Ce recoin du jardin se transforme en nid à souris à l’approche de l’hiver 2025, voici les signes qui doivent vous alerter
Un recoin du jardin, souvent négligé, peut héberger en quelques jours une colonie de souris à l’automne et en hiver.
Partout en France, avec la baisse des températures, les jardins changent de rythme. Les souris y cherchent des abris secs et calmes, loin du vent et des pluies. Un hangar ou un abri de jardin mal fermé, un bout de tas de bois oublié, une zone de compost trop accessible suffisent. Et la cohabitation devient vite compliquée.
En cette fin d’automne 2025, les signes sont faciles à repérer, mais on les confond parfois avec de simples désordres. Les solutions existent et tiennent souvent à de petits gestes, réguliers et simples. On commence par le plus trompeur.
Abris de jardin et cabanons, le refuge discret des souris
Pratique pour stocker outils, pots et sacs de terreau, l’abri de jardin coche aussi toutes les cases du gîte idéal pour les souris. Le bois isole bien, l’intérieur reste sec, et les allées et venues humaines s’y font rares en semaine. Il suffit d’une fente, d’un jour sous la porte, d’un trou de ventilation mal grillagé pour qu’un nid s’installe, d’autant plus vite si des cartons, textiles ou isolants restent au sol. Un réflexe simple à adopter dès maintenant : vérifier les interstices de l’abri de jardin.
Dans la foulée, faites du tri. Rangez sur étagères, limitez le vrac, et évitez de laisser trainer des cartons qui servent de matériau de nid. Les sacs de graines ouverts attirent, tout comme les vieux paillages stockés au sec. Et si l’abri est posé sur dalle, un joint périphérique bien fait coupe la route aux intrus.
Tas de bois et feuilles mortes, la planque parfaite en novembre
À l’automne, les feuilles mortes et le tas de bois s’accumulent vite. Sous ces couches protectrices, la température reste plus douce et l’humidité retenue crée un cocon apprécié. Les souris s’y faufilent pour éviter les prédateurs, y stockent parfois des graines, puis s’installent à demeure quand le froid s’installe.
Pour limiter le risque, éloignez la réserve de bûches des murs et du pas-de-porte, et surélevez-la sur des supports ventilés. Évacuez les amas de feuilles des zones abritées et des pieds de cabanon, quitte à les rassembler dans un bac de compostage adapté. Ce mouvement simple suffit souvent à rompre l’attrait de ces recoins très tentants.
Compost en hiver, quand la chaleur attire les rongeurs
Le compost enrichit le sol, mais sa chaleur interne agit comme un petit radiateur naturel. En hiver, c’est un signal très puissant pour les souris, surtout si des restes de table s’y glissent par habitude. Dans un tas ouvert, l’accès ne pose aucune difficulté et les galeries apparaissent vite à la base.
Misez sur un composteur fermé, correctement aéré, posé sur sol nu pour que la faune du sol fasse son travail. Écartez tout déchet cuit, la viande et les produits laitiers, très attractifs pour les rongeurs. Et si vous retournez la matière régulièrement, vous dérangez la nidification tout en accélérant la décomposition, ce qui est doublement utile en période froide.
Graines, mangeoires et croquettes, un garde-manger à ciel ouvert
Les mangeoires à oiseaux égaient le jardin, mais les graines qui tombent au sol nourrissent aussi les souris. Même logique pour la nourriture pour animaux laissée dehors, les sacs entamés ou les gamelles oubliées la nuit. Et pourtant, il suffit d’un rangement plus strict et d’un point d’alimentation mieux pensé pour couper court.
Choisissez des mangeoires fermées avec plateau anti-chute et nettoyez le dessous régulièrement. Stockez les croquettes dans des boîtes hermétiques et gardez-les à l’abri. Pour compléter, certaines plantes comme la menthe poivrée ou la sauge, installées près des accès, sont peu appréciées des rongeurs.
- Scellez fissures et jours autour des portes, aérations et liaisons au sol de l’abri de jardin.
- Éloignez et surélevez le bois de chauffage, et évitez les poches d’amas de feuilles près des murs.
- Optez pour un composteur fermé et bannissez restes cuits, viande et produits laitiers.
- Installez des mangeoires fermées et rangez la nourriture pour animaux dans des contenants étanches.
Gardez enfin un œil régulier sur les indices typiques: petites crottes en chapelet, graines accumulées, grattages dans les angles, bruits légers au crépuscule. Une ronde hebdomadaire suffit souvent à repérer, puis à corriger, ce qui pourrait autrement devenir un vrai nid à souris.