Chauffage collectif : ce calendrier 2025-2026 et le seuil des 19 °C qui s’impose aux immeubles à partir du 15 octobre

Entre météo capricieuse et sobriété, les immeubles attendent le signal. La remise en route s’approche, mais sous quelles règles ?

Dans les grandes villes comme dans les petites, l’arrivée de l’automne relance la même question chaque année : quand l’immeuble va-t-il rallumer le chauffage collectif ? Derrière ce sujet très concret se cache tout un jeu d’usages, de décisions locales et de contraintes énergétiques qui concernent des millions de ménages.

Car la France compte un vaste parc d’appartements chauffés via une installation centrale commune. Et ce modèle repose sur un cadre connu mais souvent mal compris. Ce qui explique nombre d’incompréhensions dans les halls d’entrée à mesure que le thermomètre descend. Et si on posait les choses calmement.

Les règles 2025-2026 qui s’appliquent et ce seuil des 19 °C qui fait foi

Le chauffage collectif alimente tout un immeuble depuis une seule installation, qu’elle soit reliée à une chaudière, à une pompe à chaleur ou à un réseau urbain. En France, environ 18 % des logements en bénéficient, surtout en copropriété et dans le parc social. La gestion se décide localement, pas à Paris. Pas de loi nationale qui impose un allumage à date fixe.

Dans les faits, tout se joue entre le règlement de copropriété, les votes en assemblée générale et l’exécution par le syndic, qui mandate le chauffagiste pour la relance. On parle bien d’un usage majoritaire, pas d’une norme légale. D’ailleurs, certains immeubles parfaitement isolés attendent, quand d’autres redémarrent plus tôt. Et pourtant, tout le monde surveille le thermomètre.

Côté confort, une référence s’impose : la température intérieure doit se situer entre 18 °C et 19 °C, selon l’année de construction des bâtiments. Cette borne s’inscrit dans la logique de sobriété énergétique promue ces dernières années. Baisser le chauffage d’un degré réduirait la consommation d’environ 7 % dans les immeubles concernés. C’est simple, et ça compte sur une saison complète.

Dans la pratique, quand le froid s’installe et que la température intérieure passe durablement sous les 19 °C, les habitants peuvent solliciter le conseil syndical pour une remise en route anticipée. Le sujet revient tôt le matin, en soirée ou dans les appartements en angle exposés au vent. Sauf que cette demande n’ouvre pas de recours légal automatique en cas de refus. Certains se tournent alors vers un chauffage d’appoint, à leurs frais.

Ce 15 octobre qui sert de repère : la date, qui décide, ce que vous pouvez demander

Pour l’hiver 2025-2026, le repère reste identique à celui que connaissent la plupart des copropriétés : une remise en route aux alentours du 15 octobre. Ce n’est pas une obligation légale, mais un marqueur très répandu dans les règlements. Le calendrier reste stable d’une année sur l’autre, sauf décision locale spécifique ou météo franchement exceptionnelle.

Pourquoi cette date revient-elle systématiquement ? Parce qu’elle colle au cœur de l’automne et aux besoins moyens constatés dans beaucoup de régions. Dans les immeubles anciens, mal isolés, la sensation de froid arrive vite et rend cette étape particulièrement attendue. Dans les bâtiments neufs ou rénovés, on peut patienter davantage. Les copropriétaires ont votés des règles qui reflètent souvent ces réalités de terrain.

Pour savoir qui tranche et comment agir, gardez en tête ce trio d’arbitrage, utile dès que les nuits se rafraîchissent :

  • le règlement de copropriété qui fixe un cadre et parfois une période de chauffe;
  • l’assemblée générale qui décide des dates et confie l’exécution au syndic;
  • la météo et l’état d’isolation qui ajustent la relance si le froid s’installe vite.

Vous pouvez adresser une demande au conseil syndical si, chez vous, la température stagne sous les 19 °C sur plusieurs jours. Mentionnez les créneaux horaires concernés et les pièces affectées, pour objectiver le ressenti. Le syndic peut ensuite missionner l’entreprise en charge de l’installation pour procéder à la relance ou au réglage fin des courbes de chauffe. Et quand le redémarrage est décidé, la chaudière a redémarré progressivement pour éviter les surconsommations au lancement.

Reste la question des limites. Les immeubles doivent maintenir le confort dans la fourchette définie, mais sans dépasser des températures trop élevées. L’idée est d’assurer l’essentiel tout en maîtrisant les coûts. Bien sûr, les appartements diffèrent : dernier étage, orientation, ponts thermiques… Ce qui amène parfois des réglages par tronçon ou des diagnostics d’isolation à programmer dès le printemps suivant.

En attendant, le 15 octobre demeure le repère le plus partagé dans l’Hexagone. Une date qui rassure, quitte à être un peu modulée selon l’hiver qui arrive. Et pour celles et ceux qui éprouvent le froid avant l’heure, une démarche argumentée auprès du conseil syndical peut faire bouger la ligne, surtout si plusieurs habitants remontent la même situation.