Voici comment la matière de vos casseroles pèse sur l'empreinte carbone en novembre 2025, et ce modèle à éviter en priorité

Mis à jour le 28 novembre 2025
En cuisine, la matière de nos casseroles pèse plus qu'on ne croit sur la planète. L’automne s’installe et les soupes remontent sur le feu. Entre un fond de blanquette et une compote improvisée, on ressort des placards des ustensiles auxquels on ne prête plus attention.
Voici comment la matière de vos casseroles pèse sur l'empreinte carbone en novembre 2025, et ce modèle à éviter en priorité

En cuisine, la matière de nos casseroles pèse plus qu'on ne croit sur la planète.

L’automne s’installe et les soupes remontent sur le feu. Entre un fond de blanquette et une compote improvisée, on ressort des placards des ustensiles auxquels on ne prête plus attention. Et pourtant, leur fabrication, leur transport et leur fin de vie racontent une autre histoire, bien moins légère que la vapeur qui s’en échappe.

La question n’est pas que culinaire. Elle est matérielle, logistique, écologique. Que vous cuisiniez tous les jours ou uniquement le week-end, la matière de la casserole change le bilan. Et ce détail pèse lourd.

Aluminium, inox, fonte et cuivre, ce détail méconnu qui plombe l'empreinte carbone

On achète souvent une casserole pour son prix, son look, sa rapidité de chauffe. Mais le matériau fait la différence. L’aluminium, léger et bon marché, séduit au quotidien. Sauf que son extraction, à partir de la bauxite, figure parmi les procédés les plus gourmands en énergie et en eau, avec un lot de pollutions. Non anodisé, il peut en plus relâcher des particules lors de cuissons acides. Pour l’environnement comme pour la santé, c’est peu rassurant.

L’inox mise sur la durée. Bien entretenu, il traverse les années et se recycle sans perdre ses qualités. Son revers tient au démarrage de sa vie: une fabrication énergivore et consommatrice de ressources. Mieux vaut donc lui offrir une longue carrière, plutôt que le laisser filer trop tôt à la benne.

La fonte et le cuivre représentent la tradition. La fonte coche la case robustesse et recyclabilité, mais pèse lourd à l’extraction et au transport. Le cuivre affiche un impact environnemental élevé, nécessite un étamage régulier pour rester sûr à l’usage, et reste coûteux. Le bon réflexe en 2025 consiste à privilégier la longévité, la réparabilité et la fin de vie maîtrisée.

Revêtements antiadhésifs et céramique, ce que le marketing ne dit pas

Les antiadhésifs font gagner du temps à la vaisselle et à la cuisson. La plupart reposent sur du téflon ou des polymères industriels, dont la fabrication demande beaucoup d’énergie. Même les modèles dits céramique ou présentés comme plus verts intègrent des procédés chimiques difficiles à recycler et lents à se dégrader.

Autre point passé sous silence: ces revêtements s’usent vite. Rayures, perte d’efficacité, remplacement fréquent… Quand une poêle part au rebut tous les deux ou trois ans, l’empreinte carbone grimpe. Certains revêtements, au chaud, peuvent libérer des composés volatils, dont les PFAS qui inquiètent pour leur persistance dans l’environnement. Pour s’en tenir à une cuisine simple et sûre, les matériaux dits bruts comme l’inox ou la fonte émaillée tiennent mieux la distance.

Concrètement, cela veut dire choisir des ustensiles moins spectaculaires, mais qui durent. Et accepter un petit temps d’adaptation pour apprivoiser une surface non traitée. À l’usage, on s’y fait très vite.

Made in France ou import lointain, le voyage qui pèse plus que prévu

On pense au métal, on oublie souvent le trajet. Une casserole qui traverse la planète cumule bateau, avion parfois, camions et couches d’emballages. Le transport international peut alourdir fortement le bilan d’un ustensile, au point de dépasser l’impact du matériau selon les cas. Un modèle fabriqué en France ou en Europe limite ce volet et passe sous des normes plus strictes.

Le sur-emballage pèse aussi. Cartons épais, plastiques multiples, calages non recyclables… tout finit dans les poubelles. Choisir des marques qui réduisent l’emballage, ou acheter en magasin spécialisé sans film plastique, fait déjà une différence. C’est un petit geste, mais cumulé à l’échelle d’un foyer, l’effet devient visible.

L’artisanat local, quand il existe, apporte un avantage supplémentaire. Les pièces se réparent, les poignées se remplacent, le suivi est réel. Et ce savoir-faire perdure. Mieux vaux payer une fois, bien, que trois fois à regret.

Petits prix et recyclage, les gestes qui font vraiment la différence

Les sets bradés font envie quand on équipe une cuisine. Sauf que ces ustensiles, pensés pour une courte durée, finissent vite en déchèterie, où leur mélange de métaux et de plastiques complique le tri. À l’inverse, un matériel solide amortit son coût environnemental comme financier au fil des années.

Investir dans la durabilité change tout. Les modèles à privilégier flottent toujours autour des mêmes repères: poignée vissée et remplaçable, fond épais qui ne se déforme pas, matériaux simples et recyclables comme l’inox, la fonte ou le cuivre pur. On gagne en stabilité de cuisson, on garde la casserole plus longtemps, on évite les achats répétitifs.

Et si un ustensile devient inutilisable, le bon réflexe reste la déchèterie. La plupart acceptent casseroles et poêles en métal, qui repartent ensuite dans une filière de recyclage. L’aluminium, l’inox et la fonte s’y prêtent bien. Impossible de déposer l’objet près de chez vous? On détourne: bac à plantes aromatiques, récipient pour graines à faire germer, ou don à quelqu’un qui bricole.

Pour s’équiper ou renouveler sans alourdir son bilan, on privilégiera une règle simple : trois critères clairs et faciles à vérifier.

  • Poignées vissées et pièces disponibles, pour pouvoir réparer au lieu de jeter
  • Fonds épais et stables, qui évitent la déformation et assurent une chauffe régulière
  • Matériaux mono-matière et recyclables (inox, fonte, cuivre pur), sans revêtement fragile

Au final, le meilleur choix reste celui qui dure, se transmet et se recycle. Un geste discret, mais qui allège vraiment l’empreinte carbone de nos repas. Et qui remet la cuisine française dans le temps long, là où elle excelle depuis toujours.