Ce dilemme chauffage à 1 700 € par an : faut-il laisser le chauffage allumé quand on n’est pas chez soi ? voici ce que l’ADEME et Energy Saving Trust révèlent

Facture qui grimpe, confort qui vacille : derrière ce geste du quotidien, une évidence froide se cache. Vous faites lequel vraiment ?

Les premiers frimas s’installent et, dans les appartements comme dans les maisons, les mêmes questions reviennent. Faut-il garder les radiateurs en marche quand on part travailler, ou couper pour relancer en fin de journée ? En 2025, la tension sur les prix de l’énergie relance ce débat très concret, au cœur du budget de milliers de foyers.

En France, un ménage consacre en moyenne 1 700 euros par an à son chauffage. Une somme qui varie selon l’isolation, la surface, l’énergie choisie… et surtout les habitudes. Beaucoup laissent une chaleur douce en continu, persuadés d’éviter une surconsommation au redémarrage. Et pourtant, les spécialistes ne disent pas ça.

Ce détail méconnu qui plombe la facture de chauffage quand on s’absente

Derrière l’idée de maintenir une température toute la journée, on trouve une peur tenace: voir son logement refroidir et devoir le « rebooster » ensuite. Sauf que la physique est têtue. Même bien isolé, un logement perd progressivement des calories. Si vous alimentez en continu, vous payez en continu pour compenser ces fuites. Autrement dit, on finit à chauffer la rue.

L’Energy Saving Trust, organisme de référence sur la sobriété énergétique, a une ligne claire. Ses experts rappellent: "Le moyen le moins cher de chauffer une maison est de ne l’allumer que lorsque vous en avez besoin." Ce conseil va à contre-courant des réflexes les plus répandus, mais il repose sur un constat simple: couper pendant l’absence limite les pertes cumulées.

Cette logique s’applique aux logements français, qu’ils soient équipés de radiateurs électriques, d’une chaudière gaz ou de pompes à chaleur. La clé, c’est d’éviter les heures de chauffe quand personne n’est là. Et d’anticiper son retour pour ne pas subir un accueil glacé.

Chauffage intermittent: ce que montre la pratique, et pourquoi l’idée reçue persiste

Beaucoup imaginent qu’éteindre plusieurs heures transforme l’intérieur en igloo et coûtera plus cher à relancer. C’est une idée reçue. La chaleur accumulée s’échappe de toute façon, et le bilan reste plus favorable si le chauffage intermittent s’intercale avec les périodes d’absence. Pour le confort, on peut s’organiser autrement.

La solution la plus simple consiste à programmer ses radiateurs. Une mise en route automatique quelques minutes avant d’arriver suffit à retrouver une ambiance agréable. On garde le confort sans payer des heures de chauffe inutiles. Et on contrôle mieux sa facture de chauffage, jour après jour.

Des chercheurs de l’Université de Southampton ont même testé des systèmes intelligents capables d’anticiper les besoins du foyer selon la météo et les habitudes. Leur agent calcule en temps réel consommation, coûts et émissions de CO₂. Une piste qui confirme l’intérêt d’un pilotage fin, adapté à la vie du logement et à la saison 2025-2026.

  • Programmer l’allumage avant le retour plutôt que chauffer à vide en journée.
  • Couper en cas d’absence prolongée, même quelques heures, pour limiter les pertes.
  • Piloter à distance pour ajuster en temps réel si l’emploi du temps change.

Thermostats connectés: l’atout confort-économies validé par l’ADEME

Les thermostats connectés cochent toutes les cases: pilotage pièce par pièce, plages de chauffe sur mesure, contrôle à distance depuis une application. En clair, on chauffe quand on en a besoin, où on en a besoin. Ce n’est pas un gadget, c’est un levier concret pour faire des économies sans sacrifier le confort.

Le site spécialisé Qualitel le rappelle noir sur blanc: "L’Ademe estime que l’installation d’un thermostat connecté vous fait réaliser jusqu’à 15 % d’économies sur votre facture de chauffage selon les usages." Un ordre de grandeur très parlant à l’approche de l’hiver, alors que les prix restent orientés à la hausse.

Pilotage à distance, scénarios adaptés au rythme de la maison, mise en route anticipée: la boîte à outils est là. Couper en votre absence ne rime pas avec froid au retour, il suffit d’anticiper un peu. On peut même l’activer avant d’arriver pour ne pas être rentrer transi. À la clé, un intérieur agréable et une note qui cesse de s’envoler.