Chauffage au bois : voici le vrai prix du stère cet hiver, entre 70 et 120 € selon la région, et pourquoi il grimpe

Le bois séduit, les commandes s’envolent et les tarifs suivent. Cet hiver, le marché bouge vite… parfois trop vite.

Avec l’arrivée de l’hiver 2025-2026, de nombreux foyers français anticipent leurs dépenses de chauffage. Le réflexe paraît logique : se tourner vers le chauffage au bois, réputé plus stable que le gaz ou l’électricité. Sauf que la dynamique n’est plus la même, portée par un intérêt massif qui tend les stocks et renchérit les livraisons.

Les professionnels observent une hausse de la demande depuis plusieurs saisons, alors que l’inflation énergétique a changé les habitudes. Résultat, le prix du stère s’inscrit à la hausse, avec de forts écarts selon la qualité, la coupe et la zone de livraison. Et les écarts surprennent.

Ce chiffre qui bouscule le marché français du bois de chauffage

Plus de 7 millions de foyers en France utilisent désormais le bois de chauffage. Cette base d’utilisateurs pèse lourd sur les volumes disponibles, surtout quand chacun s’équipe tôt pour l’hiver. Les fournisseurs voient les carnets de commandes se remplir plus vite, et les délais s’allonger dans certaines zones.

La flambée du gaz et de l’électricité a accéléré ce mouvement. Beaucoup de ménages arbitrent et choisissent la bûche pour réduire leur facture mensuelle. Et pourtant, autre facteur déterminant, la logistique renchérit la note : la hausse du carburant se répercute directement sur le coût d’acheminement. Un trajet plus long, une tournée en milieu rural ou une livraison en ville dense… et la facture grimpe.

Le climat joue aussi sa partition. Des épisodes de sécheresse compliquent l’exploitation forestière et le séchage, quand les politiques de gestion limitent ponctuellement la coupe pour préserver la ressource. Moins d’offre disponible face à davantage de demandes : l’équation explique une part des hausses constatées à l’approche de l’hiver.

Les critères qui font varier le prix du stère cet hiver

Sur le terrain, les tarifs observés s’établissent en moyenne entre 70 et 120 € le stère. Le type d’essence compte. Un chêne dense, plus performant au feu, coûte généralement plus cher qu’un bouleau, plus léger. La qualité suit la même logique : un bois bien sec se paie davantage, car il brûle mieux et s’entrepose plus facilement.

Le conditionnement et la coupe influencent aussi la facture. Des bûches courtes demandent plus de préparation, donc un prix un peu plus élevé. Les palettes prêtes à stocker se vendent souvent plus cher que le vrac. Côté territoire, les contrastes restent marqués : en milieu urbain ou quand l’approvisionnement s’avère complexe, le stère peut dépasser 150 €. À proximité des massifs forestiers, les tarifs restent plus accessibles.

Pour s’y retrouver, l’idéal consiste à demander le taux d’humidité et la provenance, et à comparer le prix livré plutôt que le prix départ dépôt. Commander tôt, planifier la réception, mutualiser avec un voisin… autant de gestes simples pour ne pas payé plus cher.

Le bois reste-t-il l’énergie la moins chère en 2025 ?

Malgré les tensions, le bois demeure la référence la plus basse au kWh. Les derniers comparatifs placent le coût moyen du bois à 7,15 centimes d’euro par kWh