Ce détail de votre salon en dit trop sur vous, et vous n'allez pas aimer ce qu'il révèle en hiver 2025

Et si ce que vos rideaux disent de vous allait bien au‑delà d’une simple envie de cocon ? Entre velours épais et voilages légers, vos fenêtres tracent un portrait que vos invités perçoivent déjà.
Ce détail de votre salon en dit trop sur vous, et vous n'allez pas aimer ce qu'il révèle en hiver 2025

Dans un salon, de lourds rideaux en velours taupe coupent presque tout du dehors ; dans un autre, la lumière glisse à travers un simple voile presque transparent. Entre ces deux ambiances, ce ne sont pas que des choix de déco qui s’affrontent, mais deux façons de se protéger, de s’exposer, de tenir le monde à distance ou de l’inviter chez soi. Sans toujours s’en rendre compte, chacun laisse déjà deviner beaucoup de choses rien qu’en regardant ses fenêtres.

À l’approche de la fin d’année, quand les températures baissent et que les journées raccourcissent, il devient très tentant de refermer son intérieur, de tirer plus tôt les rideaux et de chercher un refuge bien au chaud. Les enseignes de déco l’ont bien compris : leurs collections misent sur des tissus épais, des textures douillettes et des couleurs feutrées. Ce que vos invités ne vous diront pas, c’est que ces choix traduisent aussi une part de vous que vous n’allez peut-être pas apprécier.

Rideaux épais et neutres : ce que votre cocon dit vraiment de vous

Dans les vitrines de décembre, impossible de les rater : les rideaux épais en velours, chenille ou lainage, dans des tons taupe, beige, gris ou kaki, dominent largement. La dernière collection capsule d’IKEA, sortie en octobre, a par exemple misé sur des rideaux maxi façon boudoir nordique, qui enveloppent littéralement la pièce. Un tissu dense et un coloris neutre servent à filtrer fortement la lumière, à refermer l’espace sur lui-même, à dessiner une frontière nette avec l’extérieur.

Ce type de rideau ne se choisit pas par hasard. Il raconte un besoin appuyé de protection, l’envie de transformer la maison en forteresse intime où l’on peut s’isoler du tumulte. Quand vous tirez ces pans de velours à la tombée de la nuit, vous affirmez que l’important, ici, c’est la sécurité et la tranquillité plutôt que l’originalité. Les collections de Maison du Monde, La Redoute Intérieurs, Zara Home ou Habitat confirment cette tendance très "slow déco" : matières épaisses, tons sourds, ambiance rassurante. Tout cela peut aussi révéler une chose moins flatteuse : une vraie difficulté à oser la couleur, la fantaisie, le changement.

Voilages légers, plissé théâtral : quand vos rideaux dévoilent votre personnalité

Face à ces cocons feutrés, certains intérieurs assument l’exact inverse : voilages blancs, motifs colorés, tissus diaphanes qui laissent circuler l’air et la lumière. Là, les fenêtres ne se cachent pas, elles se montrent. Des rideaux fins traduisent souvent un tempérament plus ouvert, curieux de ce qui se passe dehors, prêt à laisser entrer l’énergie, les regards, parfois même le désordre visuel de la rue. On accepte de voir et d’être vu, quitte à renoncer à un peu d’intimité.

Le plissé s’invite aussi dans ce jeu de personnalité. Selon le magazine Admagazine, le rideau plissé fait un retour remarqué, du lin léger au velours riche, en jouant sur la lumière et la texture. En version épaisse, plissée et colorée, il peut devenir le point focal d’une pièce, avec un petit côté théâtral qui en dit long : vous aimez la mise en scène, le décor, l’effet waouh calculé mais maîtrisé. En version voilage plissé, très aérienne, les plis créent un mouvement permanent, une douceur fluide qui trahit souvent un besoin d’harmonie, de souplesse, mais aussi une certaine incapacité à fixer des limites très nettes entre dedans et dehors.

Ce que vos rideaux disent de vous en hiver 2025, et comment reprendre la main

Regarder ses fenêtres en plein hiver 2025, c’est presque relire sa propre vie quotidienne. Les collections de fin d’année multiplient laine, velours et polaire pour protéger du froid et créer un univers rassurant ; dans beaucoup de foyers où le télétravail s’est installé, le rideau fait désormais office de ligne invisible entre monde professionnel et sphère privée. Jusqu’où acceptez-vous de fermer ce rideau, et à quel moment de la journée ? Ce geste répété raconte votre façon de "couper" ou non avec l’extérieur. Quand il a décidé de mettre fin à quarante années de présence aux Rencontres de la photographie à Arles, le photographe Serge Assier a résumé son parcours par ces mots : "Dans la vie, il faut savoir prendre des risques, dit-il, et c’est ce que je me suis toujours efforcé de faire. En homme libre, et je ne suis pas quelqu’un qui baisse les bras", a-t-il confié au média Destimed. Lui glisse aussi que "il faut bien vivre…", comme pour rappeler que le quotidien finit toujours par reprendre ses droits.

Dans un texte où il présente son ultime séjour arlésien, Serge Assier écrit encore : "Nous les artistes, les purs et durs, nous créons des merveilles, avec ces bulles de vie qui bouillonnent dans notre sang. Dans le corps du poète, dans le couloir de nos vies, la beauté existe encore à travers notre liberté ; elle est l’arbre et ses fruits, source de plénitude dans le brouillard matinal, qui donne cette force de création et permet d’oublier les contrariétés". Puis, au moment d’envisager un retrait plus calme, il avoue : "Aujourd’hui je n’ai plus la force et ma retraite de reporter photographe ne me permet plus de poursuivre mon travail artistique. C’est comme ça. Puis j’ai envie de trouver un petit chez moi à Oppède, là où j’ai grandi, je veux quitter ce monde là-bas, en cultivant quatre tomates et des haricots… Je pourrais partir tranquillement rejoindre mes amis poètes, dans ce que René Char appelait la 'fatalité de l’univers'". Rien à voir, en apparence, avec vos rideaux du salon ; pourtant, ces phrases résonnent avec cette question simple posée par vos fenêtres chaque soir d’hiver : avez-vous encore envie d’ouvrir, de créer, de vous montrer un peu, ou préférez-vous tirer le rideau et vous faire oublier derrière un cocon parfaitement fermé ?