Cette déco d’un autre temps envahit déjà nos salons : ce qu’elle réveille en nous sans qu’on s’en rende compte
Rideaux fleuris devant la fenêtre, théière ancienne qui siffle, plaid tricoté posé sur le canapé : cette scène pourrait venir du salon d’une grand-mère, pourtant elle envahit aujourd’hui Instagram et nos tableaux Pinterest. Le retour d’une déco grandmacore, pleine de fleurs, de dentelle et de vaisselle rétro, surprend autant qu’il rassure. Pourquoi cette esthétique d’un autre temps s’est-elle imposée partout, alors qu’on jurait ne plus vouloir de bibelots ?
En plein hiver, quand la maison devient refuge, ces objets patinés réveillent quelque chose de très intime : le souvenir d’un goûter chez une aïeule, l’odeur d’un gâteau, la lumière dorée d’une lampe à franges. Le style grandmacore ne se contente plus des magazines spécialisés, il s’installe vraiment dans les appartements, des studios aux maisons de famille. Derrière ces rideaux en crochet et ces dessus-de-lit en patchwork, il se joue bien plus qu’une simple tendance.
Déco grandmacore : pourquoi ce style d’un autre temps revient partout
Repérée sur les réseaux sociaux anglo-saxons, cette esthétique granny chic célèbre la maison de grand-mère rêvée : buffets en bois, commodes anciennes, fauteuils crapauds, coussins en velours, horloges en laiton et tableaux de paysages légèrement passés. Chaque pièce semble avoir vécu, qu’elle vienne d’une brocante, d’un grenier ou d’un héritage. Le salon prend alors des allures de cocon, pensé pour lire, tricoter, boire un thé plutôt que pour impressionner les invités.
Dans ce décor, le cœur bat surtout du côté des souvenirs. Un service de vaisselle ancienne rappelle un repas de fête, un dessus-de-lit en patchwork évoque des heures de couture, une nappe brodée fait remonter des gestes transmis. Le style grand-mère valorise le temps long, le fait maison, les liens familiaux. Il répond au désir de slow living et à l’envie de se sentir entouré d’histoires plutôt que d’objets anonymes.
Les codes de cette déco grand-mère, entre fleurs, dentelle et bibelots
Côté palette, les tons crème, sable, rose poudré ou vert sauge dominent, relevés par quelques bruns profonds ou bordeaux. Les motifs floraux, le vichy, les rayures fines couvrent rideaux, housses de coussin, nappes. Les textiles se multiplient : plaids torsadés, quilts, tapis moelleux, dessus-de-lit matelassés. S’ajoutent la dentelle, le crochet, les napperons, qui auraient pu sembler démodés mais trouvent une nouvelle place dans des intérieurs urbains.
Sur les meubles en bois patiné, on aligne bibelots en céramique, cadres anciens, photos de famille, bougies placées dans des photophores vintage. Une lampe à franges ou à abat-jour plissé diffuse une lumière douce, les rideaux lourds coupent les courants d’air. Cette accumulation reste pourtant choisie : on garde ce qui a du sens, on chine en brocante, on évite l’effet bric-à-brac en associant ces pièces à des murs sobres et à un canapé simple.
Adopter le grandmacore sans trop acheter
Ce décor se construit avec ce que l’on possède déjà, recyclage et déco durable en tête. "Je n’ai presque rien acheté", rappelle la rédaction dans Peaches, ou encore "Ce n’est pas Action" : tout se joue dans la manière de disposer les objets transmis.