Ce logement brestois affiche 23 °c sans chauffage : la rénovation à 1,58 million d'euros qui étonne tout le quartier

Mis à jour le 6 novembre 2025

À Brest, un immeuble des années 1970 cache une astuce simple qui change la donne en plein hiver, et ça surprend.

En 2025, la question se pose partout en France: comment garder un intérieur agréable sans faire flamber la facture d’énergie en hiver ? À Brest, une habitante du quartier de Bellevue a livré un cas très concret qui fait parler. Chez elle, le thermomètre reste à **23 °C**, sans allumer le moindre radiateur. Le récit, relayé par Presse-citron, met en lumière une stratégie de **rénovation énergétique** menée à l’échelle de tout l’immeuble.

Le décor : un bâtiment construit en 1977, longtemps décrit comme une passoire thermique. Puis un chantier global, pensé pour stopper les déperditions où elles étaient les plus fortes. Résultat annoncé : une classe énergétique passée de D à B et une perte de chaleur réduite de plus de 70 %. La suite intrigue.

Ce chantier à 1,58 million d'euros qui transforme un immeuble de 1977

L’immeuble, construit en 1977, cumulait les faiblesses classiques de cette époque : murs et toiture peu ou pas isolés, balcons sources de fuites, ponts thermiques à répétition. Le projet de rénovation, chiffré à **1,58 million d'euros**, a ciblé ces points noirs en priorité. Les balcons ont été réintégrés au volume chauffé grâce à des murs-rideaux, ce qui limite les pertes et agrandit l’espace de vie. Un choix d’architecture qui joue doublement : confort et mètres carrés utiles.

Le gain annoncé est massif : plus de 70 % de déperdition en moins. L’étiquette énergétique grimpe de D à B, ce qui change le quotidien l’hiver. La Brestoise affirme vivre à **23 °C** sans enclencher le chauffage, signe que l’enveloppe du bâtiment fait désormais l’essentiel du travail. Et pourtant, rien d’exotique dans la méthode : on parle d’isolation, d’étanchéité à l’air et de traitement des points singuliers.

Dans les logements, l’intégration des anciens balcons au séjour élimine une grande source de courants d’air froid. Les façades sont reconstituées pour créer une barrière thermique continue. Et comme souvent, c’est la somme des détails qui fait la différence : chaque fuite comblée évite au logement de se refroidir trop vite. Elle à réussi à garder la chaleur, même quand la météo se gâte.

Subventions Anah et Tinergie : ce coup de pouce qui change la facture

Ce chantier n’aurait pas vu le jour sans financements publics importants. Sur le total de **1,58 million d'euros**, près de 45 % ont été couverts par des subventions. La région Bretagne et Brest métropole ont apporté 224 600 euros. L’**Anah** a participé à hauteur de **482 000 euros**. Cet effet levier explique aussi pourquoi la copropriété a pu viser une rénovation globale plutôt qu’une série de petites réparations qui n’auraient pas eu le même impact.

Sur le terrain, Brest métropole déploie **Tinergie**, un service public d’accompagnement technique et financier dédié aux projets de **rénovation énergétique**. Objectif : aider les copropriétés à concevoir des travaux cohérents, chiffrés, et finançables. Pour les occupants, le bénéfice est direct : un logement plus confortable, des radiateurs qui restent éteints plus longtemps, et des factures qui respirent en plein hiver.

La Bastide, HLM ou copropriété : l’exemple brestois rappelle qu’une stratégie collective peut inverser l’équation. Les balcons remodelés, l’enveloppe continue, l’étiquette énergétique relevée… tout concourt à stabiliser la température intérieure. Et quand l’énergie la moins chère reste celle qu’on ne consomme pas, l’arithmétique devient favorable.

  • Chiffres clés en Bretagne : le bâtiment pèse 45 % de la consommation d’énergie, d’où la cible de **45 000 logements par an** à rénover.

2025-2028 : les nouvelles règles qui bousculent la location et la rénovation

La région Bretagne a fait de la performance des bâtiments un axe prioritaire. Pourquoi ? Parce que le secteur représente 45 % de la consommation énergétique, un poids lourd dans le bilan. D’où l’annonce d’un rythme de **45 000 logements par an** à remettre à niveau. Une cadence qui parle à tous les propriétaires, qu’ils vivent en maison ou en copropriété.

Au niveau national, la pression monte aussi. Les propriétaires bailleurs sont poussés à agir, avec des aides renforcées et un cap réglementaire clair : dès 2028, les logements classés F ou moins ne pourront plus être loués. Pour beaucoup de copropriétés, le signal est limpide : mutualiser les travaux, viser l’enveloppe, et documenter chaque gain pour valoriser le bien. Dans les faits, l’étiquette qui remonte de D à B change déjà la donne sur le marché local.

L’exemple de Bellevue montre une voie pragmatique. Traiter d’abord les plus gros gisements de pertes, comme les balcons et les façades. Ajuster les solutions à l’échelle de l’immeuble. S’appuyer sur **Tinergie** quand on est à Brest, sur l’**Anah** partout en France. Et garder en tête la boussole du confort : un logement qui tient **23 °C** sans chauffage en plein hiver breton, ça en dit long sur l’efficacité d’une enveloppe bien pensée.