Ce chiffre qui brise le mythe de la coupe des pointes et de la pousse des cheveux : 1,5 cm par mois, pas plus

Couper un centimètre pour gagner des semaines de pousse ? L'idée revient chaque automne, sauf que la réalité surprend souvent.

À l’approche des premières écharpes et des bonnets, la tentation revient en force dans les salons français : demander une petite coupe en priant pour que les longueurs filent plus vite. Le sujet revient à chaque rentrée, alimenté par des souvenirs d’enfance et des promesses entendues au bord d’un bac de shampoing. Et si on posait les faits, calmement, sans folklore ni jargon.

Car derrière le réflexe de couper, une question persiste en 2025: la coupe des pointes peut-elle vraiment accélérer la pousse des cheveux ? Entre biologie du cuir chevelu, gestion des fourches et gestes du quotidien, l’équation mérite d’être clarifiée. La preuve.

La coupe des pointes accélère-t-elle la pousse des cheveux ? Ce que dit vraiment la biologie

La croissance naît à la racine, pas aux pointes. C’est le follicule, niché dans le cuir chevelu, qui produit la fibre. La longueur coupée en bas n’influence donc pas la vitesse en haut. En moyenne, la pousse reste stable, autour de 1 à 1,5 cm par mois, ce qui ne dépend ni de la longueur, ni de la brillance, ni de l’état des pointes.

La cadence varie selon des facteurs internes comme la génétique, l’alimentation et l’équilibre global. Oui, une période de stress ou une assiette trop pauvre peut se lire dans les longueurs quelques semaines plus tard. Et pourtant, aucun passage de ciseaux ne reprogramme la biologie. Couper n’accélère pas la pousse; couper aide à garder ce qui a déjà poussé.

Autrement dit, prendre rendez-vous plus souvent ne débride pas la croissance. Sauf que ce geste a un intérêt bien réel pour qui vise des cheveux longs, denses et réguliers. On y vient.

Fourches, casse, chaleur : ce détail qui sauve la longueur sans booster la pousse

Si la coupe ne fait pas pousser, elle protège la longueur acquise. Les pointes subissent tout: frottements des manteaux, brossages, lissages, variations de température. À force, elles s’effilochent, se dédoublent, puis cassent. Résultat, les centimètres gagnés à la racine disparaissent aux extrémités. C’est là que la coupe régulière joue le rôle de pare-chocs.

Éliminer la partie fragilisée limite la propagation des fourches. Les longueurs accrochent moins, le démêlage devient plus doux, la casse recule. On garde visuellement plus de longueur, même si la vitesse de pousse n’a pas changé d’un iota. Couper un peu mais souvent évite l’effet mèche effilochée qui ternit la silhouette de la chevelure, surtout quand l’air devient plus sec.

Au passage, mieux vaut calmer les appareils chauffants et les décolorations à répétition. On a tendance à en faire trop, et ça peux fragiliser la fibre. Espacer les shampoings, desserrer les coiffures trop serrées, privilégier un séchage plus naturel: ces réflexes pèsent plus sur la longueur finale que deux centimètres de plus ou de moins au salon.

Routine cheveux en automne : gestes simples, croissance régulière et chiffres à garder en tête

Objectif de saison: choyer la fibre pour limiter la casse et accompagner une pousse régulière. Un bain d’huile végétale hebdomadaire nourrit les longueurs, un massage du cuir chevelu ravive la microcirculation, l’hydratation interne fait le reste. L’aloe vera et le vinaigre de cidre ont leurs adeptes pour redonner de la lumière et purifier en douceur. Sans surenchère, juste ce qu’il faut pour des cheveux plus souples.

Et parce que les habitudes tiennent parfois à peu, voici une routine courte à tester à la maison, pensée pour affronter la saison plus froide et ses frottements sur cols roulés et manteaux:

  • Une cuillère à soupe d’huile d’olive sur les longueurs avant shampoing pour nourrir sans alourdir
  • Deux cuillères à café de marc de café pour masser le cuir chevelu et dynamiser la pousse à la racine
  • Un verre d’eau tiède avec une cuillère à soupe de vinaigre de cidre en dernier rinçage pour lisser et faire briller

Côté assiette, viser des protéines, des fruits frais et des oléagineux soutient la matière capillaire, tandis que sommeil et gestion du stress donnent un vrai coup de main. Ce n’est pas spectaculaire, c’est efficace. Et surtout, ça respecte la mécanique naturelle des cheveux, qui avancent à leur rythme, autour de 1 à 1,5 cm par mois.

Dernier détail qui change la donne au quotidien: une brosse adaptée, des mouvements de bas en haut pour démêler, et un peu de patience les jours de vent. Rien d’ésotérique, juste des gestes cohérents. Parce qu’entre faire pousser et garder long, la frontière se joue souvent au niveau des pointes… et des habitudes qu’on garde tout l’hiver.