Chauffage, ce seuil de 19 °C ne suffit plus en hiver 2025-2026 et voici les températures par pièce recommandées par les experts

Mis à jour le 15 novembre 2025
La référence des 19 °C s’effrite; les experts prônent des réglages ciblés, plus confortables et plus malins. Depuis les années 1970, la consigne des 19 °C s’est imposée comme boussole du chauffage dans les logements. L’hiver 2025-2026 remet cette règle au centre du débat, avec des foyers mieux isolés, du télétravail plus présent et des équipements plus précis.

La référence des 19 °C s’effrite; les experts prônent des réglages ciblés, plus confortables et plus malins.

Depuis les années 1970, la consigne des 19 °C s’est imposée comme boussole du chauffage dans les logements. L’hiver 2025-2026 remet cette règle au centre du débat, avec des foyers mieux isolés, du télétravail plus présent et des équipements plus précis. En clair, les usages ont changé et les intérieurs aussi.

Plusieurs spécialistes plaident désormais pour un confort pensé pièce par pièce, à la carte. L’ADEME évoque même des gains mesurables quand on pilote mieux son installation. Et pourtant, on garde souvent le même réglage partout.

Les 19 °C remis en question, ce que disent les experts en France

Symbole de sobriété durant les chocs pétroliers, la barre des 19 °C ne colle plus forcément au quotidien des foyers français. Selon Nick Barber, spécialiste en gestion énergétique, les logements modernes bien isolés autorisent une régulation beaucoup plus fine, avec moins de pertes et un confort plus stable. Il note qu’un degré en plus peut réellement changer la perception quand on reste assis longtemps, notamment en télétravail.

Ce glissement ne signe pas l’abandon de la sobriété. Il s’agit plutôt d’adapter la chaleur à l’activité: on lit, on dort, on prend une douche, on circule dans un couloir. Le corps n’a pas les mêmes besoins dans chacune de ces situations, d’où l’idée de calibrer la température selon les pièces et les moments de la journée.

Autre bénéfice avancé par ces experts: une chaleur mieux répartie limite l’humidité et les moisissures, fréquentes dans les pièces d’eau insuffisamment chauffées. On évite alors les à-coups, sources d’inconfort et de gaspillage. Sauf que, par habitude, on a tous tendance a monter le thermostat le soir sans se poser de questions.

Thermostats intelligents et ADEME, ces réglages qui font baisser la facture

Les équipements récents changent la donne. Un thermostat intelligent ajuste la température selon l’heure, l’occupation, parfois même l’ouverture des fenêtres. L’ADEME chiffre jusqu’à 15 % d’économies d’énergie avec ces systèmes quand ils sont bien paramétrés, en modulant finement plutôt qu’en chauffant trop puis en coupant trop fort.

Cette logique privilégie l’usage réel des pièces: salon en soirée, chambres la nuit, salle de bain au réveil. Brad Roberson, expert en systèmes de régulation thermique, résume l’enjeu d’une phrase qui fait mouche: "Ce n’est plus la température qui fait le confort, mais son adéquation avec l’usage". Dit autrement, mieux vaut chauffer moins mais mieux. Ce réglage fin évite les surconsommations et améliore le ressenti, surtout dans les logements récents.

Concrètement, programmer des plages de chauffe, baisser quand on s’absente, maintenir une base douce dans les pièces de passage, tout cela limite les variations brutales et améliore le confort perçu. Un pilotage simple, et des chiffres qui suivent.

Pièce par pièce, les températures recommandées pour mieux vivre l’hiver

Les recommandations convergent vers un ensemble cohérent, facile à appliquer au quotidien. Elles reposent sur des températures recommandées ajustées à l’activité pour combiner confort et sobriété, en particulier dans les logements bien isolés.

  • Salon ou séjour, y compris cuisine ouverte 20 °C
  • Chambre d’adulte 16 à 18 °C
  • Chambre d’enfant 18 à 19 °C
  • Salle de bain 22 °C pendant l’utilisation
  • Couloirs, entrées et zones de passage 17 °C

Pourquoi différencier autant? Parce que le corps supporte mieux une chambre fraîche qui favorise le sommeil, alors qu’on ressent vite le froid dans une pièce d’eau. Ce réglage par usage évite la tentation de pousser le radiateur à fond au dernier moment, ce qui coûte cher et n’apporte pas un meilleur confort. Dans le séjour, 20 °C suffisent souvent, surtout si l’air est sec et sans courant d’air.

Au besoin, des compléments ciblés aident à garder la main: fermer la porte de la salle de bain après la douche, couper la VMC en grand froid si un mode réduit est prévu, programmer le départ de chauffe un peu avant votre arrivée dans le salon. On parle de petites habitudes, mais elles changent beaucoup la sensation thermique.

Passer en douceur à un chauffage plus responsable sans perdre en confort

Adopter cette approche ne revient pas à renoncer aux efforts. Les bâtiments mieux isolés, l’essor des outils connectés et une compréhension plus fine du confort ouvrent la voie à un chauffage intelligent et durable. Le vrai but de ce virage : concilier confort au quotidien et facture maîtrisée.

Dans les faits, on privilégie des consignes stables, on limite les amplitudes, et on pilote pièce par pièce. Cette gestion réduit les risques d’humidité, maintient le bien-être quand on reste longtemps assis, et protège le budget. De quoi traverser l’hiver 2025-2026 sans sacrifier le confort du salon ni la chaleur de la salle de bain, tout en gardant des économies d’énergie bien réelles.

Et si un doute persiste, on ajuste par demi-degré, pas plus. Cette petite marge suffit souvent à trouver l’équilibre entre sensation de chaleur et sobriété. Comme le rappellent les spécialistes, l’important reste d’adapter la consigne à l’usage de chaque pièce, au moment où l’on s’y trouve. C’est simple, mais diablement efficace.