Octobre, le mois clé pour bouturer ses plantes d’intérieur : ce rituel en 3 étapes et 10 à 15 cm qui change tout en 2025
Mis à jour le 4 novembre 2025Et si l’automne cachait le moment rêvé pour relancer votre jungle d’intérieur, sans matériel rare ni méthode compliquée ?
Chaque année, la même impression revient dès que les jours raccourcissent : la saison ralentit, les plantes aussi. Sauf que les amateurs d’intérieur verdoyant le savent bien, octobre en France crée une fenêtre idéale pour la multiplication. Températures adoucies, lumière plus douce, humidité contrôlée… autant d’alliés pour réussir un bouturage serein et durable.
En 2025, ce petit geste fait maison séduit parce qu’il coche toutes les cases du moment. Économique, créatif, gratifiant. Et il suffit de suivre quelques repères simples pour voir naître des racines bien blanches sur vos tiges préférées. La suite va vous surprendre.
Ce climat d’octobre qui dope vos racines sans stress
Octobre installe des températures modérées. La chaleur de l’été s’éloigne, les premiers frimas restent au seuil. Résultat, les boutures ne subissent ni coup de chaud, ni choc de froid. Cette stabilité favorise une reprise régulière, à son rythme, sans à-coups.
Côté lumière, la saison joue aussi pour vous. La clarté devient tamisée, plus diffuse qu’en plein été, parfaite pour éviter les brûlures. La plante concentre alors son énergie sur le système racinaire. Et c’est exactement ce qu’on cherche quand on bouture des plantes d’intérieur.
Et pourtant… on pense souvent que l’automne rime avec pause végétative. Sur un rebord de fenêtre lumineux ou une étagère, l’histoire est différente. La lumière de saison suffit à stimuler une photosynthèse douce, propice à un enracinement net et durable.
Matériel, 10 à 15 cm, mini-serre improvisée : la méthode pas à pas qui marche
Quelles plantes privilégier en cette période ? Les valeurs sûres de nos salons français répondent présent : pothos, misère (Tradescantia), philodendron, syngonium, pilea ou ficus elastica. Elles réagissent bien quand la sève circule plus lentement et que les tiges ne sont plus stressées par les pics de chaleur.
Côté prélèvement, repérez une tige vigoureuse, ni trop jeune ni trop ligneuse. Coupez juste sous un nœud une section de 10 à 15 cm avec au moins deux feuilles. Retirez celles du bas, puis placez la bouture soit dans l’eau, soit en terreau léger et humide. Dans les deux cas, visez une zone lumineuse sans soleil direct.
- Un sécateur bien affûté et désinfecté
- Un verre ou petit vase propre pour une mise en eau non calcaire
- Un terreau spécial semis ou boutures, léger et drainant
- Des petits pots en plastique ou terre cuite
- Un pulvérisateur pour maintenir l’humidité
- Option utile : une hormone de bouturage naturelle comme l’eau de saule ou la cannelle
La suite se joue en douceur. En eau, changez le liquide tous les 2 à 3 jours pour garder un milieu sain. En substrat, gardez frais, jamais détrempé. Un simple sac transparent posé en cloche transforme le pot en mini-serre et maintient une humidité enveloppante. Le but est d’éviter toute stagnation qui ferait noircir la tige.
Comptez quelques semaines avant de voir apparaître des filaments clairs, preuve que la bouture s’active. Quand les racines atteignent 3 à 5 cm, repiquez en pot avec un peu de terreau neuf. Arrosez légèrement pour tasser, puis placez à l’ombre lumineuse pendant une semaine pour une transition douce. À replanter, mieux vaut les laissers s’endurcir plutôt que d’aller trop vite.
Lumière, arrosage, maladies d’automne : ce détail méconnu qui change tout dans votre salon
Octobre apporte aussi son lot de petits pièges. L’air devient plus humide le matin, les fenêtres s’ouvrent moins longtemps, les radiateurs redémarrent. Restez vigilant sur les extrêmes. Évitez les courants d’air froids comme la proximité immédiate d’un chauffage trop franc. Aérez régulièrement, mais brièvement. Et gardez un œil sur l’arrosage : le substrat doit rester simplement frais, jamais spongieux.
Ce suivi quotidien fait souvent la différence. Une bouture en forme affiche des feuilles bien vertes, sans taches, et des racines blanches qui se déploient franchement. La reprise se voit aussi à un léger redressement de la tige ou à de toutes jeunes pousses. Si les feuilles mollissent ou si la base noircit, corrigez l’humidité, basculez vers la mise en eau ou repartez avec une tige plus saine.
Et ensuite, place à la vie intérieure. Quelques boutures bien menées suffisent pour composer des suspensions, aligner de petits pots sur un rebord de fenêtre ou glisser des feuillages dans une bouteille recyclée. On peut aussi partager ces nouvelles venues avec les voisins ou les amis, histoire de faire circuler un peu de vert pendant l’hiver. Multiplier ses plantes d’intérieur, c’est aussi cultiver du lien.
Commencer en octobre, c’est s’offrir une période qui invite à ralentir, à observer, à s’émerveiller. Tandis que la lumière décline, vos plantules prennent le relais et insufflent une énergie douce à la maison. Des gestes simples, une routine claire, et chaque matin une surprise sur le coin du bureau.