Voici ces sandwichs britanniques nostalgiques testés en 2025, de McCoy's au miel, avec un verdict qui ne va pas plaire à tout le monde
Quatre recettes de cantine anglaise passées au banc d’essai réveillent les souvenirs… et quelques grimaces inattendues.
Venue de Nouvelle-Zélande et installée au Royaume-Uni, la journaliste Vita Molyneux a décidé de goûter, pour la première fois, ces sandwichs que les Britanniques associent à l’enfance. Au menu, des combinaisons simples, ultra populaires outre-Manche, mais quasi absentes des cantines françaises. Elle résume l’exercice avec humour: "Ce matin, mon travail m'a demandé de manger quatre sandwichs avant midi."
Après avoir sondé ses collègues sur leurs préférés, elle s’est lancée dans un test express de quatre recettes dites “cultes” et a tout noté. Particularité assumée: pour éviter le gaspillage et gagner du temps, elle a plié une tranche de pain de mie sur elle-même plutôt que d’utiliser deux tranches. On ne s’y attend pas, mais la hiérarchie des saveurs bouscule les idées reçues.
Quatre sandwichs britanniques cultes passés au crible, de la confiture aux fish fingers
La sélection couvre quatre classiques cités par ses collègues: le sandwich fish fingers au ketchup, le sandwich de chips sel vinaigre, la banane et miel, et la confiture de framboise. Chaque préparation commence par du pain de mie beurré, détail important dans la culture sandwich britannique.
- Testés et notés: fish fingers au ketchup 4/10, chips sel vinaigre 3/10, banane-miel 8/10, confiture 9/10.
Pour le petit déjeuner tardif, elle a même ouvert une boîte de dix bâtonnets de poisson, de quoi préparer le duo poisson-panure-ketchup à la chaîne. Elle rappelle qu’elle n’aime pas le poisson, ce qui n’a pas empêché l’essai, mais a sans doute pesé dans la balance au moment du verdict.
Fish fingers et ketchup, la texture qui divise les nostalgiques
Avec son pain beurré, ses bâtonnets bien dorés et un trait de ketchup, le sandwich fish fingers coche toutes les cases du souvenir britannique. Sauf que la texture s’invite à la table. Le croustillant de la panure disparaît au contact du pain, la mie s’imbibe, l’ensemble devient lourd. Le gras prend le dessus, jusqu’à écœurer.
Le constat tombe, sans appel: "Même si ce sandwich était bon, il m'a fait me sentir tellement mal que je ne peux lui donner qu'un 4/10", confie Vita Molyneux. L’image est parlante pour qui visualise un casse-croûte chaud coincé entre deux tranches moelleuses. Et pourtant… le goût ne lui a pas totalement déplu, signe que l’association reste intéressante à condition de mieux maîtriser la cuisson ou de toaster le pain.
Transposé en France, ce classique rappelle nos envies d’hiver, quand on cherche du réconfort rapide à la maison. Sauf que l’équilibre gras-moelleux s’avère délicat à tenir, et rend l’ensemble moins séduisant qu’espéré.
Le sandwich de chips sel vinaigre qui désarçonne même les fans de McCoys
Deux tranches beurrées, des chips sel vinaigre McCoys au milieu, rien d’autre. L’idée amuse, la promesse croustillante fait saliver, surtout quand on aime les chips qui piquent la langue. Mais une fois enfermées dans le pain, les chips perdent de leur tranchant. Le beurre amoindrit l’acidité, le pain avale le parfum. Résultat: un sandwich de chips étonnamment neutre, avec un croquant discret.
La journaliste ne cache pas sa déception: "Autant j'aurais voulu aimer celui-là, je ne peux lui donner qu'un 3/10." La comparaison qui suit est parlante pour les fans d’objets du quotidien un peu fatigués. Elle dit avoir eu l’impression de mordre dans une vieille éponge de vaisselle, tant la combinaison pain-beurre-vinaigre s’est révélée mollassonne.
Pour un lecteur français tenté par l’expérience, on retient une idée: sans condiments très relevés ou sans pain toasté, le sel-vinaigre s’aplatit. Une sensation qui surprend quand on connaît la force des chips seules.
Banane-miel et confiture, les douceurs d’enfance qui gagnent par K.-O.
C’est le virage sucré du test, et il change tout. Banane écrasée à la fourchette, filet de miel, beurre salé en sous-couche: le sandwich banane et miel joue l’accord crémeux-sucré-salé. "Là, c’est un vrai sandwich", lance-t-elle, soulagée par l’absence de gras qui dégouline et par l’harmonie des saveurs. Elle ajoute: "C'était mon préféré du lot et je lui donnerais un 8/10."
La journaliste évoque même une variante qu’elle testerait volontiers en France avec des ingrédients du placard: une fine couche de beurre de cacahuète, pain toasté, et on obtient un goûter rapide qui réchauffe bien les fins d’après-midi de novembre. A ne pas hesiter si l’on aime les textures fondantes.
Reste la confiture de framboise, autre totem des goûters d’école. Simplicité, sucre maîtrisé par l’acidité du fruit, souvenirs d’après-classe au rendez-vous. "Ce sandwich m'a immédiatement ramenée à la garderie après l'école quand j'étais enfant", explique Vita Molyneux, qui lui attribue la meilleure note du panel, 9/10. On imagine très bien la scène côté français, tartine beurrée et confiture maison, servie à l’heure du quatre-heures.
Ce comparatif à taille humaine offre un repère utile pour nos envies de saison. Les options salées à base de panure et de pain moelleux demandent un vrai travail de texture, sous peine de virer au sandwich mou. Les alliances sucrées, elles, tiennent mieux la route et convoquent ce que l’on cherche souvent à l’automne: du réconfort rapide et des gestes familiers.