Voici la solution qu’il a choisie en 2025 pour éviter la maison de retraite: un studio de jardin de 15 m² à 5 mètres de sa famille
Mis à jour le 6 novembre 2025Dans un jardin, une solution simple permet à un père de 83 ans de rester autonome, tout près des siens.
En France, Patrick Chastenet et sa femme, Marie-Laure, ont dû faire face à une question délicate: comment accompagner le père de Patrick, âgé de 83 ans, qui ne pouvait plus vivre seul, sans l’envoyer en maison de retraite qu’il refusait. L’enjeu était autant affectif que financier, car l’hébergement en établissement aurait coûté 2 000 euros par mois. Ils ont pris le temps de regarder leur cadre de vie, de mesurer l’espace disponible et d’évaluer ce qui serait possible pour tous.
Le couple a finalement tranché pour une option concrète et visible au quotidien: un studio de jardin en bois, installé à quelques pas de leur maison. Montant de l’investissement annoncé: 37 000 euros. La surface retenue, 15 mètres carrés, suffit pour créer un petit logement complet, adapté à l’âge et aux besoins du père. Et la distance entre les deux portes n’excède pas 5 mètres. Un choix très pragmatique.
Maison de retraite ou studio de jardin: ce choix familial qui change tout
Pour Marie-Laure Chastenet, le déclic est venu des envies exprimées par son beau-père. Elle résume l’état d’esprit sans détour: "Il ne voulait pas repartir dans une maison de retraite ni dans un appartement. La maison ne se prêtait pas à avoir autant de monde, il fallait trouver une alternative", a expliqué Marie-Laure Chastenet. La phrase dit l’essentiel: rester proche, mais sans imposer une cohabitation lourde.
Ce petit chalet répond exactement à ce besoin. Il protège l’intimité du père, tout en gardant un lien quasi immédiat avec la famille. L’homme, qui vivait auparavant à plusieurs centaines de kilomètres de son fils, se retrouve maintenant à portée de voix. Et ca se voit au quotidien.
La perspective de l’automne 2025 donne à cette histoire une résonance particulière. Les familles s’organisent, composent avec l’espace disponible et cherchent des solutions très concrètes pour concilier sécurité, autonomie et présence. Sauf que l’équilibre est fragile: trop loin, on s’inquiète; trop près, on étouffe. Ici, la porte est littéralement à 5 mètres.
Un budget précis et un espace pensé: les chiffres qui comptent
Patrick et Marie-Laure ont assumé le coût du projet: 37 000 euros pour la construction du chalet. Ils le présentent comme un investissement utile, face à la dépense récurrente de 2 000 euros par mois qui aurait accompagné une entrée en maison de retraite. La comparaison ne dit pas tout, mais elle cadre le débat. Et surtout, chacun garde son rythme.
Le studio, de 15 mètres carrés, concentre l’essentiel. Les espaces ont été dessinés pour faciliter les gestes du quotidien, limiter les risques et préserver l’autonomie. La circulation intérieure accepte le fauteuil roulant et les sanitaires s’adaptent aux besoins d’une personne âgée ou à mobilité réduite. Et pourtant, l’ensemble reste chaleureux, à taille humaine.
- Salon, cuisine et salle de bain réunis dans un plan compact, accessible, avec des sanitaires adaptés et un passage prévu pour circuler en fauteuil
Le père de Patrick retrouve ainsi un cadre à lui, sans contrainte superflue. Il peut se reposer, recevoir, cuisiner simplement et fermer la porte quand il en a besoin. C’est peu, et c’est énorme à la fois. Un logement à part entière, mais sans l’isolement.
Autonomie à 5 mètres: ce quotidien qui rapproche une famille
Ce qui change surtout, c’est la présence des proches, rendue simple. Les mots de Patrick Chastenet disent bien l’équilibre recherché: "Il est à la fois chez lui et chez nous. Il a son indépendance mais s’il y a un problème, il n’y a que 5 mètres à faire pour aller le voir", a confié Patrick Chastenet. D’un côté, la liberté; de l’autre, le réflexe d’être là en cas de besoin.
Avant cet aménagement, le vieil homme vivait à plusieurs centaines de kilomètres. Les retrouvailles dépendaient de longs trajets, et le quotidien se vivait à distance. Aujourd’hui, la famille partage davantage de moments simples, sans rendez-vous ni organisation lourde. Les petits-enfants passent dire bonjour, un café se prépare vite, une sieste s’improvise.
Dans cette configuration, chacun trouve sa place. Le père garde son indépendance, tout en bénéficiant d’une présence immédiate. Le couple conserve l’équilibre de sa maison principale, et sait qu’en cas d’alerte, la réponse se fait en quelques pas. Une solution maison, pensée au plus près des besoins réels du jour le jour.
À l’heure où l’on cherche des réponses concrètes pour mieux vieillir, l’idée de ce studio de jardin pose un cadre très accessible: un lieu à soi, un lien maintenu, des gestes plus simples. Le père de Patrick profite désormais de sa famille et de ses petits-enfants, sans renoncer à ses habitudes. Et la porte reste ouverte, littéralement.