Ce signal à 19 °c qui divise les foyers : quand allumer le chauffage selon Engie et l’ADEME, région par région

Le thermomètre redescend et les doutes reviennent. Faut-il rallumer tout de suite, ou attendre encore un peu ?

Chaque automne, la même question s’invite dans les foyers français, surtout quand les matinées piquent déjà le nez. En 2025, la tension entre confort domestique et budget serré s’ajoute à celle de l’impact carbone. Les températures baissent, les habitudes hésitent.

Des repères existent pourtant. D’après TF1 Info, certaines communes se réveillent avec 2 °C, quand d’autres peinent à atteindre les 10 °C, comme à Limoges où il a récemment fait 9 °C au lieu des 19 °C attendus pour la saison. Et pourtant… appuyer trop vite sur le bouton n’est pas toujours la meilleure idée.

Ce seuil qui change tout sur le chauffage à la maison

Le premier indicateur, c’est la température dans votre logement. Selon Engie, on rallume quand la température intérieure passe durablement sous les 19 °C. En pratique, cela se joue entre mi-octobre et mi-avril, selon les régions et l’isolation. Attendre ce seuil évite une reprise trop précoce et des pics de consommation inutile.

Autre règle simple: un logement bien isolé garde mieux la chaleur gratuite du soleil en journée. Sauf que les systèmes ne répondent pas tous pareil. Le bois peut repartir dès le début d’octobre si le stock est prêt; le chauffage au fioul gagne à être relancé plutôt fin octobre, une fois le brûleur nettoyé et la cuve contrôlée. Les radiateurs à gaz ou radiateurs électriques nécessitent, eux, un dépoussiérage sérieux avant la première chauffe.

Pour les frileux, la tentation est grande d’anticiper. Mais attendre quelques jours de stabilisation sous les 19 °C limite la relance erratique du système, souvent coûteuse. C’est très concret sur les factures énergétiques.

Régions, isolation et factures : le vrai calendrier qui s’impose

La France ne vit pas l’automne au même rythme. Dans le nord et en altitude, l’allumage intervient souvent dès septembre ou tout début octobre. Sur les côtes, en Bretagne et sur le littoral normand, le climat océanique impose parfois une reprise autour du 10 octobre. Dans le sud, plus doux et plus ensoleillé, la bascule survient plutôt fin octobre, voire en novembre selon les années.

En 2025, l’isolation fait la différence plus que jamais. Une maison bien isolée retarde le recours au chauffage et lisse les variations. Une passoire énergétique, elle, pousse à rallumer dès les premières fraîcheurs. Ici, le bon réflexe consiste à vérifier les déperditions évidentes: portes mal jointées, combles peu isolés, fenêtres qui laissent filer l’air.

Pour juger au quotidien, regardez trois signaux: votre thermomètre intérieur le matin, l’ensoleillement annoncé dans la journée, et le ressenti au coucher. S’il à fait 2 °C au lever mais que le soleil chauffe bien à midi, mieux vaut patienter, aérer brièvement, puis fermer les volets avant la tombée de la nuit.

Les conseils de l’ADEME à adopter pour payer moins sans grelotter

Au-delà de la date d’allumage, la méthode compte. L’ADEME recommande d’installer un thermostat programmable: l’outil ajuste la température en votre absence et peut générer jusqu’à 15 % d’économies. Réduire de quelques degrés quand vous sortez, même une demi-journée, ne dégrade pas le confort au retour. Et la nuit, viser 17 °C dans les chambres reste une base solide.

Les petits gestes s’additionnent. Dans une pièce peu utilisée, fermez la porte et baissez le radiateur. Purgez vos circuits régulièrement pour améliorer l’échange thermique. En cas d’absence prolongée, passez en mode hors gel. Et pensez à traquer les appareils en veille qui chauffent pour rien.

• Avant la première mise en route: dépoussiérer les émetteurs, purger, vérifier la pression, programmer les plages horaires, puis surveiller la première semaine la consommation et le confort réel.

Dernier point, souvent oublié: vos habitudes. Cuisiner, faire tourner le lave-vaisselle en fin de journée, laisser entrer le soleil l’après-midi, tout cela apporte des calories gratuites qu’un système bien réglé valorise. Et si les matinées sont très fraîches, une chauffe courte et ciblée suffit parfois au lieu d’un redémarrage continu.

En résumé non, l’allumage ne se décide pas au seul ressenti du froid. Il se prépare. Les repères partagés par Engie et l’ADEME donnent une boussole claire: viser les 19 °C en intérieur, adapter selon la région, et piloter finement. Votre confort y gagne, vos factures énergétiques aussi.