Voici les 5 aliments qui inquiètent l’UFC-Que Choisir en novembre : résidus élevés, gestes futés
Mis à jour le 29 octobre 2025
Les suivis de l’UFC-Que Choisir ravivent le doute à l’étal. Certains fruits et légumes retiennent davantage de molécules que d’autres. Les achats du mois se jouent alors entre plaisir, prix et prudence.
Ce que signale l’UFC-Que Choisir cet automne
L’association pointe un noyau dur d’aliments conventionnels où les résidus reviennent souvent. L’enjeu touche le quotidien : goûters, salades, compotes express. Les contrôles nationaux et européens montrent des traces multiples sur une large part des échantillons, la plupart sous les limites, mais parfois en “cocktail”. Le bio réduit fortement l’exposition, sans l’annuler totalement.
Message clé : limiter les produits les plus traités, mieux les laver, et viser la saison pleine pour réduire les résidus.
Les cinq aliments sous surveillance
Dans les classements récurrents, cinq produits reviennent souvent lorsqu’ils sont issus de l’agriculture conventionnelle :
- Raisins de table : peau très fine, grappes exposées, traitements antifongiques répétés.
- Fraises : culture fragile, humidité élevée, nombreux passages au verger.
- Cerises : attaques d’insectes et de champignons, interventions rapprochées.
- Céleri-branche : accumulation possible dans les côtes, arrosages fréquents.
- Pêches et nectarines : peau veloutée ou lisse mais perméable, conservation délicate.
Des herbes aromatiques et certains agrumes peuvent grimper dans la liste selon l’origine et la période. Le facteur commun : peau fine, forte sensibilité, et parfois des chaînes logistiques longues.
Pourquoi eux concentrent davantage
La biologie de ces produits les rend vulnérables. Une peau mince laisse passer plus de substances. L’humidité et les champignons poussent à multiplier les traitements. Les récoltes précoces ou tardives rallongent l’exposition. Des procédés post-récolte existent pour prolonger la tenue, avec des traces possibles à la clé. Résultat : les “cocktails” s’y retrouvent plus souvent que sur des fruits à peau épaisse comme la banane ou le kiwi.
Garder la maîtrise à la maison
Sans changer toute l’assiette, on peut abaisser la dose reçue au fil des semaines. La clé : de petits gestes tenables, répétés.
- Rincer 30 secondes sous un filet d’eau froide, en frottant doucement.
- Plonger 10 à 15 minutes dans une eau légèrement bicarbonatée (1 cuillère à café par litre).
- Rincer de nouveau, puis essuyer avec un torchon propre.
- Éplucher pêches et nectarines si la texture convient.
- Sur le céleri-branche, retirer l’extrémité et les fils externes.
Éviter le savon vaisselle et les bains de vinaigre très concentrés : goût altéré, intérêt limité. Mieux vaut un rituel simple et régulier qu’une opération exceptionnelle et compliquée.
Astuce budget : cibler l’achat bio sur ce top 5, varier les origines, et revenir aux saisons pleines où la pression diminue.
Saisons, origines et arbitrages au marché
Le calendrier pèse lourd. En saison, les cultures subissent moins de stress, donc moins de traitements intensifs. Une origine plus proche limite les trajets et parfois les interventions post-récolte. Pour équilibrer l’addition, alterner avec des fruits à peau épaisse, et congeler des barquettes maison pendant la haute saison pour l’hiver.
| Produit | Période maline | Geste prioritaire | Alternative futée |
|---|---|---|---|
| Raisins | Septembre-octobre local | Rinçage + trempage bicarbonate | Kiwi, poire de saison |
| Fraises | Mai-juin plein champ | Privilégier bio ou ferme, lavage soigné | Framboises locales, compotes maison |
| Cerises | Fin mai-juillet | Consommer vite, lavage minutieux | Abricots en saison |
| Céleri-branche | Automne-hiver | Enlever fils et base, rinçages successifs | Fenouil ou carotte |
| Pêches/nectarines | Juin-août | Épluchage si doute | Melon bien brossé, pastèque |
Ce que disent les contrôles
Les campagnes européennes affichent fréquemment des résidus mesurables sur une part importante des fruits conventionnels. La majorité respecte les limites réglementaires, fixées pour chaque molécule. La vigilance reste de mise sur les mélanges : addition de petites doses, répétées, avec des effets variables selon l’âge et la physiologie. Les enfants et les femmes enceintes figurent parmi les publics à protéger en priorité.
Cap sur le faisable : un panier plus varié, des lavages méthodiques, et un recours ciblé au bio suffisent à faire baisser l’exposition.
Parents, futures mamans : le plan pratique
- Cibler le bio pour raisins, fraises, cerises, céleri-branche, pêches/nectarines.
- Servir souvent des fruits à peau épaisse pour alterner les sources.
- Congeler en saison des fruits lavés et égouttés pour compotes et smoothies d’hiver.
- Préférer les récoltes locales au pic de maturité, et cuisiner rapidement après l’achat.
Questions rapides
- Le lavage supprime-t-il tout ? Non. Il réduit surtout les résidus de surface. Les traces internes restent parfois.
- Le bio garantit-il zéro résidu ? Non, mais les niveaux observés se situent nettement plus bas que le conventionnel.
- L’épluchage suffit-il ? Utile pour pêches et nectarines. Moins pertinent pour fraises, cerises et raisins.
- Et les raisins secs ? La concentration peut augmenter au séchage. Versions bio recommandées.
Aller plus loin, sans contrainte
Garder un pense-bête de saison aide à décider à l’étal. Un simple tableau sur le frigo, mis à jour chaque mois, suffit. Autre levier : comparer l’origine et la période d’arrivée. Les lots locaux au bon moment affichent souvent de meilleures pratiques, et un meilleur goût. En complément, on peut brosser délicatement la peau des melons, agrumes et concombres sous l’eau avant de les couper, afin d’éviter d’entraîner des traces vers la chair.
Pour étirer le budget, réserver le bio aux cinq produits sensibles, acheter des cagettes “de second choix” mais fraîches, cuisiner compotes et confitures rapides le week-end, puis congeler en portions. La semaine, on gagne du temps, et on diminue l’exposition sans sacrifier le plaisir. Au final, ce qui pèse, ce n’est pas la perfection : ce sont les réflexes répétés qui, mois après mois, abaissent la dose reçue.