Voici la couleur bordeaux qui balaye le vert et le millennial grey en 2026, selon AD Espagne, et ce détail qui change tout

Les intérieurs français s’apprêtent à tourner la page des palettes froides. Une teinte inattendue s’annonce déjà incontournable.

Depuis quelques saisons, on a vu le vert gagner les cuisines, les salons et les garde-robes déco. Dans le même temps, le millennial grey, star des années 2010, a fini par lasser, trop vu, trop plat, trop froid. À l’approche de 2026, l’équilibre bascule, porté par un désir de chaleur, de matières tactiles et de nuances plus enveloppantes.

Selon AD Espagne, ce coup de frein sur les palettes austères n’est pas un hasard. La roue des tendances tourne, et elle ramène une famille de tons plus sensuels. Le paysage change vite. Et ce n’est pas qu’un caprice de réseau social.

Le vert n’est pas le nouveau millennial grey, et les pros l’expliquent

Sur Instagram et Pinterest, les cuisines vert sombre et les canapés forêt ont fait le plein de likes. Sauf que les designers n’y voient pas une nouvelle neutralité. Le designer et spécialiste des tendances Loui Burke le dit sans détour: "Le vert ne peut pas être le nouveau gris millennial, car ce n’est pas une couleur neutre." L’aveu tombe, et il remet les choses au clair pour les projets en cours.

Traduction concrète pour nos intérieurs français: le vert fonctionne en accent, sur un meuble, un soubassement, une crédence, pas comme un fond total qui couvre murs, sols et plafonds. On l’aime pour souligner une architecture, dynamiser un couloir, réveiller un salon trop sage. On adores l’effet dans une entrée avec boiseries, mais à forte dose, l’œil se fatigue.

Dans les magasins d’ameublement, les best-sellers confirment ce virage. Les grands aplats colorés se font plus discrets, et l’on voit revenir les bases douces, faciles à accorder avec la lumière d’hiver. L’objectif n’a pas changé: des pièces qui vieillissent bien, et que l’on peut pimper au fil des saisons.

La nouvelle neutralité beige qui s’installe vraiment à la maison

Le dossier des neutres ne bouge pas tant que ça, il s’affine. Toujours selon Loui Burke, "les produits neutres ne vont pas disparaître, parce que ce sont ceux qui se vendent le plus". Après le gris et le greige, une nuance s’impose dans les projets et les boutiques: le beige. On la voit sur les peintures, les enduits à la chaux, les textiles lourds, les tapis tissés main.

Le message est limpide : le beige s’installe comme base, le bordeaux vient relever la palette. En France, l’envie de matières naturelles appuie le mouvement. Les bois clairs, la pierre, les céramiques sable s’accordent mieux à ces tons feutrés. Et quand les journées raccourcissent, ce cocon clair et chaud change instantanément l’atmosphère d’un séjour.

Ce retour aux neutres lumineux ne signe pas la fin des couleurs. Il clarifie leur rôle. On installe une toile de fond apaisante, puis on pousse un détail fort: un abat-jour aubergine, un tableau aux rouges profonds, un fauteuil chocolat. C’est ce dosage qui donne le rythme, sans alourdir ni figer la pièce.

Bordeaux 2026, la teinte sensuelle qui s’impose sans tapage

Après la vague verte, l’autre couleur d’accent a regagné du terrain ces derniers mois: les bruns, du café au chocolat, visibles sur les canapés en cuir et les cuisines mates. Mais la prochaine étape se précise déjà. Selon AD Espagne, la couleur phare de 2026 sera le bordeaux — le burdeos en version hispanique. Profonde, enveloppante, élégante, cette nuance prend tout son sens sur des matières texturées: velours côtelé, laine bouclée, céramique vernissée.

Pourquoi ce choix parle-t-il autant aux intérieurs français? Parce que le bordeaux vit bien à la lumière tamisée, dialogue avec les beiges, les bois miel, le laiton brossé. Il apporte de la présence sans bruit, une intensité qui ne vire ni au criard ni au décor de palais. Et surtout, il supporte des mariages sobres: lin naturel, sisal, travertin, chêne clair.

• Un canapé bas en velours bordeaux dans un salon beige, relevé par un plaid écru
• Une tête de lit capitonnée bordeaux, encadrée de murs sable et de tables en bois blond
• Des rideaux bordeaux qui structurent une baie vitrée et réchauffent une pièce nord
• Une vaisselle bordeaux pour la table des fêtes, posée sur une nappe en lin naturel

Et pourtant, pas besoin de tout repeindre pour se mettre au diapason. Un tapis, une lampe, une affiche vintage suffisent à ancrer le regard. D’autant que les couleurs d’accent ne saturent pas un intérieur quand on les utilise par touches maîtrisées. On peut même garder un écho vert sauge ou olive sur un coussin, le contraste fonctionne très bien.

À l’heure où les listes de cadeaux s’écrivent, ce virage chromatique tombe à pic. Un duo déco facile à suivre s’impose chez soi: fond beige, accents bordeaux. Les objets existent à tous les budgets, dans les enseignes généralistes comme chez les artisans céramistes. Et si vous hésitez, commencez par une lampe ou un plaid. La pièce parlera d’elle-même, sans forcer le trait.