Compost d'automne 2025 : voici les feuilles à absolument écarter, et celles qui peuvent aller au tas sans ruiner l'équilibre du jardin

Beaucoup de feuilles, peu de certitudes. À l’heure des tailles et du ramassage, certaines erreurs coûtent cher au compost. En novembre, les jardins français se couvrent d’un épais tapis de feuilles et de tiges, promesse d’un terreau maison généreux.
Compost d'automne 2025 : voici les feuilles à absolument écarter, et celles qui peuvent aller au tas sans ruiner l'équilibre du jardin

Beaucoup de feuilles, peu de certitudes. À l’heure des tailles et du ramassage, certaines erreurs coûtent cher au compost.

En novembre, les jardins français se couvrent d’un épais tapis de feuilles et de tiges, promesse d’un terreau maison généreux. Et pourtant, tout ne se vaut pas quand on nourrit son tas. Certains apports bloquent la décomposition, d’autres créent des odeurs ou hébergent des maladies prêtes à repartir au printemps.

La période reste idéale pour lancer ou recharger son bac, à condition de trier finement. Car quelques matériaux d’apparence anodine font dérailler la mécanique. On fait le point, calmement.

Ces feuilles d’automne qui plombent le compost sans qu’on le voie venir

Le geste paraît simple, ramasser et verser. Sauf que certaines feuilles ne doivent pas atterrir dans le compost. En tête, les feuilles de noyer renferment de la juglone, une substance naturelle qui freine la croissance de nombreuses plantes. Elle persiste longtemps et gâche le futur terreau.

Autre piège, les feuilles de chêne et de platane, épaisses et riches en tanins. Elles se décomposent très lentement et déséquilibrent l’ensemble si on les ajoute en masse. On peut les broyer finement ou les garder en paillage, mais pas en grosses couches au composteur.

Le bon réflexe consiste à mélanger les apports légers et secs avec des matières plus azotées. Un peu de structure, un peu d’humidité, et le processus repart sans s’asphyxier. Rien de compliqué, juste une habitude.

Branches et brindilles dans le compost, ce détail qui ralentit tout

Les brindilles fines apportent du carbone et de l’air, c’est utile. Les grosses branches, en revanche, mettent des années à disparaître et tassent le tas. On obtient alors un milieu mal aéré, défavorable aux micro-organismes qui font le travail.

Pour éviter ça, on passe au broyeur ce qui dépasse le diamètre d’un doigt, ou on détourne ces morceaux vers un paillage de massif. Le résultat est immédiat: des couches plus souples, une montée en température homogène, moins de blocages. On ne s’en rend pas forcement compte sur le moment, mais la différence se voit à l’ouverture du bac.

Au fil de l’automne, on recharge progressivement au lieu de tout enfouir d’un coup. Ce rythme évite les poches compactes et facilite l’oxygénation. C’est simple et efficace.

Déchets de cuisine et herbe tondue, le mélange qui dérègle l’équilibre

La cuisine alimente bien le compost, mais tout ne suit pas. Les déchets de cuisine acides, comme les pelures d’agrumes ou d’oignons, bousculent le pH quand on en met trop. Ils peuvent aussi porter des résidus de traitements chimiques, pas les bienvenus dans un jardin éco-responsable.

Autre classique, les restes de viande et de poisson. Ils ne se décomposent pas comme les végétaux, attirent les nuisibles et génèrent des odeurs fortes. On les écarte du composteur pour protéger la qualité du mélange.

L’herbe tondue fait partie des faux amis. Très riche en azote, elle fermente si on l’étale en couche épaisse, étouffe le tas et lance des odeurs désagréables. On l’incorpore en fines strates, ou on la fait sécher avant, pour qu’elle joue son rôle sans étouffer le reste.

  • Étalement fin des apports humides et alternance avec des matières sèches broyées pour garder un bon souffle.
  • Pelures d’agrumes et d’oignons en petite quantité, jamais en plein seau d’un coup.
  • Viande et poisson hors du bac, direction autres filières de déchets ménagers.

Plantes malades et invasives, l’erreur qui revient au printemps

Tenter d’éliminer des plantes malades au compost semble pratique. Mauvaise idée. Si la chaleur ne monte pas assez, spores, champignons et parasites survivent et repartent lors de l’épandage. On évite de contaminer son sol pour des mois.

Dans la même veine, attention aux plantes invasives comme le liseron ou la renouée du Japon. Leurs rhizomes ou leurs graines conservent une capacité de reprise étonnante, même après un passage au tas. Les déposer en déchèterie de déchets verts reste la voie la plus sûre.

Pour les végétaux atteints, on mise sur l’élimination hors composteur. Le brûlage contrôlé peut exister là où il est autorisé, en respectant strictement les règles locales. Le reste du temps, on continue à nourrir le tas avec des apports sains, variés et bien aérés.

Avec ces choix simples, l’automne 2025 devient une vraie opportunité pour recharger le bac sans l’alourdir. Les bons matériaux au bon moment, et un sol qui répond dès les beaux jours.