Ramonage des conduits de poêle ou cheminée : voici ce que dit la loi en hiver 2025-2026 et l'amende qui attend les retardataires
À l’heure où les poêles se rallument, une question agite les foyers, qui doit ramoner, quand, et à quel prix ?
Le froid s’installe et les foyers français ravivent poêles à bois, cheminées et inserts. Avec eux revient une interrogation très concrète sur l’entretien des conduits de fumée. Obligation, calendrier, risques et sanction financière, les règles existent et elles ne relèvent pas du simple bon sens domestique.
Car au-delà du confort, la sécurité reste en jeu. Et la réglementation française ne laisse pas de zone grise. De quoi éviter les mauvaises surprises cet hiver.
Ce que prévoient le RSDT et les arrêtés locaux sur le ramonage
En France, le ramonage est une obligation. Les règles s’appuient sur le Règlement sanitaire départemental type et se déclinent via des arrêtés locaux. Dans la grande majorité des départements, le conduit doit être nettoyé au moins une fois par an. Et dans de nombreuses zones où le chauffage au bois reste courant, une fréquence deux fois par an s’applique aux poêles à bois, appareils au fioul ou au charbon.
Les municipalités peuvent exiger davantage, selon l’habitat et les usages. Vous hésitez sur la règle exacte chez vous ? Le plus simple consiste à contacter la mairie ou à relire les conditions de votre assurance habitation, qui reprennent souvent ces obligations. En cette fin 2025, les communes rappellent d’ailleurs leurs consignes sur les canaux locaux, histoire de prévenir les oublis.
Le risque incendie et monoxyde qui guette un conduit encrassé
Si la loi encadre, c’est d’abord pour protéger. Un conduit mal entretenu accumule suies et goudrons, baisse le tirage et perturbe la combustion. Et, oui, les conséquences peuvent être sévères.
- Incendie de cheminée quand les dépôts s’enflamment, avec propagation possible au logement et aux voisins.
- Intoxication au monoxyde de carbone, gaz inodore et incolore, si l’évacuation se trouve obstruée.
- Perte de rendement de l’appareil, qui consomme davantage pour chauffer moins.
Un conduit propre limite ces risques tout en améliorant le confort thermique. Et pourtant, on sous-estime souvent la baisse de performance d’un insert encrassé au cœur de l’hiver, quand l’appareil tourne plus fort et plus longtemps.
Locataire ou propriétaire, qui prend en charge le ramonage en 2025
Dans un logement loué, l’occupant gère l’entretien courant des conduits individuels, ramonage compris, sauf clause contraire au bail. C’est donc au locataire de planifier l’intervention pour sa cheminée privative ou son poêle.
Lorsque le conduit est collectif dans un immeuble, la responsabilité revient au syndic de copropriété ou au propriétaire. Quant aux propriétaires occupants, ils assument bien sûr l’ensemble des obligations d’entretien. Sauf que la répartition des tâches prête encore à confusion au sein de certains copropriétés, d’où l’intérêt de vérifier la répartition écrite des charges.
Amende jusqu’à 450 euros, assurance et bûche de ramonage, ce qu’il faut savoir
Le manquement n’expose pas seulement à un rappel à l’ordre. En cas de contrôle, une amende pouvant atteindre 450 euros peut tomber. Et si un sinistre survient, l’assureur peut refuser l’indemnisation lorsque l’obligation de ramonage n’a pas été respectée. C’est écrit noir sur blanc dans de nombreux contrats multirisques habitation.
Autre point qui fait débat dans les maisons équipées: la bûche de ramonage. Ces produits ont leur utilité pour faciliter le décollage de certains dépôts, mais ils ne remplacent pas un ramonage mécanique. Seule l’intervention avec un hérisson, réalisée par un professionnel, garantit un nettoyage en profondeur du conduit de fumée.
Quand s’y prendre alors pour limiter les risques et garder un bon tirage tout l’hiver ? Les spécialistes recommandent d’agir avant la période de chauffe, en automne, puis éventuellement une seconde fois en fin de saison. Entre-temps, tout signe anormal doit alerter, comme des fumées inhabituelles dans la pièce ou une difficulté à allumer le feu.
Au-delà du cadre légal, l’entretien régulier offre aussi des avantages concrets au quotidien. Un appareil bien réglé et un conduit propre durent plus longtemps, fonctionnent mieux et nécessitent moins de combustible. Au final, la flambée de suie finit toujours par coûter, alors qu’un ramonage bien fait ne coute pas le double en énergie consommée sur la saison.
Dernier rappel utile pour ce début d’hiver 2025-2026. Un conduit entretenu réduit les émissions de particules et limite les refoulements de fumée vers la pièce. Bref, une action simple, qui se vérifie dès la première flambée.