Porte gonflée par l’humidité : ces deux gestes simples que personne ne pense à faire avant d’appeler un pro
L’hiver s’installe, le chauffage tourne, la maison sent le chocolat chaud… et puis, d’un coup, la porte du salon se met à forcer. On tire sans oser forcer sur la poignée, un bruit sourd de bois qui racle le sol. En cause bien souvent : une porte gonflée par l’humidité qui transforme chaque passage en petite épreuve.
Le phénomène ne touche pas que les vieilles maisons : toute porte en bois exposée à une pièce mal ventilée peut se dilater quand l’air devient plus humide. La bonne nouvelle, c’est qu’avant de sortir la ponceuse ou d’appeler un menuisier, deux gestes très simples permettent souvent de la débloquer en quelques minutes. Leur secret tient surtout à la façon de les réaliser.
Porte gonflée par l’humidité : repérer les signes en deux minutes
Avant de sortir le sèche-cheveux, il faut savoir où la porte accroche. Un grincement soudain, une poignée plus dure, un cadre qui semble "serré" sont de bons indicateurs. On regarde si la peinture se fendille sur les bords, si le bas de la porte racle le carrelage ou le parquet, surtout après plusieurs jours de pluie ou dans une salle de bain souvent fermée.
Si la porte force surtout en hiver, ce n’est pas un hasard. Le bois absorbe l’humidité de l’air comme une éponge, se dilate, puis se contracte quand la saison sèche revient. Dans une entrée où s’entassent manteaux mouillés ou dans une buanderie mal aérée, l’écart entre froid extérieur et chauffage intérieur accentue ce gonflement localisé au niveau des chants ou du bas de la porte.
Premier geste : sécher la porte au sèche-cheveux
Une fois la zone qui coince repérée, on dégaine le sèche-cheveux. On règle l’appareil sur une température moyenne et on garde la buse à environ une dizaine de centimètres des bords qui frottent. Le mouvement reste lent, continu, en suivant toute la longueur de la partie concernée pour chauffer le bois de façon uniforme sans le brûler ; quelques minutes suffisent en général.
Par prudence, on peut protéger une porte peinte ou vernie avec un linge fin posé entre le flux d’air chaud et le bois, ou tester d’abord sur une zone peu visible. Pendant le séchage, mieux vaut laisser la pièce aérée afin d’évacuer l’humidité. On ouvre et ferme doucement la porte entre deux passages de chaleur pour sentir si le frottement diminue vraiment.
Deuxième geste : talc ou paraffine pour stopper les frictions
Quand le bois a retrouvé sa taille normale, on passe au produit qui fait toute la différence : le talc ou la paraffine d’une bougie blanche. On saupoudre légèrement les zones de contact ou on frotte la bougie sur les bords et le cadre, puis on ouvre et ferme plusieurs fois pour répartir la fine couche lubrifiante.
En hiver, on peut renouveler ce geste tous les deux mois et retirer l’excédent au chiffon humide. L’idéal reste d’aérer régulièrement, de surveiller les pièces les plus humides et d’inspecter les bords des portes avant chaque saison froide.