Voici le lierre terrestre, cette herbe des haies qui peut calmer la toux tout l’hiver 2025-2026 et parfumer vos recettes
Mis à jour le 10 décembre 2025
On marche dessus sans y penser, pourtant elle cache une aide inespérée contre les petits bobos de l’hiver.
L’hiver arrive, avec son lot de nez bouchés, de gorges irritées et de quinte qui réveillent la nuit. Dans les foyers, beaucoup cherchent encore des solutions simples, naturelles, faciles à intégrer au quotidien. Et si l’allié se trouvait déjà au jardin, ou au bord d’un chemin, prêt à rendre service sans faire de bruit ?
Derrière son allure de plante rampante, une espèce discrète s’invite autant dans l’armoire à tisanes que dans la cuisine. Utilisée depuis le Moyen Âge pour le confort respiratoire, elle séduit aussi par son parfum délicat. L’idée intrigue, c’est normal.
Ce tapis discret qui soigne et parfume la cuisine d’hiver
Le lierre terrestre (Glechoma hederacea), appelé aussi herbe de Saint-Jean ou lierre des haies, est une vivace rampante qui colonise les sous-bois, les prairies et souvent les pelouses. Contrairement au lierre grimpant, il ne grimpe pas. Il court au sol et, au printemps, offre de petites fleurs violettes qui trahissent sa présence.
Cette plante, bien connue des herboristes, s’invite régulièrement dans les usages domestiques pour les voies respiratoires. Elle renferme des arômes subtils qui se prêtent aux boissons chaudes de saison. Les feuilles, riches en vitamine C, trouvent aussi leur place en cuisine.
La tradition rapporte des préparations conviviales, comme un grog maison à l’eau chaude avec quelques feuilles, du miel, un zeste de citron et un peu de cannelle. Certains s’amusent même à napper les feuilles de chocolat pour une touche gourmande. Une herbe simple, et plutot futée.
Les vertus pour les voies respiratoires que l’on ignore encore
Dans les usages populaires, le lierre terrestre est associé aux maux hivernaux qui compliquent la respiration. Ses propriétés attendues sont décrites comme expectorantes, anti-inflammatoires et décongestionnantes. Quand le nez se bouche et que le mucus s’installe, cette plante serait précieuse pour aider à dégager les voies respiratoires.
Ses composés, dont des saponines, sont mis en avant pour faciliter l’expulsion des sécrétions bronchiques. Les usages traditionnels ciblent à la fois la toux grasse et la toux sèche, avec un objectif simple et concret: retrouver une respiration plus libre et apaiser les irritations de la gorge pendant les épisodes de rhumes, de sinusites ou de bronchites.
Autre point souvent cité, son intérêt quand la gorge s’enflamme. En période froide, la sensation de brûlure ou de tiraillement finit par fatiguer. En calmant l’inflammation décrite au niveau des bronches et de la gorge, le lierre terrestre s’inscrit dans une routine hivernale cohérente, sans gestes compliqués.
Comment l’utiliser en infusion, inhalation ou sirop sans se tromper
Concrètement, l’infusion reste la porte d’entrée la plus simple. On laisse quelques feuilles fraîches ou séchées dans l’eau chaude pendant 10 minutes, puis on boit la tisane deux à trois fois par jour. L’idée est de soulager la toux et d’aider à dégager les voies encombrées, tout en profitant d’une boisson chaude réconfortante.
Quand le nez se bouche franchement, l’inhalation peut s’envisager. Une poignée de feuilles plongées dans l’eau bouillante, puis on respire les vapeurs quelques minutes, serviette sur la tête si besoin. C’est une manière directe de soutenir la respiration et de libérer les sinus qui tirent.
Pour une prise plus douce, on prépare un sirop maison en faisant macérer les feuilles dans du miel ou du sucre. Ce sirop s’utilise par petites cuillerées au cours de la journée, pour accompagner l’évacuation des sécrétions. On peut alterner avec un grog tiède, miel, citron et cannelle, quand on a besoin de chaleur.
- Infusion 10 minutes, deux à trois fois par jour; inhalation quelques minutes sur eau fumante; sirop obtenu par macération dans miel ou sucre
Où le trouver en France et le cultiver facilement au jardin
On rencontre le lierre terrestre partout où le sol reste frais: lisières, sous-bois, prairies, mais aussi dans de nombreux jardins. En ville, on s’en procure en herboristerie ou dans les magasins spécialisés. L’automne est un bon moment pour l’installer et le laisser s’enraciner.
Au jardin, la plante apprécie un sol humide, riche en matière organique et bien drainé, avec une préférence pour une terre légèrement acide. Elle tolère l’ombre comme la mi-ombre et supporte des emplacements plus ensoleillés si le sol reste frais. Rustique, elle résiste au gel et passe sans souci les hivers rigoureux.
Pour la multiplication, plusieurs pistes existent. Le semis se réalise en automne ou au printemps dans une terre ameublie, avec une levée en général observée en 2 à 3 semaines. Les boutures de tiges de 10 à 15 cm, prélevées au printemps ou en été, reprennent facilement en pleine terre ou en pot. La division des touffes, au début du printemps ou à l’automne, marche tout aussi bien.
Côté entretien, pas besoin de grand-chose une fois la plante bien installée. On garde le sol légèrement humide en période sèche, surtout en plein soleil. Un apport de compost au printemps peut aider, sans que ce soit indispensable. Attention, le lierre terrestre s’étend vite; une taille régulière canalise sa vigueur et évite qu’il n’étouffe les voisines. Une fois qu’on a trouvé son emplacement, il fait le job, sans chichis.