Hérissons en France, hiver 2025 : voici les gestes discrets qui sauvent des vies dans nos jardins et évitent les erreurs courantes
Mis à jour le 13 décembre 2025
Le froid arrive et un discret voisin de nos haies joue sa survie. Les gestes se décident maintenant.
Chaque automne, les habitants des villes comme des campagnes croisent ce petit mammifère piqueté d’épines sans toujours le voir. En France, le hérisson d’Europe reste présent, mais il traverse une période fragile où la météo, les aménagements extérieurs et nos habitudes de jardinage pèsent lourdement. À l’approche de l’hiver, nos jardins prennent une place centrale pour sa survie.
Nous sommes en novembre 2025, et la saison se referme sur des nuits plus longues, des sols plus froids, des ressources qui se raréfient. L’hibernation se prépare. Et pourtant, avec quelques choix simples, un coin de pelouse peut devenir un refuge efficace pour ce voisin discret. Tout se joue dehors.
Pourquoi les hérissons reculent en France cet hiver 2025
Ces dernières années, la population de hérissons a fortement diminué en France. Les causes sont connues et bien identifiées sur le terrain: l’urbanisation grignote les haies et coupe les continuités écologiques, l’usage de pesticides appauvrit et contamine leur nourriture, et les accidents de la route font des ravages nocturnes. L’hiver 2025 s’annonce, avec une période d’hibernation où la moindre erreur coûte de l’énergie.
Pour passer l’hiver, un hérisson doit trouver un abri isolant et s’endormir avec assez de réserves. Sans gîte sûr ni graisses suffisantes, les chances de tenir jusqu’au printemps chutent. C’est là que nos jardins entrent en scène, car ils offrent des cachettes, de la nourriture, et un peu de calme à l’abri des regards.
Transformer son jardin en refuge avec ces aménagements qui font la différence
Premier réflexe, installer un abri. Un tas de bois, de branchages et de feuilles mortes, laissé dans un coin tranquille, joue parfaitement le rôle. Les matériaux naturels isolent du vent et de la pluie, tout en restant discrets. Pour aller plus loin, une maison pour hérissons en bois, posée sous un buisson et à l’écart des passages, se révèle très efficace. Placée au calme, la cabane sera plus discretes.
Ensuite, halte aux produits chimiques. Un jardin sans pesticides ni insecticides offre à l’animal ses proies naturelles, limaces et insectes compris. L’idée est simple: laisser la petite faune réguler le jardin, sans traitements.
Enfin, garder un coin sauvage change tout. Une zone laissée libre avec herbes hautes, feuilles et brindilles fournit cachettes et nourriture, et limite le dérangement. Vous les avez peut-être déjà vu longer une bordure en quête de vers, c’est souvent là qu’ils trouvent leur pitance.
- Un tas de bois et de feuilles mortes pour un abri isolant et discret
- Une maison pour hérissons en bois, posée sous un buisson à l’abri du vent
- En automne, un apport de croquettes pour chats ou nourriture dédiée, jamais de lait
Ces dangers du jardin que les hérissons ne voient pas venir
Les pièges involontaires existent. Les trous, fosses et tranchées attirent la curiosité puis se transforment en cul-de-sac. Mieux vaut couvrir ces ouvertures ou prévoir une petite rampe pour permettre la sortie en cas de chute. Un simple tasseau ou une planchette suffit souvent.
Autre point sensible, les outils. Avant de passer la tondeuse, le coupe-bordures ou de retourner un tas de feuilles, regarder et écouter évite des blessures graves. Les animaux aiment se caler dans les tas de feuilles, au pied des haies, ou sous des palettes. Un coup d’œil de plus épargne des drames.
Pour faciliter leurs déplacements nocturnes, créer des passages entre jardins reste très utile. Un trou d’environ 13 cm de diamètre à la base d’une clôture suffit à laisser passer un hérisson tout en empêchant un chien de s’échapper. Et si les voisins s’y mettent également, l’ensemble du quartier devient plus praticable.
Routes, clôtures et réveil de printemps, ce qu’il faut prévoir près de la maison
Près d’une voie passante, une petite barrière au ras du sol ou un filet discret limite la tentation de filer vers les routes pendant la nuit. L’affichage de panneaux d’avertissement à proximité peut aussi inciter les automobilistes à lever le pied dans les rues résidentielles, surtout aux heures tardives où l’activité des hérissons s’intensifie.
Quand revient le printemps, l’animal sort parfois amaigri après plusieurs mois de sommeil. Laisser un peu de nourriture les premières semaines facilite la remise en route, puis on diminue progressivement pour revenir à un jardin vivant et non nourricier. L’important reste de maintenir des cachettes, peu de bruit, et un passage entre jardins pour qu’il retrouve rapidement ses repères.
Sur la durée, ces gestes deviennent des habitudes de saison: nettoyer moins, tolérer un coin laissé tranquille, bannir les substances toxiques, vérifier avant d’utiliser un outil. C’est simple, et ça marche pour la biodiversité du quartier autant que pour le hérisson qui y vit.