Bois de chauffage : voici l’essence qui dure le plus longtemps en 2025, avec 2660 kWh/m³ d’après l’ONF Bois Bûche France

Les poêles tournent et les factures suivent. Une essence discrète s’impose pourtant comme l’atout secret des foyers avertis cet hiver.

Le froid s’installe, les tarifs de l’énergie restent élevés, et les foyers français cherchent des solutions concrètes. D’après l’ADEME, près de 8 millions de foyers utilisent désormais le bois de chauffage comme source principale ou d’appoint. En toile de fond, un prix de l’électricité maintenu autour de 0,223 €/kWh au quatrième trimestre 2025 selon la Commission de régulation de l’énergie. Le mouvement s’accélère.

Les aides à l’installation poussent aussi le marché, avec plus de 312 000 dossiers MaPrimeRénov’ validés entre janvier et septembre 2025 pour des poêles ou inserts. Les Français se détournent des essences les plus demandées, dont les prix ont flambé. Et une essence oubliée refait surface. Intrigant.

Hiver 2025-2026 : ces chiffres qui relancent le bois de chauffage à la maison

La dynamique est nette en 2025. Le chauffage au bois progresse, porté par son image d’énergie renouvelable et par des coûts maîtrisés quand on choisit bien son combustible. Les données de l’ADEME confirment l’ampleur du phénomène, avec des millions de ménages concernés. En parallèle, l’électricité au-dessus de 0,223 €/kWh rend chaque kilowatt économisé précieux.

Les installations suivent le mouvement: 312 000 dossiers MaPrimeRénov’ ont financé des poêles à bois ou inserts sur les neuf premiers mois de l’année. Résultat: la demande pour certains feuillus a bondi, en particulier le chêne et le hêtre, dont la consommation a progressé de +32 % en deux ans. Mais ces stars du foyer deviennent plus chères, et la concurrence rebat les cartes. Sauf que tout le monde n’a pas encore repéré la meilleure option.

Charme : ce bois méconnu qui bat le chêne sur la durée et la chaleur

Moins médiatisé, le charme s’invite au premier plan. Selon ONF Bois Bûche France, 1 m³ de charme libère 2660 kWh, soit presque 10 % de plus que le chêne. Concrètement, à volume équivalent, il délivre une chaleur plus soutenue et plus longue. Idéal pour passer la nuit sans recharger sans cesse le poêle.

Ses autres atouts pèsent dans la balance: il brûle lentement, avec une flamme régulière; il produit peu de cendres et de suie, ce qui limite l’entretien; il n’éclate pas à la chaleur, y compris en cheminée ouverte; et il offre une flamme claire, quasi sans étincelles. Efficace, propre, durable.

Pourquoi reste-t-il discret? Parce que le charme ne représente qu’environ 1,5 % du couvert forestier national, selon l’IGN. Une rareté relative qui, paradoxalement, stabilise encore son prix, alors que le chêne et le hêtre se renchérissent. Selon l’ADEME, son tarif moyen reste environ 15 % inférieur au mètre cube de chêne dans la plupart des régions. Pour un foyer, l’équation est limpide.

Achat et séchage : ces erreurs qui coûtent cher sur la facture en 2025

Un bon bois mal préparé devient un mauvais chauffage. Une enquête d’UFC-Que Choisir publiée en septembre 2025 alerte: plus de 45 % du bois vendu en grande surface affiche un taux d’humidité supérieur à 25 %, alors que la recommandation se situe à 20 %. À l’usage, l’humidité fait chuter le rendement, encrasse l’appareil et génère plus de fumées.

Pour bien acheter, privilégiez les feuillus denses à fort pouvoir calorifique: charme en tête, puis chêne ou hêtre. Évitez les résineux (pin, sapin, épicéa) trop riches en sève et encrassants, ainsi que le peuplier ou le tilleul, moins denses et bien moins efficaces. Et gardez un œil sur la longueur des bûches, adaptée au foyer, pour limiter les pertes et les manipulations.

  • Exiger un taux d’humidité ≤ 20 % (un petit humidimètre suffit) et refuser les bûches lourdes et froides au toucher.
  • Rechercher les labels NF Bois de Chauffage ou ONF Énergie Bois, gages de qualité et de traçabilité.
  • Stocker sous abri aéré, surélevé du sol, avec une façade ouverte au vent dominant; les bûches ont sécher plus vite fendues.
  • Fendre les bûches épaisses pour accélérer le séchage et faciliter l’allumage.
  • Préparer un mélange d’allumage sec (petits quartiers, bois d’allumettes) pour limiter l’usage d’allume-feu et réduire la fumée.

Sur le terrain, l’écart de performance se voit vite: un charme bien sec offre une combustion régulière, une chaleur douce mais dense, et une production de cendres réduite. Additionnez à cela des recharges moins fréquentes et un prix souvent 15 % en dessous du chêne, et l’avantage devient tangible. Et pourtant, beaucoup continuent d’acheter par habitude, pas par rendement.

En 2025, le match se joue donc sur la qualité et la préparation. Avec ses 2660 kWh/m³ mesurés par ONF Bois Bûche France, le charme coche les cases: pouvoir calorifique élevé, combustion propre, sécurité dans les foyers ouverts, et disponibilité encore correcte chez les artisans bûcherons. Ajoutez une empreinte carbone maîtrisée quand l’approvisionnement est local, et le portrait se précise pour un hiver au chaud sans surcoût inutile.