Incendies de cheminée en automne : ces gestes oubliés en novembre 2025 réduisent le risque dans les maisons françaises
Chaque automne, les mêmes gestes se perdent et le risque grimpe dans les salons français.
Le froid s’installe, on rallume les flammes et la pièce reprend ce parfum de bois qui réchauffe les fins de journée. Sauf que la saison ramène aussi un danger silencieux, bien connu des professionnels et redouté par ceux qui ont déjà vécu une frayeur près du foyer. Les départs de feu ne préviennent pas.
Quatre habitudes font la différence et évitent les mauvaises surprises. Elles ne demandent pas de matériel sophistiqué, seulement un peu de méthode et un brin d’anticipation. Et cette fois, l’objectif est clair, limiter les incendies de cheminée sans renoncer au plaisir d’un bon feu.
Le ramonage de la cheminée qui change tout en automne
Quand on parle sécurité, le ramonage revient toujours en tête. Au fil des flambées, la suie et le goudron se déposent sur les parois du conduit. Cette couche réduit l’évacuation des fumées et transforme le tube en véritable mèche. Si la température grimpe, l’enrobage peut s’embraser et la flamme s’emballer.
Un conduit encrassé perturbe aussi le tirage. La fumée reflue, envahit la pièce, pique les yeux et sature l’air du salon. On pense parfois à ouvrir une fenêtre et on laisse courir, mais le problème reste entier tant que les dépôts persistent. En clair, un ramonage régulier reste le réflexe le plus simple et le plus efficace.
Et pourtant, on le remet facilement au lendemain. Par manque de temps, parce que le feu semble bien partir, ou parce que la cheminée a peu servi. Mauvais calcul. Même une utilisation modérée laisse des traces qui finissent par s’accumuler et allumer l’étincelle de trop.
Le bois à brûler en novembre, ce tri qui limite l’incendie
Le choix du bois n’a rien d’anecdotique. Un bois humide dégage plus de fumée, encrasse plus vite et accélère la formation de créosote, ce dépôt très inflammable qui tapisse le conduit. Il chauffe aussi moins, ce qui pousse à alimenter davantage le foyer pour un résultat médiocre. Tout l’inverse du confort attendu.
Autre piège, les bois résineux comme le pin ou l’épicéa. Ils produisent beaucoup de suie et de résidus, qui collent et s’accrochent aux parois. Le feu claque, crépite, en met plein la vue, mais il salit vite. Là encore, le risque monte sans qu’on s’en rende compte.
À l’inverse, privilégiez du bois sec, séché depuis au moins deux ans. Les essences dures comme le chêne, le hêtre ou le frêne offrent une combustion régulière et plus propre. Entreposez les bûches dans un endroit ventilé, à l’abri des remontées d’humidité. Vous avez deja vérifié l’abri, mais un rapide coup d’œil avant l’hiver évite bien des déconvenues.
Pare-feu et étincelles, ce détail sous-estimé dans le salon
Un pare-feu posé devant l’âtre change la donne. Les étincelles qui s’échappent d’un foyer vif volent plus loin qu’on ne l’imagine. Un tapis à poils longs, un rideau qui effleure, une chaise trop proche, et la soirée bascule. Une seule projection peut suffire, surtout quand l’ambiance est détendue et que l’on baisse la garde.
On pense souvent à choisir la bonne bûche et à soigner l’allumage, mais on oublie ce bouclier simple. Il s’installe en quelques secondes et constitue une barrière mécanique contre les projectiles incandescents. Le pare-feu protège aussi les enfants et les animaux qui s’approchent, attirés par la danse des flammes.
Et puis, il rappelle visuellement la zone à ne pas franchir. Cette limite douce réorganise le salon sans contrainte et aide à garder un peu de distance. Un détail qui compte quand le feu repart brusquement au moment de raviver le foyer.
Foyer, cendres, accessoires, l’entretien régulier qui évite la mauvaise surprise
Après chaque flambée, un petit geste fait beaucoup. Retirer les cendres évite qu’un résidu incandescent ne se ravive et améliore la combustion du prochain feu. Un foyer propre respire mieux, la flamme prend plus vite, la pièce chauffe de façon plus régulière. Rien d’extraordinaire, juste une routine simple.
Ne négligez pas les outils. Tisonnier, pelle à cendres, grille, support à bûches, tout ce qui sert à manipuler le feu doit rester en bon état. Un accessoire tordu ou fissuré peut lâcher au mauvais moment et provoquer un incident bête. On vérifie l’assemblage, la poignée, la stabilité, puis on range à portée de main.
Avant d’allumer, on jette un coup d’œil d’ensemble. Le foyer est dégagé, le pare-feu bien positionné, le bois sec prêt, la pièce ventilée quelques minutes. Cette mise en route calme pose un cadre et limite les improvisations qui finissent mal.