Cette méthode pour changer une serrure de porte intérieure évite la porte bloquée et l'erreur qui abîme votre porte
Une poignée qui pend, une clé qui accroche, la porte de chambre qui ne ferme plus quand les invités arrivent… Changer une serrure de porte intérieure fait souvent craindre la porte bloquée ou la peinture arrachée. Pourtant, avec un peu d’anticipation, cette réparation reste simple et très gérable.
Sur une porte standard de 35 à 45 mm d’épaisseur, le remplacement prend en général 30 à 60 minutes. L’enjeu n’est pas la force, mais l’ordre des gestes : préparer le bon matériel, démonter posément, aligner au millimètre, puis tester avant de refermer. Ce rythme calme évite l’essentiel des blocages.
Préparer le changement de serrure de porte intérieure
Avant d’attraper le tournevis, il faut vérifier que la serrure est bien en cause : jeu dans la poignée, clé qui tourne dans le vide, pêne qui reste coincé sont les signaux typiques. Sur la plupart des portes, la serrure est une version encastrée à bec-de-cane ; mieux vaut choisir un modèle aux mêmes dimensions de coffre, d’entraxe (autour de 70 mm) et de têtière.
Une fois la nouvelle serrure repérée, on prépare le terrain : porte calée en position ouverte, clé retirée, sol protégé par un chiffon. Prendre une photo du montage d’origine aide beaucoup au remontage. Garder à portée de main tournevis plat et cruciforme, pince plate, petit marteau ou maillet, mètre ruban, crayon, vis et lubrifiant évite les allers-retours stressants.
Démonter une serrure de porte intérieure sans abîmer la porte
Le démontage commence par les poignées : on retire les caches ou on dévisse, puis on enlève le carré qui traverse la porte. Sur le chant, les vis de têtière peuvent être noyées sous la peinture ; un petit tournevis plat dégage leurs têtes avant de les dévisser calmement. Si aucune vis n’est visible, la poignée se libère souvent via une goupille accessible avec un trombone.
Une fois ces vis retirées, le coffre peut rester collé par le temps ; on le fait bouger en actionnant légèrement la poignée, ou avec quelques tapotements au maillet sur la têtière protégée par un chiffon. Avant de tout sortir, on présente la nouvelle serrure pour confirmer que la mortaise convient, puis on insère le mécanisme, on revisse sans forcer et on remonte les poignées dans l’ordre. Plusieurs ouvertures-fermetures de suite et une fine pulvérisation de lubrifiant vérifient la fluidité du pêne.
Pourquoi une pose nickel compte aussi pour la sécurité
Le serrurier Alain Selex rappelle l’importance d’un équipement bien posé et utilisé. "On a assisté, il y a vingt-cinq ans, à une explosion des équipements en porte blindée et en serrures performantes qui coïncidait avec l’augmentation des cambriolages, explique Alain Selex, artisan serrurier parisien. Depuis, le parc anti-intrusion est régulièrement en phase de renouvellement, car les citoyens ont besoin de se sentir en sécurité.", explique-t-il, cité par Capital. "Ce système, intéressant pour le contrôle du personnel dans les bureaux, explique l’artisan serrurier, ne l’est pas pour un particulier. Car même si la porte s’ouvre avec un code, un smartphone ou une empreinte, il y a toujours une serrure…" "Pas verrouillées, 99% des portes, même équipées des meilleures serrures, s’ouvrent en quelques secondes avec une radio glissée le long du chambranle ", précise Alain Selex.