Chauffage au bois : ce type d’essence validé par l’Ademe, performant sous 20 % d’humidité, fait chuter la facture d’hiver

Mis à jour le 4 novembre 2025

Et si le bois le plus rentable n’était pas celui qu’on croit ? Le bon choix change vraiment la chaleur à la maison.

Cet hiver 2025, le chauffage au bois continue de séduire, porté par un argument simple: il coûte moins cher que les autres énergies. Selon le ministère de la Transition écologique, son prix moyen tourne autour de 9,36 centimes d’euros pour 100 kWh, contre 22,76 centimes pour l’électricité. Un écart qui pèse tout de suite sur la facture.

Dans les foyers, l’engouement ne faiblit pas. L’Ademe recense environ 7,5 millions de ménages qui en ont fait leur source principale, soit un quart des résidences et 43 % des maisons individuelles. Ajoutez à cela les aides publiques: près de MaPrimeRénov’ finance l’achat de poêles à bois par dizaines de milliers. Et pourtant… tout se joue dans le choix de l’essence et l’état du bois. Vraiment.

Ces chiffres Ademe qui confirment l’essor du chauffage au bois

Le bois reste l’énergie la moins chère du marché domestique, ce qui explique sa place grandissante dans les logements. D’après l’Ademe, environ 7,5 millions de foyers l’utilisent comme chauffage principal, un niveau inédit depuis près de 40 ans. Concrètement, cela représente un foyer sur quatre, et presque une maison sur deux.

Autre moteur: les aides. Environ 78 000 poêles à bois ont été financés par MaPrimeRénov’ sur une période récente, confirmant l’intérêt des ménages pour des équipements performants. Les règles locales sur les émissions et l’entretien se durcissent par endroits, signe que l’usage s’installe et se structure. Sauf que la performance ne dépend pas que de l’appareil: le combustible fait la différence.

Pour mémoire, le ministère chiffre le coût moyen à 9,36 centimes d’euros pour 100 kWh pour le bois, contre 22,76 centimes pour 100 kWh d’électricité. À l’échelle d’un hiver 2025-2026, l’écart peut être majeur pour un foyer. Encore faut-il choisir le bon bois pour profiter d’un rendement stable et d’un confort durable.

Feuillus durs ou résineux: ce choix qui change tout sur la facture

Tous les bois ne se valent pas au feu. Pour un chauffage efficace, mieux vaut s’orienter vers des feuillus durs, réputés pour leur pouvoir calorifique élevé et leur combustion lente. Le charme atteint environ 2660 kWh/m³, le chêne 2542 kWh/m³, quand le frêne tourne autour de 2365 kWh/m³. L’érable et l’orme offrent, eux aussi, un rendement proche de 2365 kWh/m³. À l’usage, ces essences chauffent plus longtemps, avec moins de cendres et une montée en température régulière.

À l’inverse, les bois tendres et légers, comme le peuplier ou le sapin, brûlent vite et chauffent peu. Les bois résineux (pin, épicéa) posent un autre problème: leur sève favorise l’encrassement des conduits et les dépôts de suie. Résultat, plus d’entretien, un risque accru de tirage irrégulier et une chaleur délivré moins homogène. Ce n’est pas anodin quand on vise un budget maîtrisé sur tout l’hiver.

Cette hiérarchie par essence n’a rien d’un détail technique. Elle influe directement sur le nombre de bûches consommées, la propreté du foyer et, in fine, le coût du chauffage au mois. Un bon bois, c’est moins de rechargements, moins de corvée de cendres et une chaleur confortable, sans à-coups.

Taux d’humidité, labels et stockage: les gestes qui boostent le rendement

Le paramètre décisif, c’est le taux d’humidité. Selon l’UFC-Que Choisir, le bois livré aux particuliers dépasse souvent 30 % d’humidité, quand le seuil conseillé se situe en dessous de 20 %. Au-dessus, une partie de l’énergie sert à évaporer l’eau: la flamme peine, la vitre s’encrasse et la fumée augmente. Sous 20 %, le rendement remonte clairement, la combustion est propre et la chaleur, nette.

Pour s’y retrouver, privilégiez des labels de qualité qui garantissent un séchage correct et une origine traçable: NF Bois de Chauffage, Bois Bûche France, ONF Énergie Bois. Ces filières proposent un bois prêt à l’emploi, calibré, avec un taux d’humidité contrôlé. Vous souhaitez payer moins cher? C’est possible: achetez du bois moins sec… et laissez-le mûrir. Un lot au-delà de 20 % d’humidité peut atteindre le seuil recommandé après 18 à 24 mois de stockage, à condition de bien faire.

  • Rangez les bûches dans un espace ventilé, sous abri ouvert, idéalement orienté au soleil et au vent.
  • Surélevez la pile sur des palettes pour éviter tout contact avec le sol et limiter les remontées d’eau.
  • Fendez les bûches: elles sèchent plus vite qu’un tronc entier, et l’allumage gagne en facilité.

Pour vérifier, un simple humidimètre donne une mesure fiable du taux d’humidité au cœur de la bûche. Vous pouvez aussi acheter du bois moins sec et le laissé sécher chez vous, en notant la date sur la pile. Un dernier rappel utile: quel que soit l’appareil, un bois trop humide encrasse, consomme plus et annule les gains attendus.

En pratique, maîtriser l’essence et le séchage, c’est ce qui permet de profiter pleinement du chauffage au bois en 2025: une chaleur régulière, un foyer propre, et une facture qui reste sous contrôle. Tout part du bon choix au moment de la commande… puis du bon geste lors du stockage.