Chauffage : voici ce que coûte vraiment le laisser allumé en continu, et comment les 1700 € annuels baissent avec un thermostat connecté qui économise 15 %
Couper, laisser en veille, programmer… Derrière ce dilemme d’hiver se cache une idée reçue qui pèse lourd sur la facture.
En France, la saison froide remet le sujet du chauffage au centre des conversations. Entre frissons au réveil et prix de l’énergie qui s’installent à un niveau élevé, chacun cherche le bon réglage. Une habitude revient souvent: garder les radiateurs allumés en continu à faible température pour éviter de “relancer” la machine en rentrant.
Les experts interrogés par la presse spécialisée, en s’appuyant sur des organismes de référence, sont formels: cette méthode coûte plus cher qu’elle n’en a l’air. Et la solution la plus simple se trouve déjà dans beaucoup de foyers.
Ce réflexe qui fait grimper la facture de chauffage
Les ménages français dépensent en moyenne environ 1700 euros par an pour se chauffer. Un ordre de grandeur qui varie selon la taille du logement, l’isolation et l’énergie utilisée. Mais un reflexe, très répandu, peut alourdir la note: laisser le chauffage tourner en permanence à faible intensité durant la journée, même quand le logement est vide.
Pourquoi ce n’est pas une bonne idée? Parce qu’un logement, même bien isolé, perd progressivement la chaleur accumulée. En pratique, garder les émetteurs allumés quand personne n’est là revient souvent à “chauffer la rue”. Des spécialistes de l’efficacité énergétique, cités par Ouest-France à partir des travaux de l’Energy Saving Trust, rappellent qu’il est moins coûteux d’allumer le chauffage uniquement quand on en a besoin que de le maintenir en continu.
Sur le terrain, ça change tout. Plutôt que d’alimenter la maison toute la journée, mieux vaut déclencher les radiateurs uniquement aux moments de présence. Et oui, cela évite des heures de chauffe inutiles, donc des kilowattheures payés pour rien. Sauf que beaucoup continuent d’y croire, persuadés qu’un redémarrage “à froid” consomme plus. Ce n’est pas le cas pour un logement standard correctement réglé.
Programmer son chauffage: le bon compromis pour rentrer au chaud
Couper en partant, rallumer à l’arrivée… c’est efficace, mais pas toujours confortable en hiver. La parade? La programmation. Avec un thermostat programmable, l’installation redémarre avant votre retour, le temps de réchauffer les pièces de vie. Résultat: une maison agréable à l’heure du dîner sans chauffer toute la journée.
Les professionnels recommandent de définir des plages horaires précises en semaine comme le week-end et d’ajuster selon l’occupation réelle du logement. C’est tout bête, mais ça marche. Ce n’est pas l’idéal pour tout le monde, et on à tous fait l’erreur d’oublier de modifier une plage quand les horaires changent, mais le gain sur la facture reste sensible quand c’est bien réglé.
Autre avantage: la stabilité. En évitant les cycles longs et inutiles, le système chauffe au bon moment, dans les bonnes pièces. De quoi limiter les surconsommations liées à des habitudes peu visibles, comme maintenir des chambres vides au même niveau que le salon.
- Programmez des plages de chauffe par pièce, avec une reprise un peu avant votre retour, et coupez automatiquement en cas d’absence prolongée.
Thermostats connectés: jusqu’à 15 % d’économies selon l’Ademe
Pour aller plus loin, les thermostats connectés permettent un réglage fin pièce par pièce et un pilotage à distance depuis un smartphone ou une tablette. Concrètement, vous adaptez la température selon l’usage réel: salon en début de soirée, chambres plus tard, et rien quand le logement est vide. Et si un imprévu survient, un simple appui sur l’application suffit à repousser l’allumage pour éviter de chauffer inutilement.
Selon l’Ademe, reprise par le site spécialisé Qualitel, l’installation d’un thermostat connecté peut générer jusqu’à 15 % d’économies sur la facture de chauffage, selon les usages. Un chiffre qui parle aux foyers qui surveillent déjà leur budget énergie. Car l’intérêt n’est pas seulement technique: c’est la mainmise retrouvée sur ses radiateurs et la fin des heures perdues à chauffer des volumes inoccupés.
Reste une règle simple pour cet hiver: chauffer quand on est là, pas quand on n’y est pas. La programmation fait le lien entre confort et économies, tandis que les thermostats connectés ajoutent la souplesse du pilotage à distance. Dans un contexte où l’énergie coûte cher et où chaque geste compte, c’est ce détail méconnu qui change tout sur la facture.