Ces 5 arbustes à planter en décembre que les autres oublient pour un jardin en avance au printemps
En décembre, quand les pelouses blondissent sous le gel et que les décorations de Noël prennent le dessus, beaucoup rangent la bêche au garage. Pour eux, le jardin entre en sommeil, en attendant le printemps. Pendant ce temps, quelques jardiniers expérimentés profitent justement de ce calme pour glisser en terre des arbustes à planter en décembre qui feront toute la différence quelques mois plus tard.
Ceux qui ont l’habitude savent que le début de l’hiver n’est pas une saison morte, mais une parenthèse idéale pour préparer des massifs spectaculaires, des haies protectrices ou des alternatives au gazon classique. Ils misent sur le repos des plantes, un sol assoupli par les pluies d’automne et une météo encore humide pour prendre une vraie longueur d’avance. Les autres oublient.
Pourquoi les jardiniers expérimentés misent sur les arbustes à planter en décembre
En décembre, la plupart des arbustes entrent en repos végétatif : la croissance au-dessus du sol ralentit, tandis que les racines s’installent tranquillement. Le sol, libéré des sécheresses estivales et humidifié par les pluies, reste frais sans être brûlant. Planter à ce moment permet donc un enracinement puissant, moins de stress hydrique au printemps et, souvent, plusieurs semaines de gagnées sur le calendrier de floraison.
Les anciens jardiniers évitent simplement les périodes de gel intense ou de terre détrempée. Ils ameublissent le sol, ajoutent un peu de compost au fond du trou, arrosent à la mise en place puis protègent le pied par un paillage qui garde chaleur et humidité. Ce duo enracinement hivernal et paillis bien posé prépare le terrain pour les cinq arbustes qui réveillent le jardin dès la fin de l’hiver.
Cornouiller, camélia et cognassier du Japon : des arbustes à planter en décembre pour un jardin en avance
Quand tout paraît terne, le cornouiller (Cornus) prend le relais avec ses rameaux rouges ou jaunes qui illuminent les massifs en plein cœur de l’hiver. Des variétés comme Cornus alba 'Sibirica' ou Cornus stolonifera 'Flaviramea' se plaisent dans une terre fraîche mais bien drainée, travaillée hors gel avec un apport de compost et un bon paillage. À ses côtés, le camélia offre un chic incroyable : Camellia sasanqua parfume déjà la fin d’automne, tandis que Camellia japonica prépare sa floraison du début de printemps. Tous deux réclament un sol acide, humifère, une lumière tamisée à l’abri des vents secs, un paillis d’écorces de pin et, en cas de grand froid, un voile d’hivernage pour protéger les boutons les plus précoces.
Plus discret à la plantation, le cognassier du Japon (Chaenomeles) se révèle dès fin février. Ses petites fleurs rouges, roses ou blanches éclatent sur des branches encore nues et parfois épineuses, idéales pour structurer une bordure, l’entrée d’une allée ou un jardin de ville endormi. Il apprécie un sol léger, enrichi en matières organiques pour éviter la stagnation d’eau, tout en supportant ensuite assez bien le sol sec et des expositions variées. Une taille trop sévère à l’automne freine sa générosité : les jardiniers aguerris se contentent d’un léger rajeunissement après la floraison, sous une lumière vive mais sans soleil brûlant.
Laurier-tin et forsythia : les derniers arbustes à planter en décembre pour une haie vivante
Avec le laurier-tin (Viburnum tinus), le jardin gagne un allié sûr pour les haies persistantes. Son feuillage vert lustré reste en place toute l’année et, de décembre à avril, il s’orne de bouquets de fleurs blanches ou rosées qui parfument l’air quand la pelouse semble encore au repos. Résistant au froid comme à la sécheresse, il convient parfaitement aux jardins méditerranéens ou aux coins d’intimité à l’abri des regards. Planté en décembre dans un sol bien drainé, arrosé à la mise en terre puis paillé généreusement, il s’installe sans difficulté avant les fortes chaleurs.
Le forsythia, lui, annonce clairement le renouveau. Ses grandes grappes de fleurs jaunes jaillissent parfois dès la fin de février sur des branches encore nues, qu’il s’agisse d’un massif familial, d’une bordure ou d’un fond de pelouse. Facile d’entretien et très rustique, il se marie particulièrement bien au laurier-tin pour former une haie alternant feuillage persistant et éclats de couleur, idéale pour masquer un vis-à-vis ou structurer une pente. En plantant ces arbustes hors période de gel, dans une terre ameublie et bien arrosée au départ, puis protégée par un paillage, les jardiniers expérimentés s’assurent un jardin qui se réveille bien avant le reste du quartier.