Serpents en hiver : ce recoin de la maison où ils se glissent en hiver 2025, et pourquoi vous ne les voyez presque jamais

Mis à jour le 12 novembre 2025
Ils n'entrent pas pour attaquer, mais pour tenir chaud. Le lieu qu'ils visent chez vous surprend plus d'un voisin. L’air fraîchit, les journées raccourcissent, et les serpents cessent d’onduler dans les herbes hautes.

Ils n'entrent pas pour attaquer, mais pour tenir chaud. Le lieu qu'ils visent chez vous surprend plus d'un voisin.

L’air fraîchit, les journées raccourcissent, et les serpents cessent d’onduler dans les herbes hautes. En France, à l’approche de l’hiver 2025, ils cherchent avant tout à économiser leur énergie et à éviter le gel. Pas d’hibernation stricte chez eux, mais une brumation qui ressemble à une longue pause, bien cachée, au sec et au calme.

Cette quête de chaleur les conduit souvent… chez nous. Vieilles pierres, fissures proches des fondations, marches en béton, empilements de bois, tout concourt à leur offrir un cocon discret. Le plus étonnant, c’est l’endroit précis qu’ils privilégient. Et il est souvent sous nos pieds.

Serpents en hiver en France, ce que l’on observe quand le froid s’installe

Quand le mercure chute, les reptiles ralentissent. Ils entrent en brumation, un état léthargique qui leur permet de rester immobiles de longues semaines, en économisant chaque calorie. Selon l’Office français de la biodiversité, ces refuges leur servent à garder une température corporelle stable jusqu’au retour du printemps.

Leur priorité reste simple: fuir l’humidité excessive, le gel et l’agitation. Ils se faufilent alors dans des anfractuosités où l’air circule peu et où la matière emmagasine de la chaleur. Rien d’invasif là-dedans, juste une stratégie de survie adaptée à nos hivers plus secs et plus longs par endroits.

Et pourtant, peu de gens savent que ces abris se trouvent souvent à quelques mètres de la porte d’entrée. Tout se joue dans ces zones qu’on ne visite presque jamais.

Caves, vides sanitaires et terrasses, pourquoi votre maison devient accueillante

Les bâtis anciens, les annexes peu isolées ou simplement les zones oubliées constituent un refuge idéal. La pierre, le béton et le bois accumulent la chaleur la journée, puis la restituent lentement. Les fissures servent d’accès, les interstices de petites loges. Et, comme on n’y met pas les pieds pendant l’hiver, l’endroit reste d’un calme absolu.

Dans les faits, les caves, vides sanitaires, soubassements, vieux murs, tas de bois, remises, garages, greniers, mais aussi l’espace sous une terrasse en pierre ou un escalier en béton, cocheraient toutes les cases d’un refuge sûr. En bref, tout recoin sec, stable et difficilement accessible devient une cachette potentielle.

Certaines couleuvres, comme la couleuvre verte et jaune ou la couleuvre à collier, affectionnent particulièrement ces ambiances. Elles y passent parfois tout l’hiver, seules ou en petit groupe, sans le moindre bruit. On ne s’en rend pas compte, puisqu’elles sortent très peu et restent discrétement collées au support qui les réchauffe.

Ces indices discrets qui révèlent une couleuvre chez vous

La cohabitation reste rare, mais elle existe. On ne voit presque jamais l’animal, on devine sa présence. Quelques signes peuvent mettre sur la voie, tout en douceur.

  • Peaux de mue sèches, enroulées, retrouvées au sol ou coincées entre des pierres.
  • Léger affaissement du sol près d’une dalle, d’un vieux mur ou d’un seuil.
  • Petits trous ou interstices visibles dans le soubassement ou sous une marche.
  • Moins de déjections de rongeurs qu’à l’habitude, signe indirect d’un prédateur naturel.

Vous repérez l’un de ces indices près d’un escalier extérieur, d’un garage ou d’une remise fermée? Ne démontez rien. Évitez de tenter une capture artisanale. En métropole, les espèces sont majoritairement inoffensives et protégées, et la meilleure option consiste à laisser l’animal tranquille. En cas de doute, une mairie peut vous orienter vers un professionnel de la faune.

Empêcher l’installation sans danger pour les serpents, les bons réflexes

On peut limiter les risques de surprise au printemps sans nuire à l’équilibre local. Commencez par colmater les fissures accessibles autour des fondations, sous les escaliers et dans les murs. Rangez le bois de chauffage dans un abri fermé, si possible surélevé, et évitez les tas qui stagnent contre la façade. Un coup de propre autour de la maison, en retirant feuilles mortes et pierres empilées, suffit souvent à réduire l’attrait des recoins.

Sur les ouvertures proches du sol, posez des grilles fines pour filtrer l’accès aux aérations et aux vides sanitaires. Jetez un œil, de temps à autre, aux remises, caves et greniers que l’on délaisse l’hiver. L’idée derrière ces gestes : limiter les recoins chauds et calmes sans perturber l’équilibre du jardin.

Dernier point, et pas des moindres, garder son sang-froid. Les serpents rendent service en régulant naturellement les rongeurs aux abords des habitations. Si on respecte leur tranquillité hivernale, ils quitteront les lieux d’eux-mêmes dès les beaux jours, ni vus ni pris.