire considérer le transport comme dangereux, avec une amende pouvant aller jusqu’à 750 €. Les assureurs rappellent aussi qu’un animal non sécurisé peut alourdir la responsabilité du conducteur et aller jusqu’à refuser l’indemnisation en cas d’accident.
Mettre concrètement votre chien en sécurité derrière le conducteur
Sur la banquette arrière, la base reste un harnais de sécurité relié à la ceinture par une sangle courte, ajusté au thorax pour éviter que le chien ne passe par‑dessus le siège en cas de choc. Les petits chiens peuvent voyager dans un siège auto ou une caisse solide fixée par la ceinture, les grands gabarits dans une caisse rigide arrimée dans le coffre. Pour que cette routine soit acceptée, mieux vaut habituer l’animal avec des trajets courts, une couverture à son odeur, des récompenses et des fenêtres peu ouvertes, surtout en hiver.