Ce degré en plus qui pèse lourd : voici combien coûte en France, en 2025, +1 °C sur la facture d'électricité selon l'ADEME

Mis à jour le 6 novembre 2025

Un geste minuscule sur le thermostat, et l’addition change déjà. Le confort gagne un cran, le porte-monnaie grimace.

Le froid s’installe sur l’Hexagone et, comme chaque hiver, le réflexe revient: tourner le bouton du radiateur d’un cran pour chasser la sensation de pièce fraîche. Sauf que la note d’énergie, elle, n’a rien d’un détail. Après dix ans de hausses qui atteignent environ 78 %, beaucoup de foyers surveillent chaque kilowatt-heure en 2025.

Alors, que se passe-t-il quand on augmente la consigne d’un seul degré ? L’Agence de la transition écologique est claire sur la bonne cible dans les pièces à vivre: 19 °C. L’écart d’un degré paraît dérisoire. Et pourtant…

Ce détail méconnu qui change tout sur la facture d’électricité

Dans un logement chauffé à l’électricité, un cran en plus au thermostat ne se voit pas toujours dans le ressenti immédiat. Mais sur la facture d'électricité, la différence se lit sans peine. Selon l’ADEME, un degré supplémentaire entraîne une hausse de la consommation de 7 à 8 %. En miroir, la page rappelle aussi qu’un degré de moins peut faire baisser la consommation jusqu’à 9 %. Le signal est limpide: chaque degré compte.

Pourquoi un tel écart pour si peu? Parce que les radiateurs doivent fonctionner plus longtemps pour maintenir la température demandée. Et parce que la maison perd de la chaleur en continu, surtout quand l’isolation laisse à désirer. On croit gagner en confort pour une poignée de centimes. On paie en réalité des pourcentages.

Dans un contexte où le prix de l’électricité a progressé d’environ 78 % en dix ans, la hausse de 7 à 8 % liée à +1 °C pèse lourd sur un budget, mois après mois. Ce n’est pas de la retenue pour la forme, c’est du concret.

Les chiffres de l’ADEME qui font réfléchir: 19 °C, pas un de plus

L’ADEME recommande une température ambiante de 19 °C dans les pièces à vivre. Pas besoin de pousser davantage, même lorsque le vent souffle. Le ressenti varie d’une personne à l’autre, oui. Mais la règle aide à garder un bon équilibre entre bien-être et dépenses.

  • Salon, salle à manger, cuisine fermée: 19 °C en cible, ni plus ni moins.
  • Chambres: 16 °C pour dormir sereinement et limiter les réveils moites.
  • Salle de bains: jusqu’à 21 °C le temps de la douche, puis on redescend.

Pour les pièces de passage comme les toilettes ou une chambre d’amis, le minimum suffit. Un pull douillet vaut parfois mieux qu’un radiateur qui tourne à fond. Et si vous avez un thermostat digital, réglez la température au degré près pour éviter les à-peu-près.

Petite astuce au quotidien: programmez des plages horaires en cohérence avec vos rythmes de vie. Faire monter la consigne au moment du réveil, puis baisser quand tout le monde part, reste très efficace. En revanche, couper complètement puis rallumer plus tard se révèle souvent contre-productif: l’installation travaille plus pour rattraper, et la surconsommation guette.

Les réglages et gestes qui évitent la surconsommation à la maison

Avant de se battre avec le thermostat, on regarde l’enveloppe du logement. Une bonne isolation garde la chaleur là où elle doit rester. Les radiateurs tournent moins pour le même confort. C’est simple: les fuites d’air coûtent cher, même si on ne les voit pas. Les courants d’air aussi, au passage, sont à traquer pour limiter l’inconfort et la dépense.

Le matin en hiver, ouvrez les fenêtres quelques minutes pour renouveler l’air et évacuer l’humidité. L’air sec est plus facile à chauffer. Une fois les volets ouverts, profitez des rayons du soleil: cette chaleur gratuite aide la maison à atteindre sa consigne. Le soir venu, refermez-les pour conserver les degrés gagnés. Oui, on le sait, vous auriez du les refermer plus tôt…

Autre réflexe précieux: évitez de boucher les radiateurs avec un canapé ou de lourds rideaux. La chaleur doit circuler. Un meuble collé contre un panneau coupe la diffusion, ce qui oblige l’appareil à fonctionner plus. Une housse séchée dessus aussi, même si ça paraît pratique.

Enfin, si votre chauffage électrique dispose d’un thermostat pièce par pièce, ajustez selon l’usage réel: on chauffe la salle de bains plus fort à l’heure de la douche, puis on revient à la normale; on maintient les chambres plus fraîches; on abaisse les zones peu fréquentées. C’est là que chaque degré, en moins comme en plus, devient votre meilleur allié.