Scandale aux Grands Buffets de Narbonne, il est obligé de payer le tarif adulte à 65,90€ pour son bébé

Mis à jour le 29 octobre 2025
Un ticket salé, des familles décontenancées, et un mot qui revient partout: incompréhension. Le débat prend de l’ampleur à Narbonne.
Voici la note qui fait tiquer aux Grands Buffets : tarif à 65,90 € pour bébé en octobre pourquoi ?

Depuis le début d’octobre, plusieurs clients racontent des additions inattendues aux Grands Buffets. Un prix unique s’appliquerait désormais à tous les convives, quel que soit l’âge. Des parents disent avoir payé pour des nourrissons qui n’ont rien consommé. La direction assume ce choix et affirme avoir prévenu lors des réservations.

Ce qui a changé le 1er octobre

L’établissement affiche une nouvelle règle: fin des réductions et du menu enfant. Le prix du buffet devient identique pour chacun.

Tarif unique: 65,90 € par personne depuis le 1er octobre, sans tarif enfant ni gratuité pour les moins de 6 ans.

Des consommateurs affirment ne pas avoir vu venir la bascule. Ils pointent un affichage jugé récent et une surprise au moment de payer. L’association UFC Que Choisir locale confirme la présence d’un paragraphe désormais explicite sur les conditions enfants.

Avant le 1er octobre Depuis le 1er octobre
Menus ou réductions pour enfants mentionnés par les clients Plus de tarif enfant, plus de gratuité annoncée
Tolérance évoquée pour les tout-petits selon des témoignages Un prix identique pour toute personne comptée à table
Ambiguïtés perçues sur l’application stricte aux bébés Règle décrite comme « buffet unique pour tous »

Des factures qui interrogent les familles

Un grand-père dit avoir payé 65,90 € pour chacun de ses deux bébés de 9 et 18 mois. Il précise que les enfants n’ont pas touché au buffet. L’addition d’un groupe de six aurait approché 400 €. Il assure ne pas avoir été averti du changement au moment de la réservation. Ce récit a lancé un vif débat.

Autre cas rapporté à la mi-octobre: un père se voit réclamer 65,90 € pour installer un enfant de 13 mois sur une chaise haute. La table avait été réservée pour douze, le groupe se présente finalement à treize. Le parent refuse de payer et garde le bébé sur ses genoux. Le repas se poursuit. La chaise haute est comptée comme une place, donc comme un couvert.

Dans les faits, tout siège occupé devient un couvert: la chaise haute est assimilée à une place en salle.

Un tarif unique assumé par la direction

La direction affirme que les clients sont informés. La réservation demande de cocher une case confirmant l’absence de menu enfant. Le groupe revendique un positionnement clair: un buffet à prix fixe pour tous. Le restaurant rappelle qu’il traite un flux important de convives chaque année. Il invoque une doctrine tarifaire stable et une volonté de cohérence de service.

Le personnel insiste aussi sur la sécurité et la fluidité en salle. Les landaus, poussettes et bagages ne sont pas admis. Les allées restent très fréquentées durant le service. La maison questionne l’intérêt d’un repas de deux à trois heures avec un nourrisson.

Que dit le droit de la consommation

La loi ne fixe pas de tarif enfant obligatoire. La liberté tarifaire s’applique, sous réserve d’un affichage clair et préalable. Les prix doivent apparaître à l’extérieur et à l’intérieur. Les conditions particulières doivent être lisibles avant la commande.

Affichage des prix et information précontractuelle

Le Code de la consommation exige une information loyale, lisible et non ambiguë. Une condition qui modifie sensiblement la note doit apparaître avant la prise de décision. La réservation en ligne peut servir de support d’information si elle mentionne la règle sans équivoque.

Facturer un bébé qui ne mange pas, est-ce légal ?

Le buffet se facture le plus souvent par couvert et non à la consommation. Un établissement peut considérer l’occupation d’une place, d’une chaise haute ou l’accès à la salle comme un couvert. La pratique reste légale si l’information est affichée et si le prix ne prête pas à confusion. Un litige peut naître si le client prouve un défaut d’information ou une mention trompeuse.

Le cœur du litige ne porte pas sur le montant, mais sur la transparence: le client devait-il savoir avant de s’asseoir qu’un bébé vaut un couvert ?

Comment éviter la mauvaise surprise

La période chargée amplifie les frustrations. Les groupes, les célébrations et les réservations longues multiplient les cas limites. Voici des réflexes concrets avant de réserver.

  • Lire les conditions enfants sur la page de réservation, y compris les cases à cocher.
  • Poser la question du tarif pour les bébés et pour les chaises hautes par écrit.
  • Demander si la réservation accepte un enfant tenu sur les genoux sans supplément.
  • Vérifier les règles sur poussettes, landaus et sièges auto avant le déplacement.
  • Prendre une capture d’écran des conditions affichées le jour de la réservation.
  • En cas de doute à l’accueil, demander l’affichage des prix et la politique « couvert ».

Si la facture vous paraît contestable

Un premier échange courtois avec le responsable règle souvent le problème. En cas de blocage, un écrit bref et daté aide. Préciser la date, le nombre de personnes et l’élément contesté. Joindre la preuve de l’affichage consulté lors de la réservation.

UFC Que Choisir, Direction départementale de la protection des populations ou médiation de la consommation peuvent recevoir un dossier. La médiation s’impose au restaurateur qui y adhère. Elle s’utilise après une réclamation restée sans réponse sous deux mois. Le chargeback bancaire reste exceptionnel pour un repas servi.

Ce que révèle ce cas du modèle « à volonté »

Le buffet facture un accès global: choix illimité, temps de table long, logistique dense. Cette logique pousse à compter chaque place occupée, même pour un enfant qui ne mange pas. Les charges fixes pèsent autant que la quantité ingérée. La cohérence tarifaire gagne en simplicité, mais elle réduit la flexibilité perçue par les familles.

Le débat touche aussi à la durée du repas. Deux à trois heures de service bousculent le rythme d’un bébé. Les contraintes de circulation en salle et de sécurité renforcent la politique contre poussettes et bagages. L’expérience client diverge selon l’âge du groupe et l’objectif de la sortie.

Infos pratiques et repères utiles

Avant un buffet, simuler le coût évite une addition qui dérape. Les grands groupes gagnent à lister précisément le nombre d’adultes, d’enfants autonomes et de bébés. Certaines tables ajustent la configuration et limitent les chaises hautes.

Situation Réflexe utile Effet attendu
Bébé de moins de 2 ans Demander si « bébé sur les genoux » évite un couvert Clarté sur la facturation avant installation
Groupe qui s’agrandit Prévenir l’accueil dès l’arrivée Adapter la table, éviter un conflit à l’addition
Besoin de chaise haute Confirmer par écrit si elle compte comme une place Prévenir un supplément inattendu
Réservation en ligne Capturer l’écran des conditions et du prix Preuve en cas de litige sur l’information

Un dernier repère pour les familles

Un buffet à prix unique peut rester intéressant pour des enfants qui mangent réellement et restent assis. Pour un nourrisson, le calcul diffère. Une alternative consiste à décaler la venue, à choisir un service plus court ou à opter pour un restaurant à la carte où un couvert enfant n’est pas systématique.

Les proches peuvent aussi organiser une rotation: une partie du groupe se restaure pendant que l’autre s’occupe du bébé à l’extérieur. Cette solution évite une chaise supplémentaire et réduit la tension en salle. Elle ne convient pas à tous, mais elle limite l’aléa financier et offre une marge de manœuvre en cas de fatigue du tout-petit.