Ce nettoyage de la mort venu de Scandinavie intrigue en novembre 2025, voici pourquoi le döstädning promet un quotidien plus léger en France

Un rituel scandinave fait le tri dans nos placards et calme l’esprit, sans imposer une déco froide. Alors que l’hiver approche et que la maison redevient le centre de nos soirées, une idée venue du Nord s’impose dans les conversations. Le nettoyage de la mort, ou döstädning, promet de libérer de l’espace et de l’énergie en s’attaquant au superflu, sans sacrifier la chaleur d’un foyer.

Un rituel scandinave fait le tri dans nos placards et calme l’esprit, sans imposer une déco froide.

Alors que l’hiver approche et que la maison redevient le centre de nos soirées, une idée venue du Nord s’impose dans les conversations. Le nettoyage de la mort, ou döstädning, promet de libérer de l’espace et de l’énergie en s’attaquant au superflu, sans sacrifier la chaleur d’un foyer. Le mouvement séduit autant qu’il interroge, car derrière son nom un peu abrupt se cache une méthode douce.

Née d’une tradition suédoise et popularisée par un livre qui a fait le tour du monde en 2017, la démarche propose de simplifier son intérieur pour vivre mieux ici et maintenant. Elle s’adresse à tous les âges, s’adapte aux rythmes de la famille et mise sur la transmission, loin de toute idée morbide. Le principe surprend, l’effet plaît. Le vrai déclic?

Döstädning, ce nettoyage de la mort qui apaise la maison sans drame

Le döstädning part d’une base très concrète. On se défait de ce qui n’est ni utile ni porteur d’une vraie histoire, pour alléger le quotidien et clarifier l’espace. Le but est simple : moins d’objets, moins d’entretien, moins de bruit dans la tête. On garde ce qui sert et ce qui compte, le reste circule.

Dans la pratique, on cible d’abord les zones saturées et les gros volumes qui encombrent. Les pièces techniques, le garage, la cuisine ou les placards profonds donnent souvent le ton. Ensuite, on affine avec les bibelots, les livres, les vêtements, puis viennent les papiers importants, rangés pour être accessibles rapidement quand on en a besoin.

La boussole reste la même à chaque décision: utilité actuelle et charge émotionnelle. Si un objet n’a ni usage réel ni valeur sentimentale, il quitte la maison. Sans culpabilité. Et sans culte du vide.

Margareta Magnusson et 2017, l’origine qui recadre la pratique

Si la coutume existait déjà en Suède, c’est Margareta Magnusson qui l’a remise au premier plan grâce à son livre The Gentle Art of Swedish Death Cleaning, paru en 2017. L’autrice y défend l’idée de désencombrer sa maison pour épargner à ses proches un tri pénible, tout en se libérant soi-même d’un poids logistique et mental. Le mot peut heurter, la démarche est apaisante.

Le projet n’a rien d’un minimalisme strict. Il valorise l’intention et la transmission, en assumant que les objets ont une histoire et une fin de parcours. On peut offrir de son vivant une pièce chère à quelqu’un, donner ce qui peut resservir, revendre ce qui trouvera preneur, recycler avant de jeter. Une sobriété choisie plutôt qu’une injonction déco.

En France, l’idée séduit ceux qui veulent un intérieur simple qui reste chaleureux. Les appartements compacts, les familles recomposées, les étudiants entre deux logements… tous y trouvent un levier pour alléger la charge du quotidien. Et pourtant, rien n’oblige à tout vider.

Appliquer le Swedish Death Cleaning en France, les gestes concrets qui font la différence

Commencer par le visible aide à enclencher le mouvement. On traite une zone encombrée, on évacue ce qui est cassé, abîmé ou obsolète, puis on tranche sur les éléments volumineux. Quand l’espace se libère, le tri devient plus fin avec les vêtements, les jouets, les livres et les accessoires. La question qui guide tout le process reste décisive: est-ce que cela me sert aujourd’hui et qu’est-ce que cet objet me raconte.

Les documents méritent un temps dédié. On rassemble, on trie, on nomme clairement les dossiers essentiels pour que chacun puisse s’y retrouver sans fouilles interminables. Pour November et les fêtes qui approchent, ce point évite les sueurs froides au moment d’une démarche administrative ou d’un remboursement attendu.

Mieux vaut des sessions courtes et régulières qu’un long marathon. On choisit un petit périmètre, on définit l’issue de chaque objet et on clôt immédiatement pour éviter les sacs qui traînent. Les chemins possibles sont simples à suivre:

  • garder
  • donner
  • vendre
  • recycler

Inviter les proches à se positionner sur quelques pièces clés peut apaiser le tri et nourrir la transmission. On garde ce qui réjouit vraiment, ce qui est indispenssable ou porteur d’un souvenir, et on laisse partir le reste. C’est là que la maison redevient facile à vivre.

Routine saisonnière et charge mentale, pourquoi la méthode tient dans la durée

Le Swedish Death Cleaning n’impose pas un grand ménage annuel. On installe plutôt une routine saisonnière, discrète mais régulière. À l’automne avant l’hiver, au printemps avant les ponts, à la rentrée en septembre, un rendez-vous court suffit pour garder le cap. Ce rythme doux colle aux envies de seconde main et au refus d’accumuler sans réfléchir.

En retirant ce qui ne sert plus, la poussière se dépose moins et le temps de rangement diminue. L’esprit s’apaise parce que chaque chose a une place et une raison d’être. Le foyer gagne en clarté, sans basculer dans un intérieur monacal. Sauf que, une fois la dynamique enclenchée, on a surtout envie de s’y tenir.

Cette approche convient aux familles comme aux solos. Elle s’adapte aux déménagements, aux naissances, aux départs des enfants, aux périodes d’examens. Et elle s’inscrit dans une sobriété très française: valoriser l’usage, faire circuler, éviter le gâchis. L’énergie regagnée vaut souvent plus que l’objet gardé par habitude.