Ce détail déco de Noël fait exploser plus de couples que les cadeaux ou le budget, et cette plante empire tout
Dans beaucoup de foyers, le compte à rebours de Noël ne démarre pas avec la liste des cadeaux ni avec le budget du réveillon, mais avec un carton de guirlandes posé au milieu du salon. Les études sur les fêtes montrent que près de deux tiers des couples se sont déjà pris la tête à propos de l’organisation de Noël, souvent pour les dépenses ou la répartition des tâches. Pourtant, dans les discussions intimes, un autre sujet revient très souvent : la façon dont on décore la maison.
Un silence un peu trop long devant le sapin encore dans son filet, un soupir quand l’autre sort déjà les bougies parfumées fin novembre, un air excédé face à la crèche XXL ou aux lumières multicolores visibles depuis la rue… Peu à peu, ce qui devait être un moment de magie se transforme en scène de négociation serrée. Jusqu’à ce qu’un simple détail de déco prenne plus de place que le budget des cadeaux, au point de fissurer sérieusement l’ambiance du couple.
Quand la décoration de Noël en couple devient le détail qui fait tout déraper
Dans de nombreux foyers, le "détail déco" qui fait exploser la décoration de Noël couple dispute, c’est d’abord une date : quand commence-t-on la déco de Noël. Pour certain(e)s, dès la fin novembre, impossible d’attendre, le sapin est déjà dressé, les guirlandes scintillent, la maison sent la cannelle. Pour d’autres, pas question d’empiéter sur novembre, la magie doit arriver au bon moment, parfois seulement à la mi-décembre. Entre impression de "gâcher" l’attente et frustration de ne profiter que quelques jours de l’ambiance, la charge émotionnelle est forte des deux côtés.
À ce décalage de calendrier s’ajoute celui des goûts. Un membre du couple rêve d’une déco nordique très épurée, l’autre ne jure que par le rouge et or ultra traditionnel. L’une ressort des boules vintage héritées de sa famille, l’autre fantasme un salon façon concept-store avec les nouveautés de Maisons du Monde, Zara Home ou IKEA. Le moindre coin du séjour devient alors un compromis plus ou moins heureux, où chaque élément se discute :
- la date d’installation du sapin et des guirlandes,
- le style choisi pour la décoration de Noël en couple (traditionnel, scandinave, maximaliste, naturel),
- l’intensité des lumières et la place prise par la crèche ou le village de Noël XXL,
- le nombre et l’emplacement des plantes dans le salon ou la chambre.
Dates, styles, plantes : pourquoi la déco pèse parfois plus lourd que le budget des fêtes
Si ces détails apparemment anodins déclenchent autant de tensions, c’est qu’ils touchent à bien plus que quelques boules dans un sapin. Pour beaucoup, installer les décos est un rituel apaisant, presque une bulle de douceur après l’année, avec l’envie de recréer "son" Noël d’enfant, celui vu chez les parents ou les grands-parents. Pour d’autres, c’est une corvée chronophage qui chamboule l’appartement et ajoute une couche de charge mentale à une période déjà dense. Derrière la guirlande qu’on accroche ou qu’on refuse, se croisent donc souvenirs d’enfance, besoin de contrôle et vision très personnelle du "cocon" idéal.
Un autre détail s’invite dans la discussion : les plantes. L’art du Feng Shui propose de regarder la circulation de l’énergie dans le logement, et certains adeptes estiment qu’une plante très aimée, l’hortensia, refroidit l’ambiance quand elle trône en intérieur. Dans cette lecture, l’hortensia symboliserait la tristesse et le repli, au point de poser un voile sur la communication du couple dans la chambre et d’alourdir les silences au salon. Le conseil récurrent consiste à le garder dehors, sur un balcon ou au jardin, en évitant d’encombrer la porte d’entrée. D’autres variétés comme les cactus, certains géraniums ou les pétunias sont aussi citées comme peu favorables aux échanges lorsqu’elles envahissent les pièces de vie.
De l’hortensia au sapin : transformer la crise de la guirlande en moment complice
Pour éviter que ces détails déco ne prennent plus de place que les cadeaux ou le menu du réveillon, quelques ajustements simples changent souvent la donne. Beaucoup de couples retrouvent du calme en fixant dès la mi-novembre un "jour J" commun pour installer le sapin et les décorations, ni trop tôt ni trop tard. D’autres choisissent d’alterner les ambiances d’une année sur l’autre, Noël scandi très sobre une année, esprit tradi chargé de souvenirs la suivante, tout en mixant les styles sur un même sapin : base classique agrémentée de quelques pièces design ou naturelles en rotin, bois clair ou céramique brute.
Prévoir un coin "nostalgie" où l’on regroupe les objets chéris de chacun, même la fameuse boule jugée kitsch, désamorce aussi bien des frustrations. Certains transforment même la déco en soutien affectif. Chez le musicien Thomas Dutronc, un grand portrait de Françoise Hardy veille par exemple sur le salon corse. Quelques semaines après la disparition de la chanteuse, il confiait sur scène : "En Angleterre on dit 'elephant in the room' [l'énorme sujet dont on évite de parler] (...) On ne peut pas traduire en français mais pour moi, mon 'elephant in the room', c'est le départ de ma maman vers d'autres cieux", a commenté Thomas Dutronc, cité par Peaches. Preuve qu’un objet accroché au mur peut aussi rassembler, raconter une histoire commune et apaiser là où une guirlande mal choisie avait fini par tendre l’atmosphère. Reste à repérer, chez soi, quel détail déco mérite vraiment la discussion avant de ressortir les cartons ce mois-ci.