Voici la méthode BISOU, l'astuce simple mise en avant par Pixpay qui aide les ados à ne plus dépenser tout leur argent en 2025
Votre ado claque son argent de poche en deux jours ? Une méthode en cinq lettres remet l'envie à sa place.
Entre la frénésie des sorties, les jeux en ligne et les tentations de fin 2025, les ados dépensent vite. Les parents voient passer les euros en un week-end. Pas simple d’ouvrir la discussion sans reproches. Pourtant, une piste simple remet du cadre et redonne du pouvoir au jeune.
L’idée n’est pas d’éteindre l’envie, mais de la diriger vers des choix assumés. En France, de plus en plus de familles parlent budget à table, comparent les prix et réparent avant d’acheter. Dans ce contexte, un repère mnémotechnique en cinq questions s’impose. Et il tient dans un seul mot.
Ado qui dépense tout son argent, ce déclic concret qui change l'achat
On part d’un exemple très parlant: la nouvelle paire de baskets. Avant de sortir la carte, on pose le cadre à la maison. On distingue ce qui relève du besoin du simple plaisir, on rappelle les erreurs passées et ce que chacun en a tiré. Cet échange rend la dépense plus lisible.
Ensuite, on vérifie si l’envie peut patienter. Décaler l’achat de quelques jours suffit souvent à faire retomber la pression et à laisser le temps de comparer. C’est aussi l’occasion d’explorer la seconde main, d’emprunter, d’échanger, bref de multiplier les options sans frustration.
Ces micro délais transforment l’achat en choix assumé. L’ado garde l’envie, mais il apprend à la canaliser. Résultat, les achats impulsifs reculent d’eux-mêmes sans créer de bras de fer à la maison.
Méthode BISOU, ces cinq questions rapides que votre ado retient vraiment
Pour rendre ces réflexes concrets, la méthode BISOU marche très bien avec les collégiens comme les lycéens. Cinq lettres, cinq questions courtes à se poser avant d’acheter, seul ou avec un parent. C’est simple et mémorisable.
- B pour Besoin. Est-ce que j’en ai vraiment besoin ou est-ce juste une envie ?
- I pour Immédiat. Dois-je l’acheter tout de suite ou est-ce que ça peut attendre ?
- S pour Semblable. Ai-je déjà quelque chose de similaire à la maison ?
- O pour Origine. D’où vient le produit, qui l’a fabriqué, dans quelles conditions ?
- U pour Utile. Servira-t-il souvent ou s’agit-il d’un gadget ?
Revenons aux baskets. Besoin, une paire actuelle tient-elle encore au quotidien. Immédiat, une promo ce week-end permet-elle d’acheter moins cher. Semblable, une paire blanche déjà au placard fait-elle l’affaire pour le lycée. Origine, la marque est-elle engagée ou produit-elle très loin. Utile, seront-elles portées toute la saison ou l’envie changera-t-elle au prochain effet de mode. Trente secondes suffisent pour calmer la pulsion d’achat.
Règle 50/30/20, enveloppes et Kakeibo, le trio qui sécurise un budget ado
Pour que l’ado ait envie de dépenser autrement, il lui faut un cadre lisible. La règle 50/30/20 fonctionne bien: 50 % pour les besoins, 30 % pour les envies, 20 % pour l’épargne. Ce découpage donne une place officielle au plaisir. Il n’a plus à tout brûler d’un coup, il peut cumuler deux mois d’envies pour un achat qui compte vraiment.
La méthode des enveloppes aide à visualiser ce qui reste. Une enveloppe besoins, une enveloppe envies, une enveloppe épargne. Voir le niveau baisser freine naturellement les tentations et stabilise le rythme des dépenses.
Un petit carnet façon Kakeibo complète le dispositif. On note la dépense du jour, l’objet, et à quoi il sert. Ce mini journal installe un réflexe d’auto-évaluation qui change lentement la relation à l’argent. L'objectif de cette démarche : responsabiliser sans culpabiliser.
Le plus important, c’est de garder le dialogue sans transformer l’exercice en contrôle permanent. Les ados expérimentent, se trompent parfois, et apprendront en voyant qu’il n’y a pas de rallonge automatique à la fin du mois. Les semaines passant, la maturité s’installe et le budget respire.
Pixpay et le suivi en temps réel, le détail pratique qui apaise les discussions
Caroline Ménager, cofondatrice de Pixpay, met en avant des repères simples pour parler d’argent sans tabou. Une carte co-pilotée par les parents, dès la préadolescence, permet de catégoriser les dépenses et de les suivre instantanément. L’ado visualise, comprend, ajuste. Le parent n’a plus besoin de sermonner.
À la maison, on s’accorde sur un budget loisirs mensuel et sur la part réservée à l’épargne. Puis on laisse la méthode jouer son rôle, y compris en période de promos ou de Black Friday. Oui, on peut se tromper, ca arrive. L’essentiel est d’en reparler, sans culpabiliser, pour décider ce qu’on ferait différemment la prochaine fois.
Au bout de quelques semaines, le combo BISOU, 50/30/20, enveloppes et suivi en temps réel installe une routine. L’ado sait différer, comparer, renoncer quand il le juge inutile, et mettre de côté pour ce qui compte vraiment. La dépense redevient un choix, pas un réflexe.