Merle bleu en France : voici le signe discret observé en 2025 dans les Pyrénées qui change tout pour votre jardin
Mis à jour le 3 décembre 2025
Un oiseau discret gagne du terrain dans le sud en 2025. Les jardiniers y voient un allié inattendu.
Longtemps cantonné aux paysages méditerranéens, le merle bleu apparaît désormais dans le sud-ouest, et pas seulement en passage. Des observations récentes dans les Hautes-Pyrénées confirment sa présence régulière et même sa reproduction. Élue oiseau du siècle, cette espèce attire l’œil par son plumage d’un bleu profond et son comportement craintif, mais curieux. Pour les amoureux de nature, la question n’est plus s’il arrive, mais comment l’accueillir au mieux.
Dans le Parc national des Pyrénées, jusqu’au Val d’Azun, l’oiseau niche désormais sur les versants rocheux, vers 1 500 mètres d’altitude. Un déplacement vers des zones plus fraîches qui colle aux changements observés avec le réchauffement. Les jardins peuvent lui offrir des haltes sécurisées, voire un nouveau foyer. Le timing n’a rien d’anodin.
Merle bleu dans les Pyrénées, ce retour discret qui intrigue les naturalistes
Oiseau méditerranéen par excellence, le merle bleu s’installe peu à peu dans les paysages français. Dans les Hautes-Pyrénées, des suivis signalent des couples en reproduction, une étape clé pour une implantation durable. On l’a vu se fixer dans le Val d’Azun, avec des nids dans les zones rocheuses, là où il profite de reliefs et d’anfractuosités.
Pourquoi maintenant, et pourquoi là-haut plutôt qu’au niveau de la mer? Parce que l’espèce s’adapte. Des conditions plus douces en altitude élargissent sa fenêtre de reproduction et lui ouvrent de nouveaux habitats. Et pourtant, son arrivée ne relève pas d’un hasard: elle reflète une évolution écologique que les jardiniers peuvent accompagner.
Jardin en France, les plantes et abris qui donnent envie au merle bleu de rester
Un jardin qui plaît au merle bleu ressemble à un verger vivant. Les fruitiers comme le pommier, le prunier ou le sureau l’attirent par leurs fruits, mais aussi par leurs branches, utiles pour se percher et surveiller les abords. Côté haies, misez sur le chèvrefeuille, l’aubépine ou le cornouiller, généreux en baies et parfaits pour l’abri. Pour un petit espace, une haie libre mélangée reste une solution idéal.
Installez aussi un nichoir adapté entre 1,5 et 2 mètres de hauteur, protégé du vent et, si possible, orienté vers le sud ou l’est afin de capter la chaleur du matin. Le bois brut convient mieux que les matériaux traités. Une entrée de petite taille limite les intrusions indésirables et rassure l’oiseau. L’objectif de cette démarche : offrir un refuge durable au jardin.
Nourrir le merle bleu en hiver, ces aliments simples qui font la différence
Son menu type? Des insectes, puis des fruits. Au jardin, ménagez des zones ombragées et un point d’eau très peu profond pour attirer coléoptères et petits invertébrés, dont il raffole. Dès que les températures chutent, aidez-le ponctuellement avec des vers de farine déposés dans une mangeoire surélevée. Sauf que l’idéal reste de favoriser une micro-faune naturelle plutôt qu’un nourrissage intensif.
À côté de cela, les baies et petits fruits font merveille, surtout en période de reproduction. Mûres, framboises, raisins… Plantés en zone ensoleillée, ils nourrissent l’oiseau tout en habillant le jardin. Une bande fruitière près d’un mur ou d’un rocher chauffé par le soleil crée un microclimat qu’il apprécie, au printemps comme en fin d’été.
Protéger le merle bleu des prédateurs, le détail sécurité qui évite les mauvaises surprises
Chats, renards et rapaces guettent les allées et venues des oiseaux. Pour limiter les risques, aménagez des refuges proches des zones de nourrissage et évitez les angles morts où l’animal ne voit pas arriver le danger. Sur les sites de nidification, mieux vaut réduire le passage et garder les chiens à distance.
- Plantez des buissons denses près des zones de repos ou des mangeoires pour offrir une échappatoire immédiate.
- Surélevez les nichoirs et les mangeoires pour compliquer l’accès des prédateurs terrestres.
- Limitez les produits chimiques au jardin pour préserver la faune dont se nourrit le merle bleu.
Au-delà de ces gestes, sa présence offre un atout sonore au quotidien. Son chant, doux et mélodieux, accompagne l’aube et les fins de journée, comme un petit concert qui calme l’ambiance. Accueillir l’oiseau, c’est aussi renforcer la biodiversité chez soi, sans rien forcer et en respectant son rythme naturel.