Voici ces 15 oiseaux rares de l’automne 2025 que l’on aperçoit dans les jardins français, et le signe qu’ils sont près de chez vous
Mis à jour le 16 novembre 2025À l’heure où les arbres jaunissent, une vie discrète s’anime au-dessus des haies. Elle est là, tout près des fenêtres.
Chaque année, l’arrivée de l’automne change la donne pour la faune. Les migrations battent leur plein, et nombre d’espèces se rapprochent des habitations, attirées par la nourriture plus facile et les abris. En France, l’observation devient alors un plaisir quotidien, presque un rituel pour qui prend le temps de regarder.
D’après la LPO, près de 70 espèces peuvent être vues dans un simple jardin entre octobre et décembre. Certaines sont familières, d’autres plus inattendues. On ne les remarque pas toujours. Et pourtant.
Pourquoi l’automne 2025 met plus d’oiseaux sous nos fenêtres
La vie des oiseaux est rythmée par deux grandes périodes migratoires. Au cœur de l’automne, beaucoup fuit les froids du nord de l’Europe et se posent sous nos latitudes pour se nourrir, se reposer ou parfois passer tout l’hiver. D’autres, sédentaires, délaissent les lisières et gagnent les quartiers résidentiels, attirés par les graines et l’eau facile d’accès.
Ce phénomène s’observe partout en France. Entre octobre et décembre, la LPO recense près de 70 espèces possiblement visibles dans les jardins français. Une fenêtre ouverte sur la biodiversité, à portée d’œil et d’oreille. Le moindre arbre devient perchoir, la moindre haie un garde-manger.
Ces 15 espèces à repérer dans les jardins français entre octobre et décembre
Parmi les visiteurs très attendus, le verdier d’Europe arbore son plumage jaune‑vert et une solide appétit. Offrez des graines de tournesol et il répondra présent, même sur un balcon. Le pinson des arbres, sociable, circule en petits groupes et laisse entendre un chant clair et joyeux. Plus spécialisé, le bec‑croisé fréquente les conifères où il extrait les graines des pommes de pin grâce à son bec en pince. La grive mauvis descend du nord, fait halte chez nous puis hiverne dans la région, souvent dans les haies et les vergers à la recherche des fruits tombés.
Classique mais élégant, le merle noir fréquente parcs et jardins où une coupelle d’eau et quelques miettes suffisent à l’attirer. La mésange bleue, véritable acrobate, affectionne les boules de graisse suspendues dont elle tire l’énergie nécessaire. Le chardonneret élégant, reconnaissable à son masque rouge, adore les plantes laissées en graines au fond du massif. Impossible de ne pas remarquer le bouvreuil pivoine avec sa poitrine orangée et sa tête noire, friand de graines et de baies.
Le rouge‑gorge familier, solitaire et courageux, surveille son territoire. Si vous binez un massif, il viendra peut être déjà vous observer à quelques pas. Plus grande que sa cousine bleue, la mésange charbonnière reste fidèle aux mangeoires et ne dédaigne pas les petites miettes de pain. Le pic épeiche, noir, blanc et rouge, se signale par son toc‑toc sur les troncs et profite volontiers d’un nichoir pour la mauvaise saison. Plus rare au jardin, le tarin des aulnes, jaune vif, préfère les mangeoires hautes et apprécie les graines suspendues.
Hors des haies, d’autres scènes se jouent. Le martin‑pêcheur, visible toute l’année, circule beaucoup à l’automne le long des zones humides. Son vol rapide et sa couleur turquoise attirent le regard. Au‑dessus des champs, la buse variable plane d’octobre à mars, facilement repérable à son cri puissant. Enfin, discret mais élégant, le canard chipeau rejoint les marais d’eau douce dès septembre, annonçant par sa présence l’approche de l’hiver.
Accueillir les oiseaux au jardin sans faux pas
Un jardin, même petit, peut offrir un refuge précieux en période de pénurie alimentaire. Le but est simple : leur offrir gîte et couvert quand la nourriture se raréfie.
- Installer des mangeoires garnies de graines de tournesol ou des boules de graisse adaptées aux oiseaux.
- Mettre à disposition une coupelle d’eau propre et peu profonde, surtout en période de gel.
- Planter des haies à baies comme l’aubépine, le sureau ou le houx, qui servent d’abri et de garde‑manger.
- Déposer un peu de paille, de mousse et de brindilles dans un coin abrité pour les aider à se loger.
D’après la LPO, ces gestes augmentent de 30 % la survie des oiseaux durant l’hiver. Un détail qui change tout quand les journées raccourcissent et que les sols gèlent. Et c’est aussi l’occasion d’observer sans déranger.
Les erreurs fréquentes qui mettent les oiseaux en danger près des maisons
Éviter certains aliments reste capital pour leur santé. Pas de lait, pas d’aliments salés ou trop gras, qui peuvent être toxiques et affaiblir les organismes déjà sollicités par le froid. Mieux vaut privilégier les graines, l’eau propre et un point d’alimentation régulier.
Autre réflexe à adopter, garder les chats à l’intérieur au lever du jour, moment où les oiseaux s’activent pour trouver leur premier repas. Ce créneau concentre les prédations évitables autour des mangeoires et des haies.
Enfin, ne bloquez pas l’accès sous le toit ou près des gouttières. Certains oiseaux aiment s’y nicher ou s’y abriter du vent, surtout dans les régions exposées. Une petite ouverture bien orientée suffit souvent à faire la différence.