Voici la méthode 6-1 qui affole les caddies en novembre 2025, ce cadre simple fait fondre le budget courses des foyers

Mis à jour le 20 novembre 2025
Face à la hausse des prix, une routine venue des réseaux structure le caddie et fait fondre la note. Inflation, shrinkflation… les étiquettes grimpent et les paquets rapetissent. Dans ce contexte, une approche ultra lisible s’impose dans les rayons: la méthode 6-1.

Face à la hausse des prix, une routine venue des réseaux structure le caddie et fait fondre la note.

Inflation, shrinkflation… les étiquettes grimpent et les paquets rapetissent. Dans ce contexte, une approche ultra lisible s’impose dans les rayons: la méthode 6-1. Popularisée par un chef, elle fait parler parce qu’elle clarifie la liste, cadre les menus de la semaine et réduit le gaspillage sans transformer la cuisine familiale en casse-tête.

Soutenue par des repères proches des recommandations de Santé publique France, elle prône des produits bruts, polyvalents et rassasiants. Les premiers retours évoquent des économies visibles en quelques jours. Intrigant, non.

Méthode 6-1, Will Coleman et caddies en novembre, ce cadre simple qui change tout

Portée sur les réseaux, l’idée est signée par le chef américain Will Coleman, et elle tient en une formule mémotechnique. Le principe est simple et rassurant: pas de calculs complexes, pas d’interdits, juste une structure qui guide l’achat et la cuisine au quotidien. Will Coleman dit: "6 légumes, 5 fruits, 4 sources de protéines, 3 féculents, 2 sauces ou condiments, 1 petit plaisir."

Ce cadre colle à l’esprit des repères français sur l’alimentation, avec des légumineuses régulières et un socle de produits non ultra-transformés. Résultat, les assiettes gagnent en fibres et en vitamines, et l’appétit tient mieux jusqu’au repas suivant. Et surtout, la liste reste courte, actionnable, facile à tenir quand on file au supermarché en fin de journée.

En plein mois de novembre, le panier se cale naturellement sur la saison. Choux, poireaux, carottes, pommes et agrumes prennent la tête du caddie, bons marchés et simples à accommoder. On achète juste ce qu’il faut, on cuisine, et on termine la semaine sans frigo débordé.

Inflation alimentaire et gaspillage, les chiffres qui expliquent la baisse de la facture

En 2023, l’Insee a mesuré une inflation alimentaire de 11 %. Dans le même temps, l’Ademe estime que chaque Français jette 30 kg de nourriture par an et que 300 à 400 € peuvent être récupérés en s’attaquant au gaspillage. Et c’est là que la 6-1 fait mouche.

En ciblant les bases peu chères à la portion (riz, pâtes complètes, œufs, légumes de saison, légumineuses), la note s’allège et la satiété augmente. On limite les doublons, on évite les formats peu adaptés au foyer, on traverse la semaine avec des ingrédients polyvalents. Les petits plaisirs restent au programme, ce qui évite les craquages plus coûteux quand la frustration monte.

Les formats surgelés et les conserves complètent le frais sans trahir la qualité nutritionnelle. L’Anses rappelle que ces options préservent l’essentiel des nutriments, pratique pour tenir la cadence quand l’emploi du temps déborde. Et pourtant… la cuisine ne devient pas monotone.

Menus rapides et produits de saison, une cuisine organisée sans monotonie

La méthode n’a rien d’un régime. Elle pose des bornes claires qui laissent de l’espace à la créativité. On assemble, on assaisonne, on varie les textures, on change d’herbes et d’épices. Le petit plaisir joue un rôle clé, quasi psychologique, pour tenir dans le temps sans se sentir puni. Un chocolat noir une semaine, un bon morceau de fromage la suivante, un dessert maison un dimanche… La routine reste vivante.

Côté panier, un budget hebdomadaire observé en grandes surfaces discount se situe entre 40 et 56 € selon les choix et formats. Pour un petit foyer, cette enveloppe couvre largement sept jours, avec des restes transformables en soupes, salades complètes ou gratins. En novembre, un plateau de légumes rôtis, un kilo de riz cuit à l’avance, un bocal de lentilles préparées permettent d’improviser en dix minutes.

  • Curry de lentilles aux oignons et carottes, coulis de tomate et épices, servi avec du riz
  • Poêlée de brocoli et blanc de poulet à l’ail, pommes de terre sautées
  • Omelette aux poireaux fondus et fromage, salade de pommes et noix

Le drive ou la commande en ligne aide à rester fidèle à la liste, loin des têtes de gondole. Les applications anti-gaspi, les rayons courte date et les marchés en fin de journée complètent idéalement le panier. Sauf que l’œil doit rester attentif aux formats, car la shrinkflation rend la comparaison ardue.

Passer à l’action dès cette semaine, avec des réflexes futés qui durent

Avant de partir, on rédige la liste 6-1 sur une feuille et on s’y tient. On vérifie la saison, on mélange frais, conserve et surgelé pour ne jamais se retrouver à court d’ingrédients. On compare au kilo, on privilégie les basiques premiers prix, on choisit une ou deux marques stables sur l’huile ou la moutarde, et on reste flexible sur les promotions quand elles servent vraiment le panier.

La cuisine de restes devient un réflexe. Une omelette garnie, une soupe de légumes, une salade complète, une poêlée vite faite… Tout ce qui reste peut être portionné et congelé pour la semaine suivante. Les contenants en verre, une date notée et l’organisation du frigo en mode prêt à manger devant, à cuisiner derrière font gagner un temps précieux.

Pour un foyer de trois personnes, viser deux protéines végétales sur quatre abaisse la note et le bilan carbone. On peut aussi réserver une heure le week-end pour un mini batch cooking, histoire d’avoir riz, lentilles et légumes rôtis prêts. Un dernier conseil tout simple, mais décisif pour rester motivé sur la durée, c’est d’alterner le fameux 1 plaisir. Un panier raisoné n’exclut pas la gourmandise, il l’intègre au bon moment.